Une visite du Royaume Tellurique...

Darius passa devant Nymphea qui attendait dehors et entra dans la taverne. Le spectacle qu'il découvrit l'emplit de rage. Sa chère petite Anna était en pleurs. Alexia était agenouillée à côté d’elle et essayait de la consoler mais apparemment rien n’y faisait. Il se dit que cet Ambassadeur devait être un monstre pour rendre sa fille ainsi malheureuse. N’y tenant plus il avisa l’homme qui se tenait à proximité et, faisant un effort pour ne pas sortir sa dague, l’interpella assez rudement.

- Et bien Monsieur, je suppose que vous êtes fier de vous. Vous en prendre à une jeune demoiselle, voilà qui ne ressemble guère aux méthodes du Royaume Tellurique. J’ignorais qu’ils recrutaient des rustres désormais.
Sachez que je suis le père de cette petite et j’exige des explications immédiatement ou il vous en cuira.

Darius toisa l’homme, et se tint prêt à faire couler le sang si nécessaire.

Syakalyl se redressa de toute sa hauteur, très raide. Curieusement, les krytiens présents n'avaient jusqu'alors pas réalisé sa taille réelle... Une taille et un gabarit peu coutumiers pour un mage, et un diplomate de surcroît. Contractant sporadiquement ses phalanges, il se tourna vers Darius.

"Seigneur, je vous assure que je n'ai jamais voulu faire de mal à cette jeune demoiselle. Je comprends vos inquiétudes de père, mais je vous prierai de garder vos menaces et vos insultes."

Annalenna redressa la tête

Papa! Nymphea! Arrêtez! Ce n'est pas lui qui me fait pleurer... Je pleure car je me rends compte que malgré toute mon énergie... Maman avait raison... Nous autres Ossengar ne pouvons avoir de relation suivie avec un homme. Notre destin est bien de trouver un homme pour procréer puis de nous occuper seule de notre fille... C'est cela qui me rend triste... Sachez seigneur Syakalyl que je vous comprends... Et... Et je prierais Dwayna pour votre amie... Pour qu'elle guerisse.

En entendant les paroles de sa fille, Darius se rendit compte de sa méprise. En même temps, il eut pitié d'Annalenna car il ne savait que trop bien ce qu'elle devait ressentir. Lui même avait été par le passé victime de ce qui s'apparentait à une malédiction. Il avait aimé sa mère, Alyssa Ossengar, mais les circonstances avaient voulu qu'ils se séparent brusquement.
Darius s'agenouilla auprès d'Annalenna et essaya de la réconforter.

- Allons, ne pleure plus ma chérie. Je comprends ce que tu éprouves mais je sais que tu es assez forte pour surmonter tout cela. Et je suis sûr que tu trouveras un jour un jeune homme qui restera auprès de toi.

Il déposa un baiser sur son front et se releva. Maintenant, il fallait s'occuper de l'Ambassadeur qui visiblement ne s'était pas laissé intimider.
Darius était embarrassé car cela risquait de créer un incident diplomatique, d'autant plus qu'il sentait le regard réprobateur d'Alexia dans son dos. Tant pis, pour cette fois il mettrait son orgueil de côté car les enjeux lui paraissaient trop importants. Il toussa pour s'éclaircir la gorge.

- Monsieur, je crois bien avoir fait une grossière erreur d'appréciation à votre sujet. Je me suis laissé un peu trop vite emporter, mais comprenez que la situation était plutôt ambigüe. Je me nomme Darius sombrelame et... faisant un gros effort de volonté... je vous prie d'accepter toutes mes excuses.

Relâchant ses épaules, l'ambassadeur se permit un sourire chaleureux à l'adresse de Darius. "N'y pensons plus. Je me mets à votre place, je conçois que la méprise était tentante. Et quand on voit le charme et l'innocence de votre fille, on comprend que vous soyiez si prompt à la protéger."

Syakalyl prit la main d'Annalenna pour l'aider à se relever.

"Gente demoiselle, j'aurais été vraiment heureux de pouvoir répondre à vos attentes, et l'homme qui sera l'élu de votre coeur aura énormement de chance et de bonheur. Je ne doute pas qu'une jeune femme de votre trempe trouve un jour l'objet de son désir..."

