Journal d'Oriane Dendri

Les Cimefroides, quatre ans avant nos jours :

« Je sens le froid m’envahir, prisonnière de cette glace, alors que je regarde mon maître Alicius combattre le Golem. Les forces qu’ils déchaînent de part et d’autre commencent à avoir raison de la solidité de la caverne de glace où nous nous tenons. Lentement des lézardes parcourent les murs, les stalactites se décrochent du plafond et se brisent au sol tout autour de nous dans un fracas assourdissant.
Quelle ironie pour une élémentaliste de l’eau que de périr gelée….J’ai si froid….. »

*Ferme les yeux*

Là où tout commença

Les Cimefroides, dix ans avant nos jours :

« Oriane ! Oriane !!! Mais où est elle encore passée cette jeune effrontée. Oriane !!!!! »

« Voilà j’arrive Maître »

* J’ai à peine douze ans et il faut que je débute mon entraînement aux dires de Maître Alicius.
Je n’ai aucune envie de faire de la magie mais Alicius dit toujours que j’ai des prédispositions à cela. Moi, tout ce que je sais c’est que j’en ai assez de toute cette glace et de ce froid permanent… Ah Ascalon….Il parait qu’il y a des champs d’herbes verte et de fleurs à perte de vue, des étangs dont la surface n’est pas gelée et du soleil les trois quart de l’année….Un jour j’irais là bas et ne reviendrais jamais… *

« Oriane !!!! *le ton se fait pressant* Oriane dépêchez vous un peu mon élève…..*soupire* »

Je pénètre dans le salon de la chaumière de mon maître et constate que ce dernier a revêtu un manteau de peaux et qu’il a préparé des bagages. Il me tend un manteau que je revêts à la hâte, impatiente de savoir où nous nous rendons.

« Où allons nous Maitre ? »

« Ton entraînement commence Oriane, nous partons au sommet des montagnes, là où tu découvriras le pouvoir de la magie de l’eau »

* Génial !!! Encore plus de froid….il ne manquais plus que çà…..*

Les Cimefroides dans la caverne du Golem :

* Rouvre les yeux *

Six ans ont passés depuis ce jour….Je suis devenue une élémentaliste chevronnée…enfin je croyais…Comment en sommes nous arrivés là ? Et ce froid qui m’engourdit, si seulement je pouvais bouger. *regarde son maître en plein combat* Il faiblit. Et le golem n’a pas l’air de souffrir. Qu’avons-nous fait ?



Les Cimefroides, trois jours avant :

« Joyeux anniversaire Oriane ! Voici un petit présent. » *tends un pendentif dont le centre semble brûler d’un feu intense.*

« Qu’est ce donc Maître ? »

« Ce pendentif a appartenu à ta mère Oriane. J’ai juré à ton père de te le remettre lorsque tu aurais dix huit ans. Le jour est donc venu »*Sourit*

« Ma…Ma…Ma mère ?? Vous avez connu ma mère et mon père ??? » *air ébahi* « Pourquoi ne me l’avez-vous jamais dit, pourquoi …. » *se tait*

« Tout ce que je sais de ta mère, c’est qu’elle était une élémentaliste de renommée, une élémentaliste de feu. Je ne l’ai jamais rencontré. Ton père, lui, servait dans la garde. Il était un vrai guerrier, se battant corps et âmes pour que la justice triomphe. Il t’a confié à moi alors qu’il partait au combat, ta mère ne donnant pas de nouvelles du front. Je ne l’ai jamais revu. Tu avais trois ans à l’époque. Très vite, j’ai vu que tu possédais cette affinité avec la magie, sans doute un don transmis par ta mère. Oriane, prends ce pendentif, il vient de tes origines. »

Alors que je mets le pendentif autour de mon cou, je sens une vague de chaleur m’envahir un instant, je vois un visage, celui d’une femme qui me sourit, ma mère….Une larme coule sur ma joue. Le froid revient, toujours aussi mordant….

