Le voyage vers Nifelheim

Escortée par 7 des 8 fidèles qui l'avaient accompagnée lors de son escale à terre, Elena était à présent de retour à bord de son galion. La mine grave, elle fit rassembler son équipage sur le pont supérieur pour lui annoncer la terrible nouvelle.

Elena Carlsen, l'allure martiale, le poing serré contre la poitrine, passant en revue ses effectifs le regard plus dur que l'acier : Serviteurs de la Sainte Théocratie! En dépit de nos investigations sur place, nos efforts se sont révélés vains. La Grande Inquisitrice Loan de Blanchefort ne se trouve pas sur cette île! En revanche...

L'un de vos camarades a trouvé la mort durant son enquête, froidement, lâchement abattu d'un coup de poignard en plein cœur.

Vous comprendrez qu'un tel outrage envers notre Divinité, notre Nation, le Primarque et notre équipage ne peut et ne doit en aucun cas rester impuni!

Formidablement bien positionné pour une offensive depuis que son capitaine avait ordonné qu'on lâcha l'ancre 2 heures plus tôt, le colossal et terrifiant vaisseau de la flotte religieuse laissait à présent apparaître le scintillement métallique de plusieurs niveaux de canons, tous tournés en direction du port.

Elena Carlsen : Nous allons apprendre à ces pêcheurs, que dis-je, à ces assassins, comment réagit la Théocratie quand on s'attaque à l'un de ses émissaires!
Messieurs!
Qu'il soit bien clair que je ne veux plus voir un bâtiment excéder la taille d'un homme! A partir d'aujourd'hui, ce village cessera de figurer sur les cartes des routes maritimes!

FEU A VOLONTE!!

Une première série de détonations cauchemardesques se fit alors entendre l'espace d'une grosse seconde.
Puis, tels des feux crachés depuis les bouches-même de l'Enfer, des boulets incendiaires illuminèrent soudain le ciel depuis le puissant galion, pour venir ensuite s'abattre lourdement sur chaque habitation, rasant tout sur leur passage!



Sur le pont du Momidiki, son capitaine, en dépit de la tragédie qui se jouait à terre, ne pouvait retenir un rictus de satisfaction.

Elena Carlsen, dont les yeux reflétaient les flammes qui montaient du village, se pare alors du tricorne aux couleurs de la Théocratie : Ma pauvre Loan... J'espère sincèrement que tu as eu le temps de te mettre à l'abri après que cet imbécile t'ait trouvé tout à l'heure...

Une heure avant l'explosion du port


Il me fallait donc faire un choix, Loan douce et innocente jeune femme possédée ou Loan, démon à forme humaine, la nuance était subtile mais il me faudrait rapidement décider, quelle facette de l’inquisitrice recherchait cette armée débarquée de nulle part. Bien ma grande, c’est maintenant que la suite de l’aventure va prendre un tournant … Mais quelque chose me dit que je dois faire confiance à Loan et me méfier de ces étrangers … J’avais un plan … Je trouvais une ruelle dans la quelle un établissement commercial semblait commencer son activité de vente de fourrure. Contournant le petit batiment, je me trouvais maintenant à l’arrière de l’échoppe et parmi quelques caisses mises au rebus et  en dessous de vieilles peaux usagées, je dissimulais ma lame et les parties métalliques de mon armure ainsi que les bijoux mortels, je tentais de retirer l’anneau que ce vieux fou m’avait « offert » mais rien à faire. Si on me pose une question dessus il me faudra improviser. Avant de recouvrir le tout, je jetais un dernier regard sur l’arme qui ne m’avait pas quitté du jour ou celle-ci me fut remise, je me jurai de venir la récupérer.
Il me fallait dès lors déambuler et tomber nez à nez avec un marin et me laisser « interroger ». Je décidai de ne penser à plus rien et de jouer à la jeune femme perdue. Mais plutôt que de ne penser à rien je me remémorai ma rencontre avec le colporteur. Quel être charmant ce Jonathian pensais-je baissant ma garde et m’exposant à la lumière du jour. Il n’en fallut pas davantage pour qu’un militaire, débarqué sur l’ile, ne me repère et m’interpelle en se précipitant vers moi.

- Hep toi ?? Oui toi, arrêtes-toi immédiatement

Voyant que j’obtempérais sans opposer de résistance, il indiqua à son escouade qu’il allait m’interroger à sa manière …

- Soldats, je vais interroger cette femme, repartez vers le vaisseau, je pense que je saurai m’en sortir sans vous avec cette jeune fille, je vous rejoins rapidement.

Parfait la première partie de mon plan fonctionnait. Ses collègues voyant qu’il semblait maitriser la situation s’éloignaient peu à peu pour nous laisser l’intimité d’un interrogatoire que le soldat imaginait sous tous les aspects d’une luxure des plus décadentes mais l’idée et la pratique étaient très répandues parmi les hommes restés longtemps en mer.

- Alors ma mignonne, as-tu vu cette femme ??

Commencer par me montrer une image, était selon lui la meilleure manière de m’amadouer et me faire l’accompagner dans un coin un peu plus sombre à l’abri des regards indiscrets. En parlant de cela depuis quelques temps je me sentais épier mais j’étais incapable de dire, qui et de quel endroit ??

Je répondis par l’affirmative a l’homme qui me dévisageait et me regardait de haut en bas
- Oui ?? Sais-tu qui elle est ??
Une fois encore je décidais de lui dire que oui

Il tira une arme de son fourreau et me menaça de mort. Je l’implorais de me laisser la vie, lui faisant croire que je n’étais qu’une servante de l’auberge et que Loan s’était présentée à moi en tant que dame très importante d’un autre royaume  et qu’ en contrepartie je saurai me montrer très gentille avec lui. Rassuré que je n’en sache pas davantage, on se dirigea dans un coin d’ombre. Je sentais son souffle court et l’empressement d’enlever une couche de vêtement. Lui mordillant l’oreille, minaudant, délaçant le haut de mon vêtement laissant de l’espace à ma poitrine qui ne se fit pas prier pour l’occuper et se rendre plus volumineuse, je lui demandais qui était vraiment Loan ? Ce muffle ne me répondit pas immédiatement, j’ai donc du pousser plus loin le jeu, je décidais d’entrouvrir légèrement les cuisses laissant toutefois une ouverture trop étroite pour qu’il puisse en profiter. Il essaya de passer en force, mais je resistais et je lui reposais la question concernant Loan. Il était tellement excité que même si son roi venait à passer il ne songerait pas à le, saluer. Enfin j’eus ma réponse ! Fou de désir, il sentit que ma résistance n’était plus et il s’approcha de moi, pensant avoir le droit à son graal, victorieusement  il posa une main sur une de mes cuisses. Sa nuque craqua brutalement. Ce porc m’avait déjà que trop toucher, impossible de lui laisser la vie je n’avais pas le choix. Je trainais donc son corps plus en arrière dans l’obscurité, puis je retournais vers l’échoppe. Recouverte de mon armure, parée de mes bijoux, j’étais prête, je savais ce que je devais faire. Décidée à m’introduire à bord d’un des vaisseaux, il me faudrait sans doute faire couler du sang, mais peu importe je devais savoir pourquoi ils étaient venus pour elle.


Perdue dans mes pensées, je marchais en direction du port mais très vite tout devint trouble. Comme si mon âme venait de désolidariser de mon corps de femme, je flottais tel un fantôme dans le laboratoire de Culrinn ...

- Grand père ?? 

Je vois mon aieul qui me fait étudier dans son laboratoire, quantité de formules barbares. J’ai 14 ans, j’ai les cheveux attachés,  une couronne de tresse capillaire m’enserre la tête et ma demi sœur Lara doit nous présenter son fiancé. Culrinn, me rabache sans arrêt que la vie d’une jeune femme ne doit pas être mise en danger, et que l’intérieur d’un château est sécurisant, la puissance de la magie protectrice et que mon avenir est de fonder une belle et grande famille avec un noble seigneur.

- Mais grand père, Lara manie les armes et elle voyage et elle rencontre des gens formidables et …
- Suffit Amelyia, Lara n’est pas comme toi, elle est forte, entêtée, désobeissante et est admise au sein de la famille sans y etre pourtant appréciée … Toi tu es un joyau et un joyau ne doit pas être exposé ou salie. Tu as la grace d’un ange, tu es vive et intelligente, tu as la sympathie de tous,  tu seras un grand mage et une mère aimante.
- Mais Grand père moi ce que j’aime c’est être dehors jouer avec les garçons, monter à cheval et
- Amy, irais-tu contre la volonté de ton grand père ??
- Non, bien sur que non, vous avez raison, allons accueillir Lara je suis sure qu’elle a plein d’aventure à nous raconter !!
- Oui voilà ; aide tes cousines à dresser la table et décorer la pièce du dîner

La porte s’ouvrit et je fus incapable de courir vers Lara et son fiancé, comme le faisait mes autres cousines pour acceuillir ma demi sœur, je l’aurais voulu, j’aime ma grande sœur mais ce n’est pas elle qui retint toute mon attention. Il était là, il tenait Lara par le bras, il souriait aux cousines qui faisait une ronde autour de leur couple et moi je restais plantée là. Brun, grand, bien bati, mes hormones s’affolaient … jeune adolescence que j’étais était toute chose, je tentais de me contenir et je trouvais enfin la force d’aller saluer Lara et Maxyim. Son prénom raisonnait dans mon cœur.
Après avoir pris congé du couple, je regagnais le laboratoire de mon grand père et je terminais la conversation avec lui.

- Lara nous a raconté une histoire formidable, il y avait tout un tas de chaars et même un dragon et …


Grand père avait changé il me coupa violemment :

Amelyia, je t’ai vu …
- Que veux-tu dire grand père ??
- Tu n’as pas acceuilli ta sœur … tu caches un secret … Amelyia, chasse ce garçon de ton esprit …
- Mais quel garçon ??
- Maxyim Ambre !! Il est fiancé à Lara ! Ne convoite pas quelque chose que je t’interdis de vouloir.
C’est un guerrier, un noblion de basse extraction, insignifiant, c’est bon pour Lara mais toi, ma chérie, ma perle, tu mérites quelqu’un de mieux que ce mercenaire.
- Le mariage à lieu dans une semaine, d’ici là tu l’auras oublié fais moi confiance.
- Non grand père tu te trompes, Lara a beaucoup de chance, il est très gentil et sa maman est une grande mage comme toi elle s’appelle Lina …  


Recouvrant peu à peu mes esprits je n’eus pas le temps de me passer la main derrière la tête pour constater l’étendue de la bosse présente sur mon crane, que déjà la première explosion retentie.

