Caverne du Croc de glace - 13ème jour de l'hiver, an 2 après la fournaise
J'ai passé toute la nuit couchée dans la neige qui tapisse la caverne, à mon réveil, malgré la chaleur relative du feu entretenu prés de moi, j'étais tout de même glacée. Fichues montagnes.
Si ça n'était pas pour ce vieux Tydus, je ne pense pas que j'aurais une nouvelle fois pris la route de Rîn, ma ville natale et capitale d'Ascalon. Qui sait peut être que je pourrais trouver de nouvelles âmes pour les Ravens. Après de trop nombreuses batailles contre le Manteau Blanc je suis la dernière survivante de ce qui était autrefois la plus fameuse bande de mercenaires de Tyrie.
Le message de Tydus parlait d'un service à lui rendre, j'espère qu'il ne faisait pas référence à la poignée de pièces de platine que je lui dois. Mais, ça avait l'air urgent et ça me fera une occasion de revoir ce vieil idéaliste de Rurik. M'a t'il pardonné d'être partie sans prévenir ?
Si tout se passe bien, je devrais apercevoir le grand rempart d'ici deux à trois jours. Je me demande si les Charrs harcèlent toujours autant nos anciennes terres. Je ne me fais pas de soucis, ces bêtes ne sont rien à coté de ce que nous avons combattu dans la jungle de Maguuma. Et je ne suis plus non plus la jeune femme innocente d'il y a deux ans, les Charrs qui seront sur ma route le découvriront à regret.
Allez j'ai assez traîné, il est temps de me remettre en route, je vais essayer d'atteindre le village des Deldrimor avant la nuit, le soleil est déjà haut dans le ciel.
Village des nains de Deldrimor - 16ème jour de l'hiver, an 2 après la fournaise
J'ai trouvé une nouvelle raison de détester ces montagnes. J'ai perdu trois jours à marcher au travers d'une véritable tempête de neige. Les anciens du village m'ont dit que ça arrivait de temps à autres quand une belle humaine traverse la vallée : je crois qu'ils ont tenté d'être drôles, mais après avoir marché si longtemps j'ai du manquer d'humour ... un de leur sage m'a assuré que les barbes consumées par mon sort repousseraient avant mon arrivée à Rîn.
Heureusement que Valis et son frère m'ont nommée membre honoraire du clan car mon accès de colère aurait pu me coûter cher. Et je suis déjà fauchée.
Depuis que la nuit est tombée je suis assise autour d'un feu magique que j'ai lancé, ça leur évitera de gaspiller du bois, l'hiver s'annonce rude. Mes hôtes m'ont avoué ne pas avoir de nouvelles d'Ascalon, il semblerait que je sois le premier être humain à passer par là depuis des mois. Je ne comprends pas pourquoi mes compatriotes ne partent pas vers des terres plus clémentes, même sous le joug du perfide Manteau Blanc, la Kryte serait un meilleur endroit pour mon peuple. Que fait donc Rurik ? Qu’attend-il pour défier son imbécile de père ?
J'ai vu des bateaux partir pour des îles lointaines et paradisiaques, Ascalon est pourtant encore assez riche pour en acheter une. Maudit roi obstiné. Tout cela me rappelle pourquoi je suis partie.
Collines d'Ascalon - 18ème jour de l'hiver, an 2 après la fournaise
Enfin ! Je n'en pouvais plus de toute cette neige. Le seul avantage de cette clarté a été de me permettre de me camoufler, cachée par la cape blanche portant le symbole des Ravens. D'un autre coté, maintenant que me revoila en terrain connu, les Charrs ne risquent pas de manquer ce magnifique point blanc qui va traverser leurs campements.
Tant mieux, je manque d'exercice, les nains du Sommet de Pierre ne sont pas vraiment à la hauteur ... Oups, voila que je suis médisante, je ferais mieux de reprendre la route, depuis ce matin, le mur occupe tout mon champs de vision. Avant la fin de la journée, je découvrirais enfin ce que me veut Tydus.