Etrangement, Syakalyl gardait la main de la guerrière dans la sienne beaucoup plus longtemps que nécessaire...

elle sourit a l'ambassadeur


merci de votre solliccitude... N'y pensons plus... et allez voir alexia sinon elle va encore me disputer...

Le regard que lançait à présent Alexia à l'endroit de sa novice en disait long sur la leçon de morale que ne manquera pas de lui distiller son mentor une fois l'ambassadeur installé dans ses quartiers. Apparemment, quelqu'un s'était proposé de lui faire le récit de sa mésaventure amoureuse avec leur invité ... "On n'a pas idée de sauter ainsi sur le premier venu! Tu auras agi rien moins que comme une fille de petite vertu! Une délurée!", la réprimanda-t-elle intérieurement.

Bien que rendue furieuse par le comportement d'Annalenna, Alexia fit mine de n'en rien paraître auprès de l'envoyé du royaume tellurique, enjambant calmement le pas de la porte dans le sens de la sortie comme s'il ne s'était, finalement, rien passé. Tout juste se contenta-t-elle de tendre sa main vers Nymphea, l'invitant par ce geste à la rejoindre devant l'escalier principal menant au donjon, où Marina les attendait déjà.

Après s'être assuré que Annalenna allait mieux, et qu'elle était entre de de bonnes mains avec son père, Syakalyl suivit Alexia. Une fois dehors, il s'étira, savourant la caresse du soleil sur son visage et le vent agréablement frais.

Un regard aux alentours lui suffit à repérer Alexia, qui semblait l'attendre en compagnie d'une femme qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Sans aucun doute sa soeur jumelle. Si ce n'avait été la splendide robe d'Alexia, qui jurait avec la tenue de guerrière de l'autre femme, Sya aurait été bien en peine de les différencier... Peut-être y avait-il une légère nuance dans leur maintien...

En quelques enjambées, l'ambassadeur l'eut rejointe. Se passant une main gênée dans les cheveux, il s'adressa à elle : "Et bien, pour une entrée en matière, je dois reconnaître que ce fut... mouvementé." Un petit sourire lui échappa. "Je vous prie de m'excuser, Dame Alexia, j'ai manqué de diplomatie, et je le regrette. J'espère sincèrement que nous pourrons repartir sur de meilleures bases."

Inconsciemment, son regard coula vers l'embrasure de la porte, comme s'il s'attendait à voir une certaine jeune fille en sortir. Où que ses pas le portent, serait-il condamné à revivre toujours la même histoire ?

Alexia : Vous n'avez nullement à vous excuser, monsieur l'ambassadeur, et ça serait plutôt à moi de vous présenter les nôtres pour l'emportement subit d'Annalenna à votre endroit ...

D'un geste lent mais gracieux de la main, et sans détacher son regard de celui de son invité, Alexia s'évertuait à faire disparaître sa mèche rebelle derrière son oreille, se donnant ainsi le temps de réfléchir au mieux à l'explication qu'il convenait de lui fournir à présent.

Alexia : ... Voyez vous ... Comme elle vous l'a déjà dit, Anna est une jeune femme qui n'a encore aucune expérience de la manière dont il convient de se comporter lorsque l'on ressent des sentiments particulièrement forts vis-à-vis d'une personne. Elle a été élevée par une tribus d'amazones vivant en marge de notre civilisation, et dont le rapport aux hommes se résumait en tout et pour tout à ... *tousse!* ... une absence de préliminaires, au profit d'un passage à l'acte immédiat ... *Sourit à son interlocuteur pour lui éviter l'embarras d'une discussion devenue par trop gênante* Malgré quelques leçons que je me serai permise de lui dispenser quant aux règles de savoir-vivre, ma novice demeure encore un brin ... instinctive, pour ne pas dire animale, laissant s'exprimer son coeur sans songer à y mettre les formes ...

Tout en fournissant ses explications à l'envoyé tellurien, Alexia ne pouvait s'empêcher de suivre du coin de l'oeil une scène touchante de chaleur et de paternalisme entre Darius et sa fille. "Finalement, il paraît s'être adapté plutôt facilement à son nouveau rôle de père ... Tu en as de la chance, Anna ...", songea-t-elle mélancolique, le souvenir de Philippe venant de resurgir des tréfonds de sa mémoire.
Faisant un instant le vide dans son esprit, elle se tourna vers sa soeur, apparemment mal à son aise. Sans doute était-elle encore marquée par l'incident auquel elle venait d'assister, sinon de participer. Posant sa main sur son épaule la moins garnie de piques, et lui adressant un large sourire, Alexia lui signifia que tout se passerait à présent pour le mieux, qu'il était temps pour elle de se présenter à leur invité, et de jouer les hôtes accueillants.