L'archimage était plongé dans un des ses grimoires, une paire de binocles sur le bout du nez, il avait l'air d'un vieillard ordinaire entrain de lire un bon livre, installé dans un fauteuil au coin du feu. Mais il n'en était pourtant rien et l'émissaire qui venait d'arriver à la porte, tremblait à l'idée de déranger Culrinn pendant son étude.


- Eh bien rentre !! Ordonna le mage sans lever son regard vers l'espion.
- Oui bien sur votre magnificience.
- Parle, ne te fais pas prier
- C'est que je ne sais pas comment vous dire cela ...
- Cela t'aiderai à me dire ce qu'il en est si je devenais plus menaçant ?? 
- Grand mage, le port de l'Ile a été complètement désintégré ... 
- Amelyia ?? 
- Sauve ...
- Grenth sois loué ...
- Mais 
- Mais quoi ?
- Avant le déluge de feu, votre petite fille à récupérer une information très importante 

Culrinn, ota son binocle, ordonna à l'espion de s'approcher et de lui murmurer ce qu'il avait entendu

- Chhchc chhchch thchche dhhhd h murmura le discret jeune homme
- Je comprends je comprends, quelqu'un d'autre est au courant ?
- Non puissant mage, l'émissaire a assommé Amelyia puis je l'ai éliminé à mon tour comme vous me l'aviez demandé.
- Bien bien. Cependant, c'est une information sensible, et dans cette pièce il y a une personne de trop qui connait à présent la vérité ... 
J'ai peur que votre service ne s'achève ici et maintenant 

Le mage, posa sa main sur l'épaule de l'espion, et le meurtrier de l'émissaire du port changea de teint de peau passant du rosé au bleu puis au gris ... Vidé de toute vie le jeune homme s'écroula au pied de Culrinn. 

- Loan, petite cachotière ...

S'emportant violemment le mage pestait à présent contre Maxyim

- Ambre sois maudit, transformer ma douce Amelyia en machine à tuer, elle si pure, si aimante, briser le cou d'un soldat désarmé, s'abaissant à le charmer dans des postures l'une plus avilissantes que l'autre ... Tu me le payeras !!
Cielu, Lara, Kira ne te suffisait pas il t'aura fallu m'enlever mon Amy !! 
Perdre Amelyia a été une grosse déception, j'avais de grand projet pour elle, mais par rapport à ce que toi tu vas perdre et la douleur que tu ressentiras, mon chagrin aura été insignifiant !!!

Encore un peu groguie par ce coup derrière la tête qui m'assoma immédiatement, je du pourtant très vite retrouver mes esprits. A une dizaine de metre de ma position, il ne restait plus que les fondations de l'entrepot qui venait d'être soufflé en quelques secondes. Les débris de bois, retombaient tout autour de moi. Je m'étais éloignée du quai et je ne savais pas comment j'allais sortir indemne de cet déchainement de fureur représenté par les crachats incessants de boulets explosifs tirés par le vaisseau. Avaient-ils trouvé le cadavre de l'officier que j'avais éliminé, pendant que je faisais ma petite sieste forcée ?? C'est possible ... Mais quelle terrible représaille ...
Loan ... Comment allais-je retrouver Loan ... J'y reflechirai une fois que je sortirai de ce déluche de flamme ... Une explosion venait de se rapprocher davantage encore, je commençais à courir droit devant, esquivant, tour à tour des débris de batiments qui s'écroulaient, des poutres de soutient, j'enjambais et sautais par dessus tous les obstacles que je rencontrais et malgré ma dextérité et mon incroyable vitesse, je fus touché par les dommages collateraux d'un des projectile de la flotte. Une habitation venait de s'écraser sur moi, j'ai juste eu le temps de mettre mes bras contre mon visage et tendre le dos. Puis tout fut sombre

- Lara tu ne comprends pas ...
- Qu'y a t-il à comprendre chère soeur, la pure et délicate fleur à son pépé n'est qu'une vile trainée et lorsque Colrinn le découvrira et compte sur moi pour qu'il le découvre, tu perdras tout, petit idiote
- Lara attends ...
- Non Amelyia ce que tu as fait je ne peux pas te le pardonner ...

Je sentais mes doigts bougés, puis mon bras, je me dégageais assez facilement de tous les débris qui auraient du m'écraser ... J'allais faire le bilan de mes blessures et tenter de me relever en serrant les dents pour lutter contre les douleurs, mais a ma grande stupeur, mes plaies étaient superficielles et je pu très vite reprendre ma course, slalomant entre les débris, bois, pierre, fer et feux. Enfin je vis le quai, une dernière explosion m'emporta avec elle, projettée, je retombais lourdement dans la mer, la dernière vision que j'eus c'étais tout un batiment qui s'écroulait dans l'eau et qui vient me heurter violemment me bloquant dessous les gravas à quelques metre de profondeur sous l'eau. Je pense que c'est à cet instant que j'ai perdu conscience.

- Suis-je morte ??
- Non mon amour tout va bien se passer
- Mourir ensevelie par un batiment, quelle mort peu glorieuse pour une guerriere ...
- un batiment ?? - Elle délire, il faut nous hater, mère nous n'avons pas beaucoup de temps ...
- Mère ?? Qui êtes vous ??
- Chut Amy je suis là
- Mère ?? Vous devez la sauver !!
- Oui mon fils je t'entends ... Tu sais que ce sera pire que la mort ??
- Je refuse de la voir mourir
- Mais qui êtes vous à la fin ??

Je vois des formes mais je suis dans l'incapacité de dire qui me parle et qui se penche sur mon corps ...

- Mère vous savez qu'elle ne devait pas mourir ainsi
- Culrinn ne nous le pardonnera jamais ... Es-tu pret mon fils ??
- Qu'il aille rejoindre Grenth, c'est son sang que l'on va sauver
- Tu sais qu'il préfèrerai la voir morte plutot que définitement liée à nous ??
- Mère je vous implore ...
- Si je l'appelle, il n'y aura pas de retour en arrière, même toi, même moi n'avons pas le pouvoir de changer ce qui sera fait ...
- Je vous en prie faites ce qui doit être fait
- Ce qui se reveillera, ne sera plus jamais ta douce Amelyia, tu en as conscience ?? jamais elle ne se rappelera quoi que soit et vous devrez en payer le prix
- Oui ... J'en ai déjà accepté le prix il y  bien longtemps ...
- je t'y est préparé ... Elle ... ne l'est pas ...

C'est tellement flou, des mots que je ne comprenais pas, que je comprends à présent ... Tu es morte ... je suis morte mais pourtant je vis, je viens de couler au fond d'un port ...
Pourquoi je vois ces choses maintenant ... Que se passe t-il ...
Qui suis-je ?? Pourquoi mon grand père m'a tellement aimé et pourquoi me deteste t-il ???
Argggfgg c'est trop flou, je ne me souviens pas ...

J'ouvrais les yeux et m'attendais, a retenir la respiration, et tenter de me dégager de dessous le batiment avant de regagner la surface. Je voyais déjà la scène, je m'extirpe de dessous les gravas, je remonte à la surface, prend une bonne respiration une fois la tête hors de l'eau, tourne une dernière fois la tête en direction du port et entreprend de nager vers le premier vaisseau ...
Mais à ma grande surprise, je n'eus pas besoin de retenir ma respiration et une voix familière me tira de mes songes.

- Vous voilà réveillée, vous avez la peau dure mademoiselle
- Jonathian ... ?
- Lui-même. Vous savez vous devriez être morte après une telle chute et la maison qui s'est écroulée sur vous ...
- Oui je sais on me le dit souvent ...
- Ce n'est pas raisonnable dans votre état ...
- Je n'ai pas choisie de me faire bombarder hein. Mais que faites vous ici ?? Et ... ou sommes nous ??
- Dans la cale d'un des vaisseaux de la flotte.
- Prisonnière ?? De mieux en mieux ...
- Invitée je dirais d'après ce que j'ai cru comprendre ...
- Invitée donc ... Voyez vous cela ...
- Puis je vous expliquer ce qui c'est passé ??
- Faites donc pendant que je cherche une solution pour quitter la cale.
- Je venais de me faire capturer, quand le cataclysme c'est déclenché. ils allaient me mener sur le pont du bateau, quand je vous ai vu sombrer dans le port.
Je leur ai dit qu'il ne saurai rien si il ne sauvait pas ma femme et que c'est elle qui pourrait les renseigner sur ce qu'ils veulent savoir et  trouver l'objet que je leur dissimule.
- Vous avez dit quoi ??
- Je ne savais pas quoi faire et je savais qu'avec vous à mes cotes nous trouverions une solution
- Vous vous servez de moi ... et je suppose que si ils avaient repeché un cadavre vous auriez user d'une cabriole pour vous en sortir ...
- C'est possible mais je vous ai également sauvé la vie ...
- Nous rediscuterons de cela plus tard Jonathian !

Regardant la dépouille de son fidèle espion, l'archimage fit entrer un des ses fils.

- Père je viens vous annoncer une excellente nouvelle
- Ambre à rendu son dernier soupir ??
- Non pas encore je ...
- Alors ce n'est pas une excellente nouvelle mon fils, tonna l'archimage
- Père je vous en pris laissez- moi terminer
- Dépêche toi, je dois rendre un dernier salut à un de mes fidèles qu'il m'a peiné d'éliminer déplora Culrinn
- Bien père, mon frère à demander au scorpion d'intervenir ... Vous nous aviez demandé de trouver son point faible, nous cherchons toujours Marelyia, c'est une question de temps mais que pensez vous d'un combat de Démons !! Clama vicorieusement un des fruit issu d'un amour de Culrinn
- Le scorpion tu dis ... Peut être notre solution un guerrier démoniaque qui ne ressent pas la douleur dit-on ...
- Parfaitement père, on dit qu'il est issu des enfers eux mêmes ...
- J'autorise cette intervention
Maintenant laisse moi

Le fils de l'archimage quitta le laboratoire, affichant un rictus satisfait sur son visage.
- Ambre prépare toi !!

Le guerrier chevauchait depuis plus de douze heures, sa détermination à atteindre rapidement Noirsang se lisait sur son visage. Il semblerait que rien, ni personne ne puisse détourner le seigneur Ambre de sa destination. Une demie journée ou le guerrier ne rencontra personne, aucun sbires de Culrinn, aucun piège, aucun obstacle, le plus petit soit-il. Il le savait c'était surement le calme avant la tempête.

Maxyim, demandant à son cheval de passer au trot, caressant le cou de son cheval : C'est trop calme, ne trouves-tu pas Alioron ??