« Merci Maître Alicius…Maître, et cet artefact que nous avons trouvé ? A quoi sert il ? »

« Hum…Il semblerait qu’il serve à convoquer une créature, peut être un golem. Je n’arrive pas à déterminer le sens des runes. Dans le doute abstenons nous de l’utiliser. Aller Oriane, il est temps de se reposer, nous sommes presque à la fin. Dans trois jours nous serons à ton épreuve finale, la caverne de glace. »

Les Cimefroides dans la caverne :

Nous sommes arrivés à la caverne, et Alicius m’a expliqué que celle-ci était infestée de loups des neiges et de quelques petits élémentaires de glace. Rien de bien effrayant d’après ses dires. Alors que j’avançais, éliminant une à une toutes les embûches que je rencontrais, je me suis retrouvé dans une salle immense. L’artefact s’est alors mis à luire bizarrement, alors qu’un cercle de convocation s’est éclairé à même le sol, au milieu de la salle. J’ai alors entendu dans le lointain crier mon maître, comme si ce dernier avait senti ce qui allait arriver. C’était comme si quelqu’un se servait de moi et j’ai posé l’artefact au centre du cercle…

Une explosion, une lumière aveuglante, je me retrouve projetée à terre. Et il se tient devant moi, immense, rageur. Un golem de glace terrifiant. Je sens son souffle froid jusqu’au fond de mon être alors qu’il me dévisage et lève son poing pour m’écraser.

Qu’ai-je donc fait….

Soudain, une flèche de glace explose dans son dos…Maitre Alicius !!!
L’énorme créature se retourne face à son nouvel ennemi et prépare déjà la riposte. C’est alors que je me relève et décide d’attaquer. Le golem qui préparait son attaque se retourne brusquement et m’envoie son souffle de glace. Je suis comme pétrifiée. J’ai froid, si froid, mes muscles se contractent, je ne peux plus bouger, la glace se forme lentement, m’emprisonnant dans ce glaçon.

J’entends mon maître qui crie dans le lointain…..

*rouvre les yeux*

Les murs de la caverne continuent à se lézarder, et pire, une crevasse s’est formée en plein milieu de la salle. C’est la fin. Mon maître, affaiblit par ce long combat, a du se résoudre à sortir son épée. Ils sont tous les deux au bord de cette crevasse. Alicius se retourne vers moi, me jette un regard empreint de tristesse. Dans un effort surhumain, il jette une flèche de glace sur l’énorme stalactite qui les surplombe, lui et le golem. Ce dernier se décroche et s’abat sur mon maître et son ennemi, les emportant tous les deux dans la crevasse.

Je ne peux même pas crier, je pleure mais mes larmes gèlent aussitôt. Ce froid….Je ne vais pas tarder à vous rejoindre Mère….

*ferme les yeux*

Cette chaleur….Elle se diffuse lentement dans mon corps…d’où vient elle ? Elle est si douce.
Encore ce visage…Mère est-ce vous ?

*rouvre lentement les yeux*

La glace…elle fond…

*s’effondre au sol et aperçoit son pendentif brûler d’un feu intense*

*s’évanouit*

Ascalon, deux ans avant nos jours :

Cela fait deux ans que je me suis extirpé de cette caverne. J’ai réussi par je ne sais quel miracle à tomber sur un détachement d’explorateurs avant de sombrer dans un coma de huit jours.
En me réveillant, je constatais que ces derniers m’avaient ramené dans un campement au lieu dit « La place des fous ».
Les personnes qui avaient pris soin de moi m’ont expliqué que pendant la durée de mon sommeil, mon pendentif n’avait cessé de brûler d’un feu, et que personne n’avait pu me l’enlever.
Chose bizarre, je ne souffrais point de brûlures, alors que la chaleur émise par ce dernier était digne d’une torche.
Ce pendentif…le feu….Force m’était de constater que je lui devais la vie. Je pris alors la décision de tout changer. Fini la magie de l’eau, fini le froid, je marcherais sur vos traces Mère.
En me regardant dans le miroir, je fus effrayée de constater que ma chevelure, d’un blond éclatant, était devenue d’un blanc scintillant. Cela m’aidera à me rappeler mes erreurs et à ne jamais vous oublier Maître.

Maintenant, je dois suivre ma destinée et me rendre à Ascalon.

Sur ma route, je croisais un rôdeur, un certain Glint Sombrelame. Auprès de lui, je découvrais enfin ce que le mot « aventure » voulait dire.

Après plusieurs jours, Glint, dont la compagnie m’était de plus en plus précieuse, me fit une offre alléchante. Il souhaitait me faire rencontrer une certaine Lady Ombrepierre, afin de parler avec elle de mon éventuelle intégration dans leur guilde.

