A la table de Darius.....<topic fermé>

L’étranger sourit intérieurement. Apparemment, ses craintes n’étaient pas fondées, car la guerrière paraissait sincère. Il se détendit, même si l’autre jumelle continuait toujours de l’observer. Il réfléchit quelques instants, le temps d’élaborer une histoire plausible, puis répondit :

Etranger : Eh bien ma foi, que voilà une proposition fort avenante. Dois-je en conclure que vous êtes la gérante de cet établissement ? Dans ce cas je serai très honoré de profiter de votre hospitalité. Serait-il possible également d’avoir un bain bien chaud ainsi que……

L’étranger hésita puis ajouta :

Etranger : Mais je me demande si votre sœur partage bien votre opinion.


Note d'Alexia : pour une parfaite compréhension des propos présents, mais également de ceux qui vont suivre, prière de vous reporter au sujet intitulé "Arrivée d'Alasdair Mac Creag". Le message de Darius étant à mettre en relation avec ceux publiés avant le mardi 18 octobre, 20h20.

A la différence des autres clients de l'établissement qui buvaient leur bière ou leur vin servi dans une rustique mais volumineuse chope métallique, Alexia se trouvait disposer d'une petite flûte en cristal, souvenir conservé de sa mère. Son doigt glissait le long de la tranche du verre, émettant un crissement suraigu des plus désagréables ...

Alexia : Tu entends ça, Marina ? Ce monsieur aimerait que nous allions lui faire couler son bain ... Il est vrai qu'avec les pièces d'armure que nous portons sur le dos, la méprise avec le personnel était flagrante ...

La guerrière peinait à dissimuler un sentiment de profond agacement suite à ce qu'elle venait de prendre pour un camouflet particulièrement humiliant. Toute sa vie, elle avait été traitée avec les égards dus à son statut de fille de chevalier krytien, accessoirement marié à la mythique Ayx. Et voilà qu'un parvenu, crasseux, et certainement pouilleux, venait de la ravaler au rang de bonne!

Alexia : ... A en juger par votre costume, j'en déduis que vous officiez également ici-même, en tant que préposé aux ordures ? Je m'étonne que les employés de cette taverne fassent aussi tardivement connaissance ...

Le guerrier installé en face du groupe, entendant la réflexion venant d'une des deux jumelles, ne put que laisser échapper un petit rire , tant d'aplomb lui rappela qu'il ne fallait jamais agacer un guerrier , d'autant plus si ce guerrier... est une guerrière!Son intérêt pour la scène grandissait de plus en plus mais il ne bougea pas se contentant d'observer . Il serait toujours tant d'agir ulterieurement... Cependant la soif eu raison de son silence et une deuxieme fois,mais d'une voix légèrement moins avenante , il demanda une pinte de bière fraîche :

Maxyim : Serait il possible de boire une bière avant la saison de Scion ?

L’étranger ne fut pas vraiment surpris par la réponse agressive de la guerrière qui venait de prendre la parole. Celle-ci venait de nommer sa sœur Marina, donc en l’occurrence, il avait affaire à Alexia avec qui il avait échangé des messages par le passé. Il reconnaissait bien là le style de la jeune femme, toujours prompte à s’emporter à la moindre occasion.
Constatant que cette discussion attirait l’attention d’un guerrier assit à la table voisine, décidemment Ascalon semblait attirer beaucoup de ces individus, l’étranger décida qu’il valait mieux ne pas envenimer la situation.

Etranger : Je ne voulais surtout pas vous offenser, Damoiselle. Je pense que vous avez mal interprété mes propos, car en aucun cas je ne me permettrai de vous comparer au personnel de cette maison. Quant à ma tenue actuelle, je vous demande d’être un peu plus indulgente envers le modeste voyageur que je suis.

Le ton du rôdeur lui paraissait sincère. S'il avait pu revenir en arrière, très certainement aurait-il évité cette méprise, et n'entendrions nous pas les gloussement porcins que laissait échapper le patron, de l'autre côté du comptoir.
Bien que regrettant amèrement ses paroles, Alexia ne pouvait se résoudre à présenter ses excuses à l'inconnu ... Depuis leur arrivée dans le royaume d'Aldebert, elle avait appris combien gentillesse pouvait rimer avec faiblesse, à plus forte raison si vous aviez le malheur d'être une femme. Le manque d'éducation des Ascaloniens l'insupportait chaque jour un peu plus que le précédent. Ah, comme il lui tardait de retourner chez elle, en Kryte ... Mais, à propos, quelle pouvait donc bien être la nationalité de l'homme qui lui faisait face ? Son langage lui paraissait moins rude que celui de la faune locale. Qui plus est, il l'avait appelée "damoiselle", signe que l'individu n'était pas dénué de certaines manières, et qui n'était pas pour lui déplaire.
A défaut d'excuses, Alexia lui répondit par un sourire gêné. Elle et sa soeur étaient loins de vivre dans un luxe ostentatoire, et c'est tout juste si elles parvenaient à se payer le gîte et le couvert.

Alexia : Je ... Non, c'est moi qui ... *rougit*
Mais permettez-moi de me présenter : je m'appelle Alexia. Je suis originaire d'un pays que vous ne connaissez peut-être pas, puisque fort éloigné d'ici, à savoir la Kryte. A mes côtés, bien que je ne sois nullement rôdeuse, mon familier, Marina, qui jouit de l'extraordinaire faculté de prendre l'apparence de son maître, et ... *aïe!!*

L’étranger ne put s’empêcher de rire, ce qui fit légèrement glisser le capuchon de sa cape, dévoilant un peu plus ses traits. Il appréciait la façon dont la jeune guerrière avait su habilement tourner en dérision une situation qui devenait embarrassante.

Etranger : Eh bien dites moi Alexia, voilà un familier peu commun. Je n’en ai jamais rencontré de semblable, même si j’ai parcouru la plupart des contrées de la Tyrie.
Alors comme ça vous être native de Kryte ? Je me souviens être passé à L’Arche du Lion il y a quelque temps et je trouve que c’est une ville très agréable, quoique un peu trop fréquentée à mon goût.

La jeune femme tenait dans ses mains un récipient pour le moins inhabituel dans ce genre d’établissement, une sorte de flûte taillée dans le cristal le plus pur. Il s’agissait très certainement d’un objet personnel auquel elle devait beaucoup tenir. Ne sachant trop quelle conduite adopter, l’étranger se décida à poursuivre la conversation.

Etranger : Et puis-je savoir ce qui vous a amené à quitter votre pays d'origine, vous et votre…. familier ?

Devant l’affluence accrue de voyageurs dans la taverne, l’étranger se sentit soudainement mal à l’aise. Il ne tenait pas encore à révéler sa véritable identité. Il bredouilla des excuses maladroites et se leva.

Etranger : Excusez moi Alexia, mais des affaires urgentes m’appellent. J’ai eu beaucoup de plaisir à faire votre connaissance. A bientôt peut-être.

Sans attendre une quelconque réponse, l’étranger se retourna et sortit de la taverne à grandes enjambées.


Pour des raisons qui me paraissent évidentes, j’ai décidé de fermer ce topic.