Alexia : Monsieur l'envoyé du royaume tellurique, je pense qu'il est inutile de vous apprendre que cette personne n'est autre que ma soeur, Nymphea Ombrepierre ...

"Ravi de faire votre connaissance, Dame Nymphea."

Dans une révérence grâcieuse et un sourire éclatant, le diplomate présenta ses respects.

"Ne vous inquiétez point, je considère que l'incident est clôs. Je me permets juste de vous dire que j'espère qu'il ne sera pris aucune mesure de rétorsion à l'égard de Dame Annalenna. Elle ne m'a en aucune façon incommodé, bien au contraire, je suis enchanté de rencontrer quelqu'un dont la franchise n'a d'égale que son enthousiasme. Ce doit être une rude combattante."

Syakalyl tourna la tête vers la jeune fille. De la voir ainsi se livrant à des effusions de sentiment avec son père le mit étrangement mal à l'aise.

Se retournant vers Alexia : "Votre domaine semble béni par les Dieux... Un havre de paix, d'amour et de quiétude, semble-t-il..."

Bien loin de se sentir flattée par la dernière réflexion de l'ambassadeur, ce fut d'un regard glacial qu'elle lui répondit :

Alexia : "Des mesures de rétorsion", monsieur l'ambassadeur ? Votre royaume, avec lequel nous n'avons pour l'heure, que je sache, jamais signé le moindre protocole d'accord, pourrait se sentir "insulté" par les excès de bienveillance de ma novice à votre endroit ?! Est-ce là ce que je dois déduire de vos paroles, Syakalyl ?

Le visage d'Alexia semblait avoir perdu en quelques petites secondes son côté angélique et accueillant. Il n'était à présent plus que sévérité et orgueil. Ses grands yeux bleus paraissaient avoir définitivement abandonné leurs reflets lagon, pour leur préférer ceux autrement plus austères de l'acier trempé ...

Complètement décontenancé par le revirement soudain de Dame Alexia, Syakalyl en bafouilla :

"Mais... Mais non, je... Je n'ai jamais parlé d'une rétorsion de la part de mes Frères, voyons ! Je souhaitais juste que vous, vous ne la disputiez pas ! Je me suis mal exprimé, visiblement, pardonnez moi... Il n'a jamais été question d'autre chose..."

Alior, se reposait non loin du guerrier, réveille par tant d’agitation il rejoignit Maxyim qui, jusqu'à la était reste dans l’ombre mais pour autant n’avait rien rate de « l’entrée » de l’ambassadeur .Certaines de ses paroles, de ces actes n’était pas vraiment enclin a de la diplomatie, cela en était trop, il se devait d’aller voir cet homme.

Rejoignant les triplées Alexia, Marina et Nymphea il arrivait maintenant en face de cet envoyé d’un royaume voisin. Le toisant d’un regard peu amical il vit que ce personnage était de bonne constitution pour un maître des arcanes mais le guerrier n’avait rien à lui envié, au contraire … De plus Maxyim avait un argument de poids a oppose a ce curieux personnage, un argument … a quatre pattes. S’excusant auprès des sœurs Ombrepierre, d’intervenir de manière aussi inopportune, sans même se présenter il demanda à Syakalyl de bien vouloir lui prêter une attention toute particulière !
Se faisant l’ambassadeur intrigue par cette nouvelle venue tendit une oreille attentive :
Le guerrier lui chuchota ces quelques mots, a l’oreille :

Maxyim, désignant Alior de la main : Ecoutez Messire, je n’ai pas compris, pourquoi vous êtes venu nous voir, ni même qui vous etes exactement, mais vous avez troublé de manière fort peu plaisante la quiétude qui régnait au sein de ce lieu. Je regretterais que mon ami ici présent ait à vous mordiller le mollet … alors s’il vous plait, veillez à modérer vos paroles !!

Apres avoir éloigné sa bouche de l’oreille de l’Ambassadeur, le guerrier s’en détourna et alla s’installer sur la neuvième marche de l’escalier.