Un henissement de contentement fut la réponse donné par le destrier. Mais peine avait-il fait trotter son cheval à travers un village croisé qu'il fallait reprendre la course au galop et traverser rapidement la forêt qui, disait-on était un véritable coupe gorge pour qui s'y arrêtait pour flaner à l'ombre des arbres plusieurs fois centenaires. Maxyim ordonna donc à Alieron de traverser à la vitesse du vent cet épais espace vert.
La encore, aucun incident, aucun piège, pas d'ennemis sur le passage ... Incompréhensible, bien qu'il restait encore plusieurs jours de route et donc plusieurs occasion de le ralentir, le guerrier se demandait si l'archimage n'avait pas été résigné finalement suite à la démonstration qu'il avait faite à la troupe de gredins.

Quelques lieux plus tard, Maxyim, se dit que le vieillard avait de la suite dans les idées finalement et que sa route n'allait pas être aussi reposante qu'escompté il y a quelques minutes encore.
En effet se dressait sur sa route, un unique opposant mais sa stature et la manière dont il avait planté son sabre devant lui en disait long sur les attentions du mercenaire.
Mettant un pied au sol, éloignant une nouvelle fois son cheval, Maxyim allait entamer la conversation.

Maxyim, se saisissant d'une épée, se dirigeant vers son futur adversaire : Je suppose que c'est toi qui souhaite m'empêcher de continuer ma route ?? Cul ...

Le guerrier n'eut pas le temps de terminer sa phrase que surgit à une vitesse ahurissante le scorpion lui assena un violent coup d'épée qui aurait pu décapiter l'homme d'arme si celui ci n'avait pas eut le réflexe de parer le coup en interposant sa propre lame. La violence du choc, fut terrible, les lames vibrerent et se tordirent légèrement au moment de l'impact et sépara les deux hommes.

Maxyim, dégainant sa seconde épée, se préparait à un nouvel assaut, tentant une nouvelle diplomatie : Ok ok on est parti du mauvais pied ...  Nous ne sommes pas obligés d'en arriver à une confrontation ... De plus je ne sais même pas qui tu es ...

Le scorpion sortant a son tour une deuxieme lame plus impressionnante encore que la première : Il est légitime de savoir qui va te tuer, on m'appelle le scorpion ...

Maxyim, bandant ses muscles et se préparant et songeant : Très bien, Culrinn passe à la vitesse supérieure ... inutile de négocier avec lui *s'adresse à son adversaire* Un de nous va effectivement mourir c'est sur mais ... il ne s'agira pas de moi !!! *crie et se rue sur le scorpion*

Décidément elle était destinée à être seule jusqu'au bout.
Impossible de retrouver la brune dans les décombres fumants. Le temps lui étant compté elle n'en avais pas à consacrer à la recherche d'une hypothétique survivante de cet enfer d'acier et feu brulant. La seule chose qui la consolait était le poids de la bourse d'or que sa moitié avais eu la bonne idée de récupérer.
Le bruit du gravas sous ses pieds céda peu à peu la place à celui de l'herbe grasse et mouillée. Rien n'allait depuis un moment. Le pire était cette sensation qu'elle pouvais la contrôler alors que ce n'était absolument pas son tour. Elle savais que le détour allais lui couter au moins une journée mais elle ne pouvais renoncer à le récupérer. La tête à retourner les pourquoi et les comment elle ne vis pas le temps s'écouler à marcher.
Enfin cette  maudite auberge ou tout avait commencé. Elle était si exténuée qu'elle se serait endormi au milieu d'un brasier. La puanteur était telle qu'elle faillit gerbée dés l'entrée. Dépêche toi de me le montrer, pensât-elle. Elle n'avait pas fini, ces mots de prononcer, que son regard se tourna vers un léger éclat dans un coin du grand hall. Les cordons de la petite bourse en cuir à nouveau noués, elle se précipita au dehors de l'auberge.

Elle n'en finirais donc pas de marcher. Ceux qui avaient tuer Tonnerre paierait le prix fort et ce n'est pas celui de la mort qui leur serait une trop douce délivrance. Non ceux là allait payer cher le prix que réclamait sa vengeance. Parti dans la direction opposée du grand trois mats elle marchais depuis deux jours maintenant. Depuis son départ du village fumant. Elle suivait la cote depuis un bon moment. Bien que cela devais rallonger le chemin du retour, il était plus prudent de la suivre dans le sens inverse pour être certaine de tomber sur un village qui n'ai pas été passer au feu et au sang des canonniers. Les groles nouée entre elles et posées sur son épaule, elle avais passée une bonne heure à marché dans l’océan pour rafraichir et masser ses pieds que ces maudites chaussures semblaient vouloir comprimer. Le soleil, aussi fatigué qu'elle, était sur le point d'aller se coucher sur un horizon devenu d'un rouge aussi flamboyant que sa crinière qu'elle avais plongée pendant un bon moment dans l'eau salé pour en effacer le sang séché. Une interminable mèche dans la bouche, elle s'amusait à la faire glisser entre ses lèvres pour la sucer et en retirer les excès de salinité. Elle en avait presque terminée avec la totalité de sa chevelure quand elle aperçu enfin un léger scintillement, au loin, dans le noir qui venait de tomber.

Tant pis pour les bonnes manières. La soupe épaisse fut avalée avec quelques bruits qui ne devrait jamais sortir de la bouche d'une dame. Le couple de pécheurs et leurs deux fils la regardait bouche bée sans rien dire. Ceux là avaient eu l’amabilité de l’accueillir et lui prêter de quoi se vêtir, après un bon bain, sans qu'elle n'ai eu à user d'autres artifices qu'un simple sourire. La déesse était habillée comme la dernière des souillons qu'elle aimait tant dénigrer et prendre de haut. Un vieux sac de cuir donné par le mari, dans lequel elle avait placé la précieuse bourse et les bottines, sur l'épaule elle sortit dans la nuit sans lune, pieds nus. Le plus grand des fils la suivi jusqu'à l'un des deux bateaux qui était amarré à un ponton de fortune fait de quelques tronc de bois. Assise sur une planche en bois faisant office de banc improvisé, elle se laissa aller à fermer les yeux et écouter le grand gaillard amorcer la manœuvre pour sortir de la petite crique naturelle dans laquelle ils se trouvaient. La seule pièce d'or qu'elle avait consenti à donner au couple de pécheur devrait suffire à leur payer largement le dérangement et le voyage de retour à Nifelheim. Elle se serait bien fait un extra, aux odeurs de poisson séché, quand elle pourrait enfin poser un pied à terre mais, la voix de sa moitié résonnait étrangement dans sa tête, lui enjoignant de ne faire aucunes vagues tant qu'elle ne serait pas rendu à demeure. Le plus douloureux était qu'elle ne pouvais que suivre cet intuition qu'elle lui soufflait. Raser un village inconnu sans aucun enjeu stratégique et, apparemment, sans aucune raison ne pouvais s'expliquer que par la seule chose quelque peu particulière se trouvant à cet instant dans ce trou perdu: Elle.

Les questions et leurs réponse devraient attendre. Elle n'en aurait pas de plus rapide que celles que pourrait lui apporter le vent qui poussait la petite mais véloce embarcation à l'assaut des vagues du grand océan.
Le sac de cuir sous ses pieds elle jeta un dernier regard à celui qu'avait apporté avec lui l'ainé. L'uniforme et ses sous vêtements s'y trouvaient lavés et presque séchés. Rien de tel qu'une femme dévoué pour savoir prendre soin d'elle.
Décidément elle riait de plus en plus dernièrement.
Elle se laissa couler dans les profondeur d'un sommeil qu'elle esperait réparateur. La prochaine fois elle ouvrirais certainement les yeux en vue de Nifelheim. A moins que ce ne soit pas les siens ceux destinés à s'ouvrir à la vue des cotes de son pays.

5 jours ont passé depuis l'attaque du port krytien par le galion théocrate


A bord du frêle esquif qui faisait route vers la capitale de la puissante théocratie, la vie passa lentement pour le pêcheur qui avait pris sur lui de faire traverser l'océan à l'inquisitrice, il est vrai en contrepartie d'une pièce d'or remise avant départ à ses parents. Mais pour sa passagère, les choses parurent aller beaucoup plus vite puisque celle-ci ne rouvrit en définitive les yeux que 3 jours plus tard.

Le saphir avait cette fois chassé l'émeraude dans son regard encore mi-clos, trop sensible à la lumière d'un soleil de plomb venu s'abattre sur l'embarcation. La brise soufflait dans ses cheveux démesurément longs... Une sensation d'autant plus agréable qu'elle ne l'avait plus ressentie depuis 5 jours, date à laquelle sa moitié, l'autre Loan, avait pris le pas sur elle pour des raisons bien obscures. Cette même Loan qui était allée récupérer le "bijou" abandonné à l'Oeil Croustillant alors même qu'il avait menacé de la tuer.

Loan, renversant la tête sur la proue de la barque, baignant partiellement l'extrémité de sa chevelure : L'honnêteté et toi ferez décidément toujours deux, rien à faire... Mais que me caches-tu encore que tu n'oses m'avouer ? Pourquoi tiens-tu donc autant à t'accaparer ce... Comment l'appelles-tu déjà ? Machu Pichu ? Matu Brojo ?

Le fait qu'elle parlait toute seule faisait craindre le pire au jeune pêcheur, qui y voyait déjà les premiers symptômes d'une sévère insolation!
Alors même qu'il avait consciencieusement veillé sur elle, la couvrant la nuit tel un drap de son uniforme rituel, la protégeant le jour d'un soleil vengeur au moyen d'une toile sommairement attachée au mât et tirée devant elle. La jeune femme avait beau ne rien savoir de tout cela, il avait amplement mérité sa paie.

Se relevant pour s'asseoir sur son banc de fortune, Loan se rappela non sans amusement que son alter ego, d'ordinaire aussi à cheval sur son allure qu'elle l'était elle-même, avait préféré embarquer sans se donner la peine d'enfiler ses bottines.
En effet, ses pieds, nus, pataugeaient gaiement dans un jus indéfinissable, vraisemblablement rapporté par la pluie ou quelques vagues trop hautes. A moins que le navigateur ne se soit amusé à profiter de son sommeil pour l'éclabousser, une idée qui lui fit brièvement serrer les poings, mais pas suffisamment longtemps pour engager le pronostic vital du jeune garçon.

Aussi ramena-t-elle bien vite ses pieds au sec sur le baluchon, échangeant furtivement un sourire gêné avec son barreur.
Il faut dire que la situation était embarrassante, puisqu'elle composait avec la présence étroite d'un homme qu'elle n'avait personnellement jamais invité à la ramener chez elle, sur Nifelheim...