Après avoir rencontré cette charmante Lady en compagnie de Glint et d’autres de leurs amis, j’intégrais pratiquement leur guilde.

C’est alors que la guerre éclata, le feu descendit du ciel sur Ascalon, les Charrs dévastant tout sur leur passage.

Dans cette débâcle, je perdis de vue mes nouveaux amis, et je dû me débrouiller comme je pouvais, mon apprentissage dans la voie du feu n’étant pas terminé.

Après que les humains aient repris le contrôle du grand rempart, je me mis en quête de retrouver Glint et Lady Ombrepierre. Glint m’avait parlé d’un autre rôdeur lui ressemblant étrangement et d’une certaine Alexia Ombrepierre. Cela m’aiderais sûrement dans ma quête.

Ascalon de nos jours :

Par cette nuit d’orage, au gré de mes recherches, je pénétrais dans une taverne…..

(j'adore)

(moi aussi !)

C'est effectivement très bon et très complet, puisque je vois que l'histoire rejoint la situation actuelle d'Oriane *sourit*
Oriane, je retirerai les messages laissés ci-dessus si tu as l'intention de poursuivre la rédaction de ton journal...

Citation :

Oriane, je retirerai les messages laissés ci-dessus

Ouais mais ce message il est en dessous!!


Ok, ok je sors...

Felicitation

Oriane se sentait lasse et son corps était encore douloureux des derniers combats menés. Bien que fatiguée, elle sortit sa plume et son journal. Ce dernier était tout neuf, l'ancien ayant été perdu dans la grotte du Golem dans les cimefroides il y a deux ans. Elle commenca a griffonner à la lumière de la chandelle.

Ca y est.
Je suis enfin arrivée à l’ Arche du Lion. Cela n’a pas été de tout repos mais j’y suis arrivée.
Il faut dire que Dame Eva, Messire Darius et Messire Mors m’ont été d’un grand secours à la porte de givre.
Sans eux je serais encore dans les cimesfroides.

En me réveillant ce matin, à l’Arche, j’ai encore senti l’appel du médaillon. Celui-ci se fait de plus en plus pressant au fur et à mesure que j’avance dans mon exploration. Mais ce matin, ce fut comme jamais :

Je parcourais les bois de la Kryte du Nord alors que mon groupe et moi devions mener un stock de couvertures aux gens du village de Tebo.
J’avais constitué mon groupe avec quelques mercenaires recrutés à l'Arche, mes amis de l’Ordre étant tous affairés à d’autres missions.
Dans le village, je rencontrais un Capitaine de la Garde, Messire Gris-Vent.
Ce dernier me demanda de lui rendre service, afin d’enquêter sur la menace des morts-vivants et surtout ce qui effrayait les marécailleux et les poussait en ces contrées.

Je me rendis donc, sur ses conseils, au lieu dit « la pente des brigands », tout près de la plage.
Au premier virage, nous nous vîmes confrontés à des mergouilles. Je n’en avais jamais vu des comme celles là. Ces dernières possédaient un effrayant pouvoir qui vous vidait de votre énergie spirituelle, vous empêchant ainsi de lancer des sorts. Autant dire de suite que j’ai bien failli passer l’arme à gauche la première fois. Surprenant.
Mais ce n’était pas cela qui m’effrayait le plus. Un soldat posté à l’entrée de la plage nous avait signalé qu’un cavalier mort vivant était à l’origine de tout ce remue-ménage.