*Une silhouette de taille moyenne et fine marchait d'un pas nonchalant vers l'entrée du domaine. La pluie etaient tombait à grosse goûte quelques heures plutot, trempant les vêtements de l'homme. Lorsque qu'il sortie du léger brouillard ambiant, à quelques pas du garde en faction, ce dernier sursauta. Ils échangèrent quelques mots puis l'inconnue partie à la suite du garde.
Quelques minutes après ils débouchèrent au milieu de plusieurs personnes.
L'inconnue portait une longue veste noir à capuche, qui cacher ses traits de visage ainsi que ses yeux. Lorsqu'il aperçue Syakalyl il cessa de tourner la tête. Puis d'un coup sec il rabattis sa capuche.
Le diplomate tellurique ne pus s'empêcher de blêmir en reconnaissant l'homme et les couleurs de l'ordre qu'il portait.

Valten Fantesk, membre des chevaliers de l'equinoxe se tenait la, au milieu des differentes personnes. Sont regard gris et froid scrutait Syakalyl, puis il lui sourit.*

-Que d'étrange rencontre, nous pourrions croire que je vous suis, ou pire, vous traque *il ricana quelque peu.*
Déjà de nouvelles conquêtes? *Sont regard se posa sur les jeunes femmes autours de Syakalyl.*
J'en déduis que Maelin, votre promise est donc hélas morte, ainsi que votre "maîtresse" chez les prophètes divins? *Le jeune homme soupira longuement d'un air triste.*
La vie ne tient vraiment à rien.

*N'attendent pas de réponses il tourna le dos et partie en direction de la taverne du domaine ou il s'installa à une table et commanda un pichet de biere.
Certes il était ici pour mission diplomatique est loin de penser rencontrer Syakalyl, mais puisque qu'il était la, après tout autant le surveiller. Cet homme avait déjà fait assez de mal.*

[HRP] J'ai editer afin de ne pas influencer sur l'endroit ou vous vous trouviez car je dois bien le reconnaitre je n'ai fait que survoler ce post deja tres long [HRP]

Syakalyl serra les dents. Il se passa une main lourde d'exaspération sur le front et le visage, soupirant. Décidément, il avait rarement pu assister à une telle succession de quiproquos, de malentendus et de mauvais concours de circonstances, et la dernière fois que c'était arrivé, à l'abbaye des Moines Trappistes, une armée aux couleurs des Chevaliers des Equinoxe avait fait sonner les cors aux portes de l'Abbaye... Cela ne l'étonnerait guère, s'il venait à entendre d'un instant à l'autre les instruments de guerre du général Flavius Ortael.

L'ambassadeur craignait déjà qu'un sort funeste ne s'abatte sur ce paisible domaine... Et qu'il en fut, une fois encore, le déclencheur, à son corps défendant.

Ignorant délibérément Valten, qui s'en allait, Syakalyl se retourna vers l'homme qui l'avait précédemment apostrophé d'une manière... quelque peu cavalière. Syakalyl ne put réprimer un tremblement de la main lorsqu'il tourna le dos au chevalier de l'Equinoxe.

"Messire, je puis vous assurer que je ne veux aucun mal à votre Ordre, bien au contraire. Une succession de malentendus a abouti à cet état de fait, et je ne demande pas mieux que de vous prouver ma bonne volonté et la pureté de mes intentions."

Le Frère du Royaume Tellurique voulut caresser d'un geste affectueux le félin de l'homme, mais celui-ci feula en montrant les dents. Syakalyl replia très vite son bras.

"Belle bête, que vous avez là. Un splendide compagnon."

Sur un sourire qu'il espérait suffisamment chaleureux, l'ambassadeur s'éloigna de l'homme pour revenir aux côtés d'Alexia et de Nymphéa.

"Mesdames, je vous prie d'accepter mes excuses pour tous ces malencontreux quiproquos. Je vous propose humblement de tout reprendre par le début, car je souhaiterais vivement pouvoir établir une entente tout à fait cordiale entre vos gens et mes Frères."