Loan, les yeux soudain pratiquement exorbités de terreur, portant la main à sa poitrine : LE BIJOU!! Ce maudit bijou!! Que diable en as-tu donc fait ?!

Prise de panique à l'idée de revivre le cauchemar vécu à la taverne, elle poussa un grand soupir de soulagement en se rendant compte que sa moitié avait résisté à l'envie de se le passer autour du cou. Glissant une main à l'intérieur de l'une des bourses attachées à sa ceinture, elle ne tarda pas à remonter victorieuse le précieux trophée, désormais rendu inoffensif par le couple de guerriers restés à terre.

La tentation était trop forte.
Allongée sur la proue du bateau, le tenant à bout de bras par sa chaîne, elle s'amusa à faire ricocher sa surface en forme de graine sur la glace bleue de l'océan.

Loan, sur un ton espiègle, s'adressant à l'autre Loan : Et si je lâchais simplement cette saleté pour qu'elle aille rejoindre les autres déchets qui jonchent les abysses ? *le pendentif ne tient plus que par la dernière phalange de son petit doigt* Si tu savais à quel point c'est tentant... Et combien tu mériterais que je lâche ce fichu "porte-bonheur"...

Jonathian, ce jeune homme charmant … J’ai un sentiment étrangement familier en évoquant son prénom, l’aurais-je déjà rencontré ?? Qui est-il vraiment ? Quel don possèdait t-il pour avoir lu en moi aussi rapidement … Etait-ce seulement un don ?? Beaucoup de questions m’asseillaient mais l’une me préocupait encore davantage : Comment allais-je parler aux théocrates d’un objet ? D’une personne ? ou tout autre chose dont je ne savais rien ?? Pourquoi Jonathian leur avait-il dit que nous étions mariés ?? Il va me falloir  trouver un plan pour sortir rapidement de ce bateau et regagner les décombres du port, impossible de prendre la mer sans Loan. Je décidais d’en découvrir plus sur mon compagnon de cellule.

- Jeune homme ! Fini de jouer maintenant. Lorsqu’un soldat théocrate viendra me chercher et me questionnera, que devrais-je lui dire ? Ou ne pas lui dire ?? Que cachez vous d’aussi important pour qu’ils prennent le temps de repêcher un corps dont ils ne savent rien …
- Vous le saurez au moment même ou ils vous poseront la question et à ce moment, je vous demanderai de répondre et de dire ce que vous savez, la réponse que vous lui donnerez ne le satisfera pas et il va vous menacer, c’est là et seulement là qu’il vous faudra tuer le premier garde à l’entrée, je m’occuperai des deux autres dans la première pièce, pour le reste faites-moi confiance il en va de notre avenir.
- Je ne comprends rien à ce que vous me dites … J’ai un autre plan, je me débarrasse du soldat qui arrive, je monte sur le pont, écrase les autres membres d’équipages et je descend de ce bateau comme j’y suis  montée …
- Je vous le déconseille, sauf si vous voulez nager longtemps avant de retrouver la côte …
- UHHH ?? Vous voulez dire que nous sommes déjà en mer ?? Depuis combien de temps ??
- Trois jours maintenant … Vous venez seulement de vous réveiller, vous avez beaucoup parlé dans votre sommeil …


Trois jours ou j’étais restée sans connaissance, trois jours qui m’ont paru être une seule seconde … Et ces images, ces personnes … Cela commençait par me taper sur les nerfs de ne pas réussir à réunir les pièces du puzzle …

- J’ai beaucoup parlé donc … Et qu’ai-je dit ??
- Oh pour moi c’était assez incompréhensible vous évoquiez une certaine Lina, des morts partout, des combats, un démon, votre famille, mon … monseigneur Ambre, l’inquisitrice et d’autres chose encore …
- Monseigneur Ambre c’est amusant quand on l’entend, avec une petite émotion, sortir de votre bouche … Et que disais-je à propos de Maxyim ??
- Rien que je n’ai pu retenir Amelyia
- Ok, alors supposons que je me plie à votre plan, je suppose que pendant qu’ils m’interrogeront, vous en profiterez pour prendre la clé des champs si j’ai bien compris et qu’apparemment ce que je leur dirai nous permettra à tous les deux de nous en tirer sans dommage ??
- Pas tout à fait mais je ne peux pas vous expliquer
- Vous comprendrez qu’il est difficile pour moi de vous faire confiance
- Oui je l’entends, je vous demande de faire confiance sans me poser plus de question, regardez moi dans les yeux et voyez si je compte vous trahir ou si je suis sincère …
- Très bien


Je me penchais vers son visage, il était beau, vraiment beau, quelques faux airs de Maxyim mais avec des traits plus fins encore. Un long nez régulier, surplombés de deux magnifiques yeux bleus gris encadrés par une épaisse tignasse brune nouée en arrière par un fin ruban rouge écarlate. Il était bien bati, mais sa musculature n’avait rien de commun avec celle de mon comparse guerrier, je souriai même en imaginant ce jeune homme tenté de soulever une épée à deux mains … Je lui donnais une vingtaine d’année, peut être un peu plus, c’est surement cette proximité en âge qui me faisait trouver en lui, cette sympathie, ce sentiment de sécurité et cette impression familière de l’avoir déjà rencontré.

- Ok je vous crois, enfin disons que ne décèle pas forcément l’idée de trahison dans votre regard …


Je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase, quand soudainement sa bouche, s’est collée à la mienne. Mais là ou n'importe qu'elle homme en aurait profité et aurait introduit sa langue dans ma bouche, aucun appendice buccale ne pénétra entre mes lèvres, juste un doux baiser ... Seulement, Surprise et par réflexe, j’allais armer mon bras puis marquer sa joue de ma main d’une belle empreinte rougie quand j’aperçu trois gardes qui venaient nous chercher. Belle diversion, tout en respect, pour m’éviter de trop parler, d’eus-je m’avouer et excellent réflexe pour prouver la cohérence de notre « mariage ».
Un garde ricana et cognait du coude à de ses collègues en lui signifiant que le porteur de bien être jouait parfaitement son rôle avec son « joli petit lot ».
Le baiser échangé passé, les gardes nous conduisirent dans deux cabines distinctes. Arrivés devant la première porte, il poussèrent Jonathian à l’intérieur de la pièce. Le bout d’une dague me piquait le creux des reins pour me signifier que j’étais invitée à poursuivre et que je ne rejoindrai pas tout de suite mon ex compagnon de geole. J’allais donner une réponse qui ne satisferait pas quelqu’un qui à le pouvoir de me jeter aux requins, de me faire pendre et autres et je devais faire confiance à ce jeune homme dont je ne savais rien … Depuis un an j’avais le chique de me mettre dans des situations incroyables …
Assise de force devant un étrange personnage, j’entendis la porte se fermer avec fracas et je vis un garde faire le guet à l’entrée pendant que l’homme assis dos à moi faisait pivoter son siège pour me faire face. Quelle surprise, l’homme n’en était pas un, mais à la place je vis une silhouette féminine arborant les couleurs de le la flotte théocratienne. Elle se présenta et m’indiqua qu’elle faisait parti d’un détachement de la flotte. Elle était lieutenant de la marine et possédait un des vaisseaux qui escortait le navire principal. L’interrogatoire commença.

- Madame Emynona, votre mari nous à expliqué l’importance que vous aviez et l’utilité de vous ramenez à bord et surtout de vous maintenir en vie. Je vais être directe. Vous possédez quelque chose, que notre autorité veut et qui n’aurait jamais du disparaître de notre royaume. Et je le veux immédiatement vous saisissez ?

Jonathan Emynona donc ... Je souris intérieurement en pensant à la malice du colporteur et entreprit de répondre à la jeune femme.

- Je saisie parfaitement et si je consens à vous en dire plus, vous nous laisserez repartir sans nous inquiéter ?
- Vous serez débarqués dans le prochain port que nous approcherons, je vous en donne ma parole.
En vie ??
- Vous êtes maligne … Oui vous avez ma parole qu’il vous sera fait aucun mal, nous vous donneront même quelques jours de vire et nous vous rendront vos effets personnels.
- Ok, je veux bien vous dire ce que vous voulez savoir.
- Parfait, ou l’avez-vous dissimulée car il est évident que vous ne l’avez pas avec vous.
- En effet, je … je ne Le possède pas mais je veux bien vous indiquer ou Il se trouve.

Un brusque mouvement de la lieutenant me fit penser que je venais de dire quelque chose que je n’aurais pas du …

- IL ?? Madame Emynona comment cela IL ??
- Euh je voulais dire ELLE évidemment elle
- Pardon ?? IL, ELLE ?? je vois vous êtes encore choquée. Je vous renvoie dans vos quartiers réfléchir et la prochaine fois que je vous convoque je veux une réponse censée ou je serai dans le regret de me séparer de votre mari et vous …


Voilà la réponse dont parlais Jonathian, et voilà la menace proférée, le signal ?? Me ruer sur le garde le barrant l’accès à la porte et après ??
Ne réfléchis plus ma fille, ce jeune homme à l’air d’avoir un plan, a ton tour de remplir ta part.
Je voulus saisir une boucle d’oreille mais ma main attrapa … du vide … Dépouillée, il me restait un morceau de tissu sur la peau uniquement. Plan B, je donnais un violent coup de pied dans l’espèce de bureau qui me séparait de mon interrogatrice, peu massif le meuble vint heurter la commandante et la déséquilibra. Dans le mouvement de confusion, le garde quitta son poste, dégaina son épée et se précipita sur moi. Il leva son arme au dessus de la tête et voulu me trancher en deux, vive, je me mis de profil, ne lui offrant plus qu’une surface de frappe très réduite. Ma manœuvre le surpris, il voulut compenser son geste et d’un bras je collais son bras armé, d’une pression de mon autre main je le fis lâcher sa lame qui tomba au sol, puis mon bras qui avait bloqué son geste pris appui derrière sa nuque et je le forçais à se courber pendant que j’armais mon genou. Mon articulation rencontra violemment sa mâchoire et le soldat s’écroula à mes pieds. Je ramassais, l’épée, me désintéressa de la chef du navire et avant de passer la porte, je tranchais la gorge de l’homme qui gisait à mes pieds. Pourquoi devais-je le tuer, je n’en savais rien mais jusque là ce que Jonathian m’avait dit se révélait être exact dans les faits …
Libre ?? Peut être … Il me fallait rejoindre celui qui avait échafaudé ce plan. Ce que je fis et là j’eus la surprise de voir une douzaine de soldat qui m’attendaient, avec en son centre un jeune homme armée de deux épées et qui s’adressa à la lieutenant qui se précipita hors de la cabine en m’insultant.
 