Dès que je suis arrivée sur la plage, je l’ai ressenti. L’appel. Mon médaillon s’est mis à luire si fortement que j’ai cru qu’il allait exploser. Et la voix dans ma tête résonnait comme si on me parlait à l’oreille. Des murmures, du charabia en je ne sais quelle langue, comme une ancienne litanie.
Après avoir vidé la plage de ses marécailleux et mergouilles, nous sommes arrivés devant une caverne où trois énormes gardes faisaient le guet.
Une odeur immonde de putréfaction vint à nos narines, si immonde que messire Stefan en rendit même son repas ( il est beau le guerrier ).
Des centaines de mouches formaient un essaim grouillant, volant dans cette caverne. Pas de doute, la mort logeait à cette adresse.
Nous décidâmes alors de ne pas mener le combat dans la caverne, ne sachant pas à quoi nous serions confrontés une fois à l’intérieur.
Soudain, il y eut du mouvement. Les trois gardes se dirigèrent vers la sortie de la grotte.
Et là, je l’aperçus. D’abord la tête du cheval, dont il manquait des lambeaux de chair, ses yeux rouges fixant droit devant lui, ses naseaux recrachant une sorte de gaz vert, celui là même qui formait l’atmosphère putride de la caverne et qui semblait être à l’origine de l’odeur infecte de décomposition.
Puis le Cavalier, Mort vivant dans toute sa splendeur, vêtu d’une armure de Chevalier, luisant d’un éclat démoniaque, un rictus aux lèvres. Ce dernier avait du être quelqu’un de haut placé lors de sa vie de « vivant ».
Mon pendentif s’affolait et cette voix ne cessait de grandir. On aurait dit que le pendentif battait le rythme tel un cœur.
Les gardes se rapprochant trop de nos positions, nous optâmes pour un retrait stratégique afin d’établir notre plan d’attaque.
Je dois bien avouer que cela ne m’enchantait guère, le cavalier me filant plus la frousse qu’autre chose.
Nous nous sommes alors aperçut que les trois gardes faisaient le tour de la caverne et nous avons alors décidé de mener l’attaque en attirant le cavalier à l’extérieur de cette écœurante caverne.
Tout se passa très vite, la première partie du plan se passant à merveille.

Lorsque le Mort vivant fut sorti, ce ne fut plus la même chose.
Son regard se posa immédiatement sur moi. Une voix spectrale se fit entendre. Elle murmurait un langage guttural, une sorte de ... de litanie … Mon pendentif battait la chamade comme jamais. Je regardais le Cavalier qui me fixait.
Mes compagnons passèrent immédiatement à l’attaque, j’aurais voulu des réponses mais déjà le mort vivant contre attaquait en me chargeant.
La bataille fût rapide, nos forces étant largement en surnombre. Alors que le mort vivant s’écroulait sous nos coups, je constatais que le pendentif se calmait et que la litanie se faisait lointaine.
Nous apprîmes plus tard, que ce cavalier était Lord Timod, ancien Chevalier de Kryte et grand propriétaire terrien.
Je ne peux m’empêcher de penser qu’il avait peut être la clef de toute cette histoire. Je ne le saurais jamais. Néanmoins, la menace a été écartée et ce soir, les villageois de Tebo dorment tranquilles grâce à nous.
Demain je retournerais en Kryte, quelque chose me dis que je me rapproche. Mais de quoi ?

Oriane referma son journal, le regard dans le vide. Elle rangea sa plume, se coucha et souffla la bougie.

Oriane pensante : je me rapproche oui. Mais de quoi ?

Alors qu’elle finissait de réinstaller ses affaires dans sa chambre, Oriane ne pouvait s’empêcher de penser à Oralie.
La pauvre luttait contre le poison et personne ne savait pour l’instant comment soigner la jeune Paladine.
Oriane déballa alors son journal, pris sa plume et décida de reprendre la consignation de ses aventures.
Elle n’avait pas écrit depuis son départ de l’Ordre.
Elle commença donc à griffonner dans son journal en essayant de se remémorer comment tout cela avait commencé.

« Je regarde à l’horizon, et je ne vois que le bleu de la mer. Dieu que ce voyage est long. Cela fait déjà deux jours que nous naviguons. Oralie n’a pas vraiment le pied marin, Timonius n’arrête pas de râler devant le fait que les marins boivent du Rhum et pas de la Cervoise et Rachel et Lupin s’ennuient de leur forêt. Quand à moi, je me demande fébrilement ce qui va m’attendre arrivée à destination. Des indices ? Mes parents ? Je réfléchis trop.
Le Capitaine nous a annoncé ce matin que nous allions traverser une zone dans laquelle les actes de pirateries étaient monnaie courante, il faut donc que nous nous tenions sur nos gardes. Je retourne à mes quartiers quand soudainement, un bruit de tonnerre et me voilà éclaboussée par l’eau de l’océan. Un boulet de canon vient tout juste de frôler notre navire.
J’aperçois un navire sombre à bâbord, bien plus frêle que le notre, les canons encore fumants.
Il bat pavillon noir. Des marins grimaçants se tiennent prêts à en découdre à son bord.
L’image caricaturale de la situation me prêterait même à sourire si j’étais sure que ces idiots ne fassent pas échouer mon objectif. Mais je n’ai vraiment pas le temps de jouer et encore moins de jouer à la bataille navale. Je regarde Rachel, cette dernière a déjà bandé son arc d’une rafale de trois flèches enflammées. Ces dernières sont décochées à la vitesse de l’éclair et vont se ficher droit dans la Grand Voile du navire, enflammant immédiatement cette dernière. Un coup d’œil vers Oralie et je constate qu’elle est prête à en découdre alors que Timonius lui administre déjà bon nombre de sorts de protection. Oralie me jette un regard et je lui fait rapidement comprendre que nous n’avons nullement le temps et que je suis désolée de ce qui va se passer.
Je me tourne alors vers le bâtiment ennemi et commence à incanter.
Je vois les visages des pirates se décomposer alors qu’ils s’aperçoivent de ma présence. J’essaie de ne pas écouter leurs cris alors que ma pluie de météores perce leur bateau de part en part et enflamme tout sur son passage. Certains se jettent à l’eau afin d’éteindre leurs habits en feu, les autres sont déjà morts. Le navire s’enfonce lentement dans les eaux sombres de l’océan. Des débris flottent, des corps. Les quelques survivants sont repêchés et mis aux fers.
Les marins de notre embarcation nous remercient et nous félicitent.
Timonius soigne les blessés, Rachel retourne à la proue du bateau.

