Assassin's Creed : Unity (PC, XBO, PS4)

Au passage, à la fin de l'extension gratuite The Dead Kings, on apprend -il fallait s'en douter- que Bonaparte doit sa toute puissance au fait d'avoir retrouvé la pomme d'Eden au Caire (il la cherchait déjà à Saint Denis en 1794), en Egypte, lors de sa campagne de 1898 : p

J'avance, à un bon rythme, même si ma progression "officielle" n'en donne pas l'impression, avec moins de 20% de l'intrigue bouclée. J'en suis à la traque du Grand-Maître Lafferière. Je prends toujours beaucoup de plaisir à vivre cette époque : p

L'histoire d'Arno n'est guère passionnante, et le pire, c'est qu'elle est très prévisible dans son déroulement. Ce qui aurait dû tenir lieu de moments de bravoure, comme la mort de Bellec ou celle d'Elise, semble avoir été traité par dessus la jambe, à la hâte : ça n'est pas épique, l'émotion n'est pas vraiment au rendez-vous. Il faut dire que la relation qui unit Arno à Bellec n'est pas du tout, du tout, du tout à la hauteur de ce que laissait présager le trailer l'an dernier. On le présentait dedans comme un mentor, et c'est aussi ce qu'en fait la notice encyclopédique intégrée au jeu. Mais dans la réalité des faits, cette relation, qui d'ordinaire consiste en un mélange d'enseignements, respect et d'affection, n'existe absolument pas! Bellec intervient sporadiquement, en se contentant d'appeler Arno "merdeux". Du coup, à sa mort, on ne ressent strictement rien, et un malaise s'installe. On sent qu'Ubisoft vient de rater lourdement quelque chose.
Concernant Elise, la passion qui est censée l'unir à Arno ne transparaît pas durant l'aventure, ou sinon à peine. Je veux bien que les épreuves de la vie les aient éloignés l'un de l'autre, mais du coup, leur relation ne présente pratiquement pas d'intérêt, et j'aurais volontiers troqué celle-ci contre un scénario autrement plus motivant que cette fausse mini-romance. "Effet Bellec" là-aussi à la mort d'Elise : son personnage a si peu apporté en émotions durant l'aventure qu'on la quitte sans regrets.

La Grande Histoire, quant à elle, celle qui sert de décor à la petite, est également mal mise en valeur. Le chute du Roi, de Marie-Antoinette, de Danton, ou encore celle de Robespierre, sont ici encore expédiés à la hâte. J'ai la nette impression que le studio de développement ne s'est pas du tout imprégné des événements qu'il relate dans Unity, se contentant presque d'une énumération factuelle. Là encore, nous aurions pu avoir une avalanches de grands moments marquants, mais non, rien de tout cela.