- Mon lieutenant, je vous l’avez bien dit, que c’était inutile de la remonter, elle ne sait rien, de plus elle est dangereuse, ce n’est qu’un mercenaire sans valeur, laissez moi vous en débarrasser …
 
Ma rage montait au fur et à mesure que ce gentil colporteur souriant au lieutenant à qui il semblait faire les yeux doux … Quelle idiote j’ai été de le croire … Ma fille tu n’as rien retenu de ce qu’on t’a enseigné …
- Traitre !! Pourquoi ?? Pourquoi me sauver la vie pour tenter de me la reprendre après ??
- Vous sauvez la vie ?? Vous divaguez ma chère …
 
Il se précipita vers moi, ses deux épées dansaient en ma direction, un mouvement que je connaissais bien, une botte de Maxyim … Comment était-ce possible …
Je parais facilement le coup et je vis avec stupeur un sourire amical et bienfaisant dénué de toute agressivité lorsque l’épée du soldat que j’avais ramassé hâtivement donna un signe de faiblesse, je compris que le coup que Jonathian m’avait porté ne serait pas sans conséquence … Avant que l’épée ne se brisa, j’eus le temps lire quelques mots sur les lèvres de mon assaillant :

Faites- moi confiance …



Mon épée fini rapidement par se briser en deux, une lame, traversant ma protection m’entailla le cou, je lachai mon arme, portait une de mes main vers une de mes jugulaires, je sentis que la plaie n’était pas profonde, cet incapable ne maitrisait pas la botte, il m’avait juste blessé superciellement … au moment ou je décidais de reprendre le combat, il me poussait violemment d’un énorme coup d’épaule, repoussée, je n’eus pas le temps de voir arriver son poing, un revers de la main m’écrasa le visage, je titubais et me dirigeais dangereusement vers l’extrémité du navire, sonnée je reçu en coup de grâce un formidable coup de pied retourné qui me propulsa au dessus de la protection qui évitait à d’infortunés marins trop éméchés de rejoindre prématurément le dieu de la mer. Je me sentis flotter l’espace d’un instant avant que ce doux sentiment se transforme en impact brutal contre les flots de la mer. Diminuée, à moitié nue, ma vue s’assombrie, du sang coulait sur mon visage et je ne tardais plus à couler … Encore … Mais cette fois, en plein milieu d’un océan … Pourquoi m’avoir tuée … 

*Si cette entreprise n’a qu’une seule chance de succès, alors cette « folie » doit être tentée ! J’espère que vous ne vous êtes pas trompés
*Fais-nous confiance, notre monde, notre royaume, notre famille, tout ce qui nous entoure n’est plus que ruine et désolation, Culrinn est devenu un maitre tout puissant, rien ne l’arrête et son pouvoir immense continu de croitre, nous devons y mettre un terme. C’est l’unique solution, l’essence que renferme ce sort est issue de la science des plus grands mage, de Culrinn lui-même, si cela fonctionne pour lui, cela fonctionnera pour toi.  
*Un monde ne lui suffisait donc plus … il comprendra bientôt que un vaut mieux que deux tu l’auras
*Je préfère vous dire au revoir et pas adieu
*Ne sois pas trop dur, souviens toi que tu auras de jeunes adultes en face de toi et pas tes …

Je n’ai pas entendu la suite de la phrase. Je me suis senti aérien, j’avais l’impression de voler, je ne contrôlais plus mon corps, un tunnel multicolore s’ouvrait devant moi, comme happé par cette porte, je fus aspiré et tout défilait très vite. J'étais en lévitation, En dessous je distinguais des visions cauchemardesques, une apocalypse, des villes entières brûlées, mes lames éclaboussées de sang, des corps, partout des corps puis les couleurs du sang et des brasiers s’estompaient et laissaient la place à une obscurité profonde … Y’avait-il quelque chose que nous avions oublié ?? La fin de mon voyage ?? La fin de tout espoir ? Je m’endormais.

L’ILE, LA VEILLE DE L’ATTAQUE DE LA FLOTTE DE LA THEOCRATIE DE NIFELHEIM

Mort ? Grenth m’avait-il rappelé auprès de lui ? J’ouvrais péniblement les yeux … La même obscurité m’entourait. Quelques secondes plus tard je tentais de me mettre debout, je titubais et je dus me rattraper en plaquant mon bras contre le mur. Je senti la matière, de la pierre. Vivant, c’était déjà cela. Ma tête semblait peser des tonnes. Mes muscles ne répondaient pas comme à leur habitude, vif et rapide à l’accoutumée, je me sentais maintenant faible, las, lent et avec un bourdonnement incessant dans ma tête. Mon armure bien que légère me pesait et je me sentais comme dans un carcan. Mes lames ?? Malgré mon mal de tête je faisais un rapide check up de mon armement. Mes protections des avants bras étaient bien en place, mes épées présentes dans mon dos et mon poignard accroché à ma ceinture. Parfait, je n’étais pas trop vulnérable. Restais à savoir ou j’étais et surtout quand j’étais …
Pris à parti et bousculé par un homme bourru je savais que je n’aurai pas encore le répit pour comprendre et évaluer ma situation.

*Pousse toi de là, tu gènes le passage, les pucelles sont dj’à rentrées depuis bien longtemps.

Je ne suis pas encore prêt à cent pour cent, mes aptitudes peinent à revenir mais pour cet individu, mon potentiel actuel devrait largement suffire.

*Le passage ?

Je me retourne sur moi-même pour voir ou je suis exactement, mon mouvement est trop rapide et j’ai envie de vomir, ma tête continue de tourner, il faut que j’évite l’affrontement.

*Ecoutez, je ne me sens pas très bien cessez de me bousculer, vous avez toute la place qu’il vous faut pour passer.

Si à ce moment j’avais retrouvé toutes mes facultés intellectuelles, je me serais poussé et me serais éloigné de l’entrée de la taverne. Et maintenant l’inévitable, il ne fallait pas davantage que ma phrase innocente pour agacer la brute. Pourquoi fallait-il toujours que ce soit une brute qui me bouscule … Une charmante servante de la taverne terminant son service aurait été acceptable aussi non ??

*Et vous autres, la pucelle cause, mais qu’est ce qu’elle me dit conviens pas hein

Evidemment le personnage à la syntaxe déplorable tente de me donner un coup de poing. Ma tête bourdonne encore un peu et je vois une image floue de mon agresseur. Son bras se détend et sa main fermée vient dans ma direction. Sans difficulté, par reflèxe je saisi le membre supérieur de mon adversaire, j’excerce un pression verticale sur le coude de la brute et une cléme permet de le maitriser puis de relacher sans avoir causer de dégat trop important à son corps, il sera débiteur d’une petite douleur mais rien d’alarmant pour sa santé.Je tente de l’aider à se relever mais d’un mouvement de bras il chasse la main que je lui tends.

*Ouech que je te revois plus sur mon passage, allez les gars ont va dépenser notre solde !!!
* Allons-y Mathilda nous attends
*Et la bière aussi !!!

Je les entends entrer dans ce que j’identifie être une taverne. Je m’éloigne  et sens peu à peu que je ne titube plus, mon pas est plus régulier et je n’ai plus mal à la tête. Je m’arrête, je m’étire, je fais rouler mes muscles, j’opère quelques mouvements de nuque et constate enfin, que je suis de nouveau moi-même. Quelle sensation désagréable, je ne suis pas prêt de remettre le couvert de si tot.
Je regarde les alentours et je coche mentalement une réponse : Le port de L’ILE !J’ai donc le Ou il me reste à trouver le quand. La présence d’un couple de guerrier, une montagne de muscle et une jolie brune m’arrangerai. J’arrête mon regard sur la porte de la taverne, je leve les yeux et vois le nom de l’étabissement : La Sirène d’ORE.

LA SIRENE d’ORE

Ok très bien, c’est le moment d’en découvrir plus mon grand. J’entre à mon tour dans l’auberge. Des marins sont attablés et sont en pleines conversations. Ma présence ne les intéresse pas. Parfait. Je demande quelques informations au gérant, je le rémunère pour ces précieux renseignements Trois heures du matin. Nul besoin de pendre une chambre, il y aura bientôt de l’action. A mon tour je prend place dans un coin de la pièce, je choisi une table à l’écart, je n’ai nul envie de me battre avec ces marins qui me semble déjà partiellement sous l’influence de la dive. Je suis prêt pour la suite.
Quelques heures ont passées. C’est le moment, une masse impressionnante vient de faire son entrée, dans ses pas une grande jeune femme absolument … une très grande et belle jeune femme brune.Je ne suis pas le seul à le penser, la guerrière vient de se faire courtiser par la brute qui m’avait traiter de pucelle. J’ai bien fait de l’épargner, j’aurai privé Ma… Amélyia du plaisir de le corriger. Après une démonstration de ses talents, la jeune dame, rejoins le colosse. Bizarrement les deux guerriers ont changés … La confiance et presque l’arrogance qui se lisaient sur leurs visages, venaient de disparaitre our laisser place à de la peur ! Le fléau ! J’ai beau avoir entendu cette histoire des milliers de fois, maintenant je la vis. Je me précipite dans leurs pas. Ouf je suis sortis de l’endroit vivant. Je viens d’identifier le QUAND !

Elle ne doit pas monter sur le bateau de la flotte, à aucun prix.
Tapis dans l’ombre, j’aperçois le couple entrain de se disputer. Ils se quittent, la dame laisse un souvenir à son ex amant. Je vois la montagne de muscle monter à cheval et s’éloigner.
Ok, a aucun prix elle ne doit monter dans le bateau de la flotte, mais quelle flotte ?? Je ne vois qu’un port tranquille. Jusque là, c’est trop facile, mais ce n’est que le début. Elle va ressortir et se sentir mal d’ici peu. Je verifie si j’ai les filtres et potions ?? Ok tout est là. Dans la petite sacoche, je sors également une photo d’une autre jeune femme. Le Fléau !Elle n’a pourtant pas l’air d’être aussi terrifiante … Allez Ameyryin ta mission ne fait que commencer.



Dépêchons nous d’acceuillir comme il se doit ces visiteurs. Je cours en direction des quais, je suis un des premiers sur place, parfait il me faut m’assurer maintenant que les théocrates me prennent à leur bord et que je puisse parler au lieutenant. Tu dois t’introduire dans un vaisseau et en découvrir plus sur cette flotte .Cette fois tu es seul. Fis toi à ton instinct. Facile à dire. Que vais-je faire pour monter à bord.Je viens de repérer quelques marins qui semble hostile à l’arrivée des nouveaux venus. Je vais saisir l’occasion.
Un soldat débarque, je l’attends, il me questionne.