« Egoïste va. Tu aurais au moins pu m’en laisser un » me lance Oralie sur un air jovial.

Le reste de la journée est calme et le capitaine nous annonce que nous arriverons a destination dans la matinée du lendemain.

La nuit a été courte, les cris des marins résonnent encore dans ma tête. Je détesterais toujours cela. La lumière du jour éclaire la cabine à travers les hublots. Trois jours que mes compagnons et moi partageons cette pièce exiguë, il est temps que cela se termine.

Je monte sur le pont au moment même où la vigie annonce fièrement que la terre est en vue.
Mes compagnons me rejoignent à la hâte, Rachel en pleurerait presque. En voyant notre groupe, je pense à ceux que j’ai laissé derrière moi. Darius, Yen, Méli et Mors. Vous me manquez mes amis.

Nous accostons à peine que Rachel et Lupin foulent déjà le sol, se roulant à terre dans des cris de joie. Timonius et Oralie explosent de rire devant ce spectacle. Le groupe a retrouvé sa bonne humeur, c’est un bon présage.

C’est le début de l’après midi et comme le monastère est a une journée de marche, prendre la route maintenant signifierait camper à la belle étoile. Nous décidons donc d’un commun accord de prendre une chambre en ville et de partir le lendemain. Devant ces heures de quartier libre, Rachel décida d’aller passer le reste de la journée seule avec Lupin en forêt, Timonius se dirigea directement vers le temple le plus proche afin de se ressourcer, alors qu’Oralie pris congé de moi afin d’aller chez le forgeron.

Seule avec moi-même, je me dirige vers l’auberge, lorsqu’un drôle de petit bonhomme m’accoste.

« Miss Dendri » siffla t-il entre ses dents.

« Comment connaissez vous mon nom ? ». Alors que je le dévisage, je me rends compte de son teint blafard. Il n’est pas si petit que ça mais il est plutôt recourbé, bossu. Son odeur est exécrable et me rappelle vaguement quelque chose.

« Miss Dendri, vous possédez une chose si convoitée, susurra l’étrange homme. Ma Maîtresse voudrait le récupérer Miss Dendri. Donnez moi le pendentif. »

Interloquée, je regarde l’individu de plus près. Celui-ci porte un étrange symbole. Je remarque enfin d’où vient cette odeur abominable. Son torse. Les chairs de son torse sont putréfiées. C’est un mort vivant. Je me prépare immédiatement à combattre. Si il veut mon pendentif, il devra me l’arracher !

« Voyons Miss Dendri… Pourquoi se battre ? Il est évident que je ne tiendrais pas cinq minutes face à vous. Réglons cela à l’amiable. Donnez moi le pendentif et vous éviterez ainsi à vos chers amis de souffrir inutilement. Ils auront même la vie sauve. Ma maîtresse ne veut que ce pendentif, vos vies sont insignifiantes. »

« Qui est votre maîtresse ? »

« Vous le découvrirez assez tôt Miss Dendri. Je crains de ne pouvoir tenir discours avec vous plus longtemps. Je réitère ma question. Allez vous me donner ce pendentif oui ou non ? »

« Il en est hors de question ».