"Ca ne sera pas ce soir qu'une grande et indéfectible amitié verra le jour entre l'ambassadeur et le gros chaton de Maxyim", songea une Alexia visiblement amusée par le furtif face-à-face entre un homme aux manières précieuses et un animal sauvage vaguement domestiqué.
Son visage s'était à présent radouci, et ses yeux semblaient avoir recouvré leur éclat bleuté originel ...

Alexia, caressant la tête d'Alior : Tu as entendu, vilaine bête ? Notre invité te trouve du chien! *Le félin parut lui répondre par une sorte de miaulement strident des plus terrifiants! Légèrement apeurée, la jeune femme retira instinctivement sa main du chef de l'animal, et recula de quelques pas.*

Alexia, levant la tête vers son maître, assis quelques marches plus haut : Maxyim, j'ose espérer que cet animal ne présente aucun danger dans cette enceinte ... Car, outre le fait qu'il soit votre familier, il aura également fini par devenir celui de ces lieux. Gare à lui -mais aussi à vous!- s'il lui prenait un jour l'envie de me mordiller les mollets *sourit*

En même temps qu'elle mettait gentillement son ami Maxyim en garde, Alexia avait regagné sa place au côté de ses deux soeurs et de leur visiteur, lequel attendait visiblement de savoir si ses excuses avaient été entendues "en haut lieu". "Cet homme fait de son mieux pour nous être agréable ... Si les écueils relationnels continuent à s'amonceler de la sorte, il me deviendra bientôt difficile de redresser la barre ..."

Alexia, lui adressant un sourire plus protocolaire que chaleureux : Monsieur Defererith ... Vous n'avez, il me semble, toujours pas répondu à ma proposition ... Vous plairait-il de rejoindre vos quartiers dès à présent, afin que vous puissiez vous remettre de la pénibilité de votre voyage ?

Maxyim n'ayant rien raté de la scène sourit, amusé par la réflexion de la jeune guerrière et ayant fit signe a son familier de venir à ses côté il lui répondit :

Maxyim : *clin d'oeil a la guerrière* N'ayez crainte Alexia, Alior ne souffre pas d'être comparé à un chien voila tout, le mot émanant de votre bouche il vous l'aura fait doucement remarqué... Mais cette guilde n'a pas à craindre mon fidèle Alior, il manifeste juste son mécontentement mais n'est véritablement dangereux qu'envers les ennemis de son maître, soyez rassurée mademoiselle Ombrepierre...

Apres avoir un peu plaisante avec la guerrière, il se tu et attendait de voir si le drôle de personnage se déciderait ou non à gagner ses appartements ...

Syakalyl, qui paraissait peu de temps auparavant particulièrement fringant pour quelqu'un ayant effectué un si long voyage, semblait à présent atteint d'une pernicieuse lassitude, sans aucun doute en raison des difficultés imprévues et impensables qui s'étaient enchainées depuis son arrivée...

Se passant une main sur l'arrière du cou, il s'adressa à Dame Alexia. "Ma Dame, je vous remercie pour votre prévenance et votre hospitalité. Néanmoins, le temps du repos n'est pas encore venu pour moi. Je préfèrerais, si cela vous agréé, faire davantage connaissance avec vous et vos gens. Il y a tant à découvrir..."

Pris au dépourvu par la franchise du parler de la jeune femme, et légèrement blessé qu'on lui reproche de n'avoir dit que la stricte vérité à Annalenna, Syakalyl battit un instant des paupières, avant de reprendre contenance.

"Ma Dame, je souhaiterais, avec votre permission, solliciter l'aide de votre organisation... En effet, vous l'ignorez peut-être, mais Dame Maelin Doucelarme, une personne qui incarne l'innocence et la bonté, se meurt en ce moment même à l'abbaye des Moines Trappistes. Les Dieux nous ont révélé l'existence d'un remède miraculeux, la panacée, dont nous nous affairons encore à en réunir les ingrédients. La tâche est lourde, je ne vous le cache pas, et Maelin a besoin de toute l'aide que je pourrai lui rapporter. J'avoue ne pas venir au nom de ma Confrérie ou des Colporteurs, mais en mon simple nom personnel. J'ai démissionné il y a peu de mes fonctions d'ambassadeur, afin de me préoccuper du sauvetage de Maelin. Je suis parti en quête de volontaires..."

Syakalyl venait de dévoiler un pan de son coeur, dans l'espoir de venir en aide à Maelin. Il espéra ardemment que ce ne serait pas en vain...