*Tu n’as pas l’allure de ces hommes, tu sembles amical. Qui es-tu ? Tu semblais nous attendre ?
*Je m’appelle Jonathian, je suis un soldat fidèle à la marine théocrate, je suis ici en éclaireur, je connais l’endroit. Menez moi à votre lieutenant j’ai besoin de lui parler de manière urgente. Celle que l’on recherche est ici !
*Tu es sur de ce que tu avances ?
*Parfaitement !
*Très bien, il va te falloir patienter quelques minutes, l’escorte va mouiller sous peu, le lieutenant t’attendra à bord de l’autre vaisseau.
*D’accord je vous tiens compagnie ??
*Nous avons à faire , nous allons secouer un peu les habitants pour en apprendre plus sur la localisation exacte de la cible
*je comprends, faites.

Je les regarde s’éloigner. Attendre ?? Mais savent-ils que je n’ai pas le temps d’attendre moi ! Elle va bientôt sortir et si je ne l’intercepte pas avant qu’elle atteigne les quais ce sera une catastrophe. Mais que fait ce maudit bateau ! Enfin je vois des voiles. Vite vite par Grenth mais qu’il est lent.




*Lieutenant ?Je suis Jonathian, l’envoyé de la marine pour vous renseigner sur l’ILE et son activité
*L’éclaireur, déjà !
*Pas un vulgaire éclaireur ! Vous pensez qu’un éclaireur serait armé de la sorte !Non je suis un agent de la marine et j’avais hâte de vous dire ce que j’ai découvert
*Elle est là ??
*Oui mais il y a une complication
* ??
*Elle est escortée par une redoutable guerrière
*On m’avait dit qu’elle serait seule
*Je m’occupe de tout, le plan à déjà été approuvé, c’est pourquoi je me suis hâté de venir à vous
*Très bien mais rappelez vous pourquoi nous sommes ici
*Oui je le sais très bien mais vous ne m’avez pas encore donné le mot de passe, j’ai ordre de tuer toute personne qui je n’arriverai pas à identifier ??
*Que signifie ?? Je suis lieutenant dans la flotte de la Grande Theocratie de Nifelheim
*Vous en portez l’uniforme mais l’affaire est trop sensible. Chaque officier possède cet identifiant
*Mais je n’ai pas été prévenue.
*Je vous laisse dix seconde, puis je devrais vous exécuter, j’ai tout pouvoir à ce niveau ce serait facheux mais je ne fais que mon devoir.
*Mais je je ne sais pas de quoi vous parlez
*Très bien, le message à été très rapidement donné aux membres du commandement. Il est possible que vous ne soyez pas encore au courant. Je consens à vous laisser le bénéfice du doute mais vous devez m’apporter une preuve que je peux vous révéler ce que je sais. Nous allons partager nos informations et si je m’aperçois que ce que vous me dites ne correspond pas, ce sera la preuve que vous n’êtes pas vraiment celle pour laquelle vous vous faites passer.
*Je vous remercie de m’épargner, mais je vous jure que je n’ai pas encore reçu cet identifiant.
Je m’assois à coté de la gradée, ma ruse culottée fonctionne à merveille, la faiblesse de tout organisation aussi structurée soit elle c’est que justement elle est structurée et plus l’organisation est importante plus les ordres mettent du temps à parvenir aux sous officiers et dans les coins les plus éloignés. Ouh, ce qu’elle m’apprend dépasse ce qu’un mortel pourrait entendre, je n’arrive pas le croire, mais je comprends beaucoup de choses maintenant … Loan …
*Bien maintenant que j’ai confiance en vous, je vais vous révéler le plan pour séparer la guerrière de Loan. Vous devez suivre mes ordres.Je vais lui faire croire que je suis de son coté et que j’essaye d’échapper à la flotte. Je ne vous demande pas de tout comprendre mais suivez moi dans tout ce que je ferai. Vous allez me garder mes armes et mon armure. Je les récupérerai quand je reviendrai à bord.
*Elles vous attendront, vous avez ma parole.

Bien c’est le moment de filer et de rencontrer Amelyia. La rencontrer. Je suis fébrile. La toucher. La charmer. Lui mentir. Comment je vais m’y prendre. Je suis un maitre en improvisation mais avec elle … Trop tard je la heurte. Je suis rapide, très rapide mais elle l’est encore plus que moi. Elle me regarde, c’est une très jeune femme … je souris, on ne lui donne toujours pas ses vingt six ans … Elle me parle, semble surprise par notre rencontre et elle me dévisage. Je retrouve son regard vif et espiègle, je suis un peu perturbé mais j’enchaine rapidement en m’excusant de l’avoir heurté. Je lui vend une salade tant bien que mal, je la sens fébrile, je me transforme alors en Jonathian expert en bien être. Elle n’a pas vraiment changé !



*Voilà prenez ceci et dans votre état éviter de prendre la mer, l’océan ne disparaitra vous êtes encore jeune, la mer saura vous attendre.

La nouvelle semble l’avoir légèrement désarçonnée elle bredouille quelque chose et reprend l’air que je lui connaissais et bien sur m’envoie paitre … En m’expliquant qu’elle devait prendre le bateau. Têtue, impossible de lui faire entendre raison, j’ai tenté. Il me faut trouver autre chose. Elle ne doit en aucun cas monter sur ce maudit bateau. Que faire. Reflechis Reflechis.

*Ces étrangers me paraissent pas très amicaux, je dois moi-même me rendre sur un autre continent mais je sais de source sure que des marins, des vrais loups de mer devraient arriver dans une semaine, je vous conseille d’attendre jusque là et puis nous pourrions voyager ensemble

*Je vous remercie mais je vais plutôt prendre celui-ci il me parait confortable et j’attends une passagère …

Grrr toi quand tu as une idée hein …

*Très bien Amelyia, portez vous bien, ne nous reverrons


Non et non tu ne prendras pas ce bateau même si pour cela je dois bruler le port et exterminer la flotte de la theocratie de Nifelheim … Bruler le port ?? Non, mais bombarder le port et la pousser à l’intérieur des Terres … C’est cela !!!

Je prends congé d’Amelyia et part à la recherche d’un soldat. J’en trouve trois, puis une escouade passe et s’arrête à coté d’eux. Ils sont un peu trop nombreux, je n’ai aucune arme sur moi. Je vois un groupe de quatre soldats qui s’éloignent. Je le suis. Ils se séparent. Deux hommes armés se dirigent à l’opposé de ma position. Je décide de les attaquer. J’en assomme un, je m’empare de son poignard et perce le cœur du second. Un assassinat obligatoire, peu importe le nombre de morts que je laisserai derrière moi, ce sera toujours plus enviable que … Vite le temps presse, le lieutenant doit être mis au courant et faire circuler le bruit que l’Ile est dangereuse. Je traine la carcasse du soldat et alerte une escouade en demandant à être escorté auprès du lieutenant et que surtout tous ouvrent les yeux et ne se fassent pas surprendre par cet assassin. Je suis dans la cabine de la gradée. Elle écoute mon témoignage et se dépêche de faire prévenir le vaisseau amiral.



Quelques minutes auront suivis. Les bateaux ouvrent le feux en crachant d’incessantes nuées de boulets explosifs. Ok le feu nourrit détruisant immédiatement les habitations, pulvérisant une partie des quais va faire que toute personne voudra se mettre à l’abri en quittant le port et se dirigera vers le centre de l’Ile. Debout sur le pont du bateau escorte, je savoure ma « victoire ». C’est à ce moment que je vois se diriger vers le bateau, une silhouette féminine, dont l’agilité n’avait pas d’égal. Mais que faisait-elle là !! Bougre d’idiote c’est de l’autre coté qu’il faut aller !! Malgré sa rapidité, la voilà qui se fait emporter par une explosion de boulet qui la propulse à plusieurs mettre au dessus du sol. Elle retombe dans l’eau. A seulement une cinquante de mètre de notre navire. J’entends un ordre venu d’ailleurs

*Dépechez de vous de la répécher.

Mais qui fait du zèle comme cela ?? Je vais lui trancher la tête je le jure !! Je tente d’intervenir mais déjà des soldats se précipitent. Son corps passe devant moi.

*Elle est évanouie ou peut être morte …

*On n’embarque personne !

Je crie comme un fou, mais personne ne m’écoute et déjà Amelyia est conduite dans les entrailles du bateau.
Impossible, tout se passait tellement bien, mais pourquoi s’est-elle dirigée vers les quais en bravant toutes les explosions alors que gagner le centre de l’Ile était le plus raisonnable. La phrase que je n’ai pas entendu jusqu’au bout me revient en mémoire : Ne  sois pas trop dur , souviens toi que tu as de jeunes adultes devant toi et pas tes … Ok je comprends pourquoi ils m’ont dit cela ! Quelle bravade inutile !! Mais bon j’aurais peut être fait pareil.
Maintenant qu’elle est là, ils ne doivent pas avoir l’occasion de l’interroger. Aussi forte soit-elle, elle ne pourra pas lutter toute seule contre plus de cent soldats, elle se fera abattre. Mais comment je vais la tirer de cette situation et comment je vais faire pour qu’elle ne reste pas sur ce bateau. Reflechis bon sang reflechis.
Si seulement je pouvais couler le bateau. Voilà je vais saboter le navire. Non, évidemment que non ce serait juste une perte de temps. Les autres navires viendraient nous secourir. Arrgggg. Tous les tuer, m’allier à elle ?? Faire disparaitre tout un navire ?? Tu es fou même si nous sortions vainqueur, c’est une entreprise qui attirerait trop l’attention du galion. Amelyia, Amelyia si tu avais regagné les terres ce serait tellement plus simple, je n’aurais plus à composer avec toi sur ce bateau … Attends voir une minute … Plus a composer avec elle sur ce bateau … Voilà la solution. Tu seras peut être montée j’ai échoué à ce niveau là, mais je te jure que tu n’arriveras pas a destination avec cette flotte.



*Lieutenant vous détenez la guerrière qui escorte Loan
*Parfait, félicitez les hommes je me prépare à l’interroger.
*NON ! Elle ne vous dira rien par la force, laissez moi les obtenir par la ruse, elle est dangereuse et pourrait tous vous tuer ! Pensez vous que Loan s’entoure de n’importe qui ???  
*Très bien faites en a votre tête, je ne suis même plus maitre de mon propre vaisseau.
*Je ne vous démets pas de votre commandement, vous êtes une experte sur les mers, je connais les guerriers et le monde des intrigues, laissez-moi gérer cela et personne ne devrait se faire tuer! Laissez-moi quelques heures avec elle, puis vous l’interrogerez en lui posant ces questions là et unquement celle-là, j’aurai apaiser son courroux d’ici là et je lui aurai expliqué que dans notre intérêt à tous, vous parler, sera la meilleure option,  sans toutefois tout vous révéler. Je ne récupère donc pas encore mes armes, je la rejoins dans sa cellule. Je vais lui faire, croire que vous m’avez capturé, que je l’ai utilisé pour sauver ma vie en vous faisant croire qu’elle est ma femme et qu’elle sait quelque chose qui vous intéresse au plus au point. Ce qui est faux bien sur, mais elle ne le sait pas pas. Jouez le jeu et nous devrions tous obtenir ce que nous sommes venus chercher.
*Vous autre les agents de la marine, élaborez toujours des plans compliqués, mais si cela fonctionne je saurai vous appuyer pour recevoir la distinction que vous méritez.
*Nous verrons.

Elle dort. Elle est robuste, mais je n’en doutais pas, seulement la voir de mes yeux me fait l’admirer encore plus. Roulé le lieutenant est facile. La rouler elle, va s’avérer beaucoup plus difficile. Allez Aymeyryin, c’est une jeune femme de vingt six ans, et non pas … Elle se réveille. Déjà ? Ah non elle rêve, elle est agitée. Elle me parle. M..Amelyia tout va se précipiter maintenant, j’espère que tu seras moins têtue. Elle se réveille. Cette fois c’est moi qui la dévisage.

*Trois jours maintenant … vous venez seulement de vous réveiller, vous avez beaucoup parlé dans votre sommeil.

Je lui explique le plan. Elle recule. Ma ruse ne prend pas.Je suis dénué de tout pouvoir en face d’elle, il va me falloir composer avec ma condition d’humain. Enfin je gagne un début de confiance. Va-t-elle allez jusqu’au bout, il le faut, je commence à être à court de ruse.
…
Pardonne-moi, tu survivras je te le jure. J’arme ma jambe, prend appui sur le bois du pont avec l’autre me propulse en avant et je lui murmure :

*Fais-moi confiance.

Mon coup de pied l’atteint sans toutefois la tuer. La voilà qui me quitte, son corps, s’élève, traverse la barrière du pont et fini par s’écraser dans les flots de la mer.
A peine ai-je touché le sol, en reprenant mon équilibre, que furieux je crie en direction du lieutenant.

*Mais par les flots déchainés, je vous avais dit qu’elle était dangereuse, que lui avez-vous dit ??
*Mais exactement ce que vous m’avez dit de lui demander. Elle paraissait confuse, je voulais la renvoyer dans ses quartiers et vous faire intervenir mais je n’ai pas eu le temps de bouger qu’elle tuait le garde en faction.
*C’est une bête sauvage, nous n’aurions rien pu en tirer de toute façon.
*Oui vous avez raison, j’ai craint pour ma vie, mais avec vous à nos cotés …
*Je vous en prie, nous sommes en service
*Pardonnez-moi mais vous avez géré cette situation délicate avec tellement d’aplomb et de sang froid …

Perdant quand à elle tout controle,, la jeune femme visiblement choquée par la visite éclair d’Amelyia dans son bureau, jete sa fureur sur son équipage et d’une voie aigu mais sévère hurle

*Cette guerrière n’a jamais existé est-ce clair ??
*Parfaitement madame

Parfait, cela me donne l’occasion de tout faire disparaitre avec son consentement en appui

*Oui je pense qu’il est bon pour votre futur avancement que personne ne sache ce qui s’est passé sur ce navire. J’emporte toute trace d’elle, son équipement et je le ferai passer pour une prise de guerre. Nettoyez la cale, qu’il ne reste rien. Ma mission est terminée maintenant. Nous nous reverrons surement à Nifelheim. A bientôt Capitaine, Lieutenant pardon, j’anticipe ahah
*Nous vous ferons descendre une chaloupe pour que vous puissiez regagner la bateau de la flotte de renseignements.
*Oui bien sur mais, le bateau à été dérivé, son cap a changé, je ferai mieux de descendre immédiatement pour ne pas vous faire perdre votre temps et vous retardez pour votre voyage retour.
*Un changement de cap ?? Mais non regardez il arrive

Aie, la cela se complique, a chaque fois que je pense que mes ruses successives et géniale svont me permettre de souffler un peu, un nouvel évènement vient tout foutre par terre, Grenth, je te jure que je te prierai plus souvent à l’avenir.

*Ah, très bien, c’est que tout est redevenu normal, le cap a donc été maintenu …
*Il se rapproche, je vous souhaite également un bon retour Jonathian et merci de m’avoir sauvé la vie

Une chaloupe descend. Je me trouve à bord avec deux soldats qui rament vers le navire sensé récupérer l’envoyé de la Marine. Ca, évidemment, je l’ignorais. Combien sont-ils ? Le navire semble léger et rapide, je pense qu’il s’agit d’une petite embarcation faite pour rejoindre le port le plus proche et arrivé sur place, monter à bord d’un autre Galion et faire un rapport complet au haut commandement. Bien bien … A défaut de chaloupe me voilà dans une belle galère …

Le mage semble soucieux, depuis deux jours maintenant l'homme maitrisant les arcanes de la magie, ne recevait aucun rapport de ses fils et espions.

- Ambre Ambre Ambre que fais-tu, je n'ai pas de tes nouvelles. Enfin mort ? Toujours en vie ?? le scorpion suffira t-il ?? En es-tu venu à bout ?? Dois-je t'envoyer un autre cadeau ... Tu me mets dans l'embarras et je n'aime pas être dans l'embarras ...

Criant à s'époumoner, Culrin ordonna qu'on aille chercher Terifin.

- Père ? Que se passe t-il demanda anxieusement le fils de Culrinn
- N'as tu toujours aucune nouvelle du Scorpion ?? interrogea le mage
- Rien, si le scorpion avait été vaincu nous le saurions, Maxyim aurait poursuivi sa route et un de nos espions l'aurait repéré. Si le scorpion avait triomphé, il serait revenu demander sa récompense ... Formula Terifin
- Nous devons en conclure qu'il sont toujours entrain de s'affronter hasarda l'archimage
- C'est impossible père objecta Terifin
- Entre deux démons rien n'est impossible ... Apprends cela ...

Votre amie apprécierais pas.

Avant de comprendre quoi que ce soit, le jeune homme à la peau aussi rêche que le bois du bateau se retrouva, au "pas", à deux pieds au dessus du pont en train de s’étouffer sous la poigne de Loan prête à lui briser le cou aussi facilement qu'elle l'avais fait quelques jours auparavant avec Elphee. Sur le ton d'une conversation mondaine, elle lui demanda:.

De quelle amie parlez-vous ?

Le sifflement aigüe qui s'échappait péniblement de la bouche en rictus du jeune pécheur et son visage en train de se boursoufler et virer au rouge de ses cheveux, lui rappela que la mort de son unique équipage, ici en pleine mer et avec des notions de navigations loin d'égaler celle de celui qu'elle tenais pendu comme un vulgaire poulet prêt à être sacrifié, n'était pas de nature à la ramener rapidement sur la terre ferme. Relâchant légèrement la pression des ses longs doigts pour le laisser respirer, elle jeta un œil sur le bijoux qu'elle tenais dans son autre main. Ramenant le pendentif et ce dernier sous le nez du jeune homme, qui reprenais peu à peu quelques couleurs, elle lui demanda ce qu'il savait à son sujet. Hésitant à répondre, celui-ci se précipita de tout raconter dès qu'il senti les long doigts effilés se resserrer.
Bafouillant et postillonnant il lâcha à nouveau:

Rien, j'sais juste que votre amie apprécierait pas !.

Loan, relâchant définitivement sa prise, le laissa reprendre ses esprits assis sur le rebord du bateau qui filait toujours à vive allure au dessus des embruns. Le bijoux alla reprendre sagement sa place dans le petite bourse en cuir.
Allant s'asseoir à quelques mètres du jeune homme aux odeurs de poisson séchés, elle lui intima l'ordre de poursuivre ce qu'il avait à dire sur les propos qu'il venait de tenir. Yrvan ne se fie pas prier cette fois.

Elle... Elle m'a dis, avant qu'on embarque que... Que si elle s'endormait il y aurait d'forte chance que ce soit pas elle qui se réveille J'pas compris c'qu'elle à voulu dire mais elle m'a dis de surveiller c'petit sac et c'qui avais dedans si jamais elle s'comportait d'façon bizarre. Le raclement de gorge s’accompagna d'une déglutition et du regard affolé du garçon qui se demandais si chacun des mots prononcés ne serait pas le dernier  Vous avi...Elle avais bigrement l'air d'tenir à ce bijou. Elle n’a rien dis mais j'l'ai vu plusieurs fois vérifier que l'petit sac soit bien à sa place dans la sacoche. Et comme c'est la seule chose que vous en ayez sorti, mam'zelle, j'me suis dis que...

les yeux fermé, la tête relevé vers le ciel et une grimace sur le visage elle passa une langue sur ses lèvres desséchées . Yrvan, qui ne l'avais pas quitter des yeux, alla fouillé sous la grande planche qui lui servait de banc quand il était à la barre et en sorti une calebasse fermée par un petit bouchon en son extrémité qui devais, visiblement, lui servir de gourde. Un sourire quelque peu forcé sur les lèvres, il la lui tendis. Elle était à moitié pleine du précieux liquide, que la rouquine se mis en demeure de boire du mieux qu'elle le pouvais sans se départir de ses bonnes manières. Le jeune homme en était presque bouche bée de la voir boire. La calebasse à une bonne dizaine de centimètres de ses lèvres, sans laisser une seule goutte tomber ailleurs que dans sa bouche. Même lui, habitué au tangage du bateau et au soubresauts imprimer par les vagues que le petit voilier franchissait à fier allure, n'aurait pas pu faire mieux. Rangeant sous le banc la gourde qu'elle lui avais rendu, il se remit à fouiller jusqu’à sortir, victorieux, un petit sac en lin et en extraire un peu de pain et de viande de bœuf séché qu'il se mit à trancher en fines lamelles avant de lui en offrir deux qu'il avait délicatement posé sur une tranche du pain rassi. Elle failli refuser mais les gargouillis de son estomac ne l'entendais pas de cette façon. Si on ne s’arrêtait pas a l'arrière gout du pain ce n’était pas si mauvais finalement. Ses dents, d'un remarquable blanc, séparaient en petite lanières les tranches de viande qu'elle prenait ensuite du bout de deux doigts avant de les avaler avec délicatesse, accompagnée d'un peu de pain quelle avait au préalable découper avec soin. Yrvan était encore à la regarder, la bouche ouverte et pleine de miettes, alors qu'il avait englouti, depuis un bon moment, les deux tranches de viandes et son morceau de pain d'un seule bouchée. Le sac en lin remis à sa place, le garçon se mis debout et, tenant fermement la barre, manœuvra pour amener le petit voilier sous le vent qui soufflait de plus en plus fort. Celui-ci fit un bond en avant, faisant presque passer par dessus bord Loan qui laissa la profonde empreinte de ses doigts à jamais marqués dans le bois.
Il y avais un moment que le jeune marin avais réfléchis à leur destination. Il connaissait bien la ville portuaire ou voulais aller Loan, pour s'y être rendu plusieurs fois durant l'année écoulée. Il avais vu aussi l'état dans laquelle elle était arrivée dans leur modeste maison. Malgré les bains de mer qu'elle avait visiblement pris avec, son uniforme était encore gorgé de sang quand sa mère le lui avais pris pour le laver avec le reste de ses affaires. Et il avais compris en croisant au loin ce qui restait du village ou il venait vendre leurs poissons. Une masse encore rougeoyante dans la nuit noire.

Mam'zelle, y s'rait p't'être préférable d'débarquer dans une des p'tites criques alentours de vot' destination, vous croyez pas ?

les pieds nus  posés sur ce qui ressemblais à des rames pour éviter de les laisser trainer dans le fond de cale ou séjournais toujours cette eau croupie, elle releva la tête vers son navigateur, l'air interrogateur. Le temps d'une courte réflexion et un hochement de tête plus tard, elle se remis à regarder le bleu du ciel qui se diluais dans celui de ses yeux. Trop de questions sans réponses pour se permettre de débarquer à la vue de tous alors qu'elle devais être supposément estimée morte à l'heure actuelle.
Autant que cet état de fait soit maintenu le plus longtemps possible avant de devoir se dévoiler à nouveau.
Lissant de ses deux mains, autant que faire ce peut, les piètres vêtements elle renonça au bout d'un instant et se laissa glisser sur son banc dans un soupir. Elle ne savait pas ce qui l'attendais à son retour à la maison mais il y aurait du changement. Et un bain de sang si elle n'était plus en mesure de contrôler sa sœur.

- Je ne te le pardonnerai jamais
- Lara attend ...

- Je t'avais dit de ne pas approcher de cet homme ... Tu te maries dans une semaine !!
- Grand père aujourd'hui j'ai seize ans, je ne suis plus une petite fille, laisse moi m'amuser un peu, j'ai un peu trop bu, ok, mais avant d'entrer au couvent avec Cergyyn, je voulais connaitre le gout d'un autre homme hihi Dans le jeu, comme il a bu aussi, nous nous sommes juste embrassés ... C'est promis ... Tu me pardonnes dis hic


- Nous l’appellerons Marelyia ...



- Et vous Amelyia Culrinn jurez vous d'obeir et de porter assitance à Cergyyn Lisidiner

- Te voilà mariée ma soeur que tout le bonheur vous accompagne


- Que me confies-tu ?? C'est impossible voyons, tu dois te tromper ...
- Non, je suis sure de moi, regarde Marelyia et dis-moi que je que je te dis n'est pas vrai
- Si quelqu'un le sait, tu vas couvrir de honte notre nom et toute notre famille
- Personne ne le sait rassure toi ce sera notre secret ...


- Lara vous partagez beaucoup d'aventures ensemble, te bas-tu avec lui racontes nous, vous vous etes tout de suite plu
- Du calme les filles, du calme je vais tout vous raconter


- Non ?? Cette nuit ?? Tous les deux ??
- Oui, c'est ton enfant ...

- Marelyia, Marelyia

Les images et les dialogues s'enchainaient sans réel chronologie, des bribes de mon histoire, formaient cette réminiscence. Je commençais à sombrer, mais pour elle je ne devais pas abandonner tout espoir. Je réussissais à réunir des forces insoupçonnées, je remontais à la surface de la mer, suffocante, je cherchais de l'air. Le sang qui coulait sur mon visage, avait déjà partiellement séché, je nageais maintenant depuis presque une heure, le soleil qui se refletait sur la surface de l'eau me caressait doucement la peau. Malgré la situation, je me sentais bien, je n'avais aucune blessure sévère, si ce n'est celle de mon orgueil. Avoir été mise aussi facilement au tapis par un expert en bien être, me rendait furieuse et j'utilisais cette rage et pour continuer à avancer. J'imaginais toute sorte de scénario dans lequel je revoyais Jonathian et je lui faisais payer chaque mile parcouru à la force de mes bras et de mes jambes.

Etait-ce un mirage, ou est-ce que j'apercevais réellement une terre au loin ?? Je continuais de nager, vers cette vision qui me semblait de plus en plus réelle d'autant plus encore, que je vis une deuxieme terre, puis une troisième. J'avais été expulsée du bateau, non pas en plein océan, mais non loin d'un groupuscule d'ile proche du continent ... Je souriais et dans un dernier élan je parvenais à la plage. Je m'affalais sur le sable humide et je laissais les vagues me lécher le bas du corps. Je riais, je n'avais plus rien, j'étais presque nue, mais je riais. Vivante et revancharde. il me fallait juste me reposer et retrouver des forces. Je lézardais à moitié dans l'eau et voulu faire durer ce doux moment encore un peu. Un petit vent vint me rappeler que le soleil ne restait pas éternellement à son zenith, et sous peu, cette douce chaleur allait décliner. Il me fallait trouver des vêtements et me restaurer pour affronter la nuit. Sans le sou je ne savais pas encore comment j'allais m'y prendre mais la priorité était de quitter la plage et de savoir à quel endroit j'avais échoué ...

Il était environ 15h ce jour-là. Déjà haut dans le ciel, le soleil éprouvait durement les organismes, en particulier ceux des deux individus se trouvant à bord du frêle esquif faisant route vers les côtes de la théocratie. Toujours allongée sur le dos, à se poser mille questions en regardant défiler furtivement les rares nuages venus troubler le monotone décor bleu clair, le temps qui passait lui semblait durer une éternité!

Et l'incessant clapotis qui rythmait l'avancée de la barque n'arrangeait rien à l'affaire.
Pour quelle raison son alter ego avait-il eu cette idée saugrenue d'emprunter pareille embarcation pour rallier Nifelheim ? Un confort réduit au strict minimum, un compagnon de route docile mais visiblement inculte, une chaleur suffocante et des vivres rationnés... Il y a longtemps, très longtemps qu'elle n'avait plus vécu aussi durement une traversée.

Loan, passant une main sur ses yeux pour en chasser les dernières coulures de transpiration et s'adressant à son double : Sais-tu la chance que tu as de ne pas sentir notre corps se liquéfier en ce moment-même ?

Des deux personnalités qui se partageaient l'enveloppe corporelle de Loan, celle qui n'en avait pas le contrôle sur l'instant ne jouissait que des seuls sens de la vue et de l'ouïe. Ce qui présentait néanmoins quelques avantages en certaines circonstances, comme lors des températures caniculaires.

Loan, extirpant à nouveau le matabrujo de sa bourse pour le pendre par ses doigts juste au-dessus de sa tête : A croire que tu as fait exprès de me laisser me réveiller la première, juste pour m'en faire baver. Ce qui, par ailleurs, te ressemblerait assez, malhonnête et égoïste comme tu es...

Dans un soupir empli d'une profonde lassitude, elle se retourna sur le flanc et observa le petit pêcheur se démener comme un beau diable avec la voile et le gouvernail, désireux tout comme sa passagère d'arriver le plus vite possible en vue des fameuses criques dont il lui avait parlé.

Loan, jonglant négligemment d'une main avec le pendentif : Je comprends que ce bombardement ait pu t'effrayer ou même te faire perdre tes moyens avec la mort de Tonnerre... *s'arrête soudain de jongler, écrasant le collier dans sa main gauche!* Et ça, crois-moi, les responsables le payeront cher.
Mais... Tu as oublié un peu vite quelle est notre position au sein de l'Ordre. Ce fidèle que nous avons croisé à la sortie de l'auberge n'avait aucunement l'air de nous vouloir le moindre mal, bien au contraire *range avec précaution le dangereux bijou dans sa pochette en cuir* Nous n'aurions pas dû quitter cette île aussi précipitamment! De surcroît, cette guerrière nous attendait sur l'embarcadère.

Légèrement exaspérée par les décisions prises par sa moitié et leurs conséquences présentement néfastes question agrément, Loan se redressa sur son banc, ramena ses interminables cheveux flamboyants en sécurité derrière son dos avant qu'ils ne continuent de tremper pour partie dans le jus de la barque, puis se leva pour effectuer quelques étirements, sous le regard attentif et sans doute également un peu craintif de son camarade d'infortune.
Ses atours de paysanne, très légers et aérés, à défaut d'être jolis à regarder, étaient beaucoup plus pratiques à porter que l'uniforme rituel qu'elle aimait pourtant beaucoup, du fait du prestige qu'il renvoyait. Mais sous une chaleur aussi accablante, et compte tenu des menues précautions à prendre une fois débarquée, à moins de s'afficher en maillot, c'était vraiment l'idéal.

Les passagers du canot, ignorant tout de la situation d'Amelyia, ne se rendaient pas compte que celle-ci avait trouvé refuge dans l'une des îles qu'ils s'apprêtaient à traverser, terres avancées qui annonçaient ni plus ni moins que la fin prochaine du voyage!

Le combat entre le scorpion et l'ancien noble d'Ascalon faisait rage depuis quelques heures et aucun des deux hommes ne semblait ressentir la moindre faiblesse, ou le moindre signe d'une quelconque fatigue. Se faisant face, les deux guerriers s'arrêtèrent brusquement lorsque l'un deux brandissait fièrement une fiole et l'agitait devant les yeux du second.

Le Scorpion, brandissant une fiole et l'élevant davantage encore en laissant reposer le le flacon contre sa paume tendue vers le ciel : Alors voici, le secret d'une telle force et d'une telle agilité ... Un guerrier de ta corpulence ne pouvait pas se déplacer aussi rapidement, je t'ai vu avaler une dose de ce liquide avant notre combat et maintenant il se tient dans ma main ... Que vas tu bien pouvoir faire si de mon coté je ... oups désolé *Fait couler le liquide violacé sur le sol* 
Bien bien maintenant on va voir si ton coté humain va pouvoir tenir au moins une minute face à mon pouvoir ... bestial *Un rale s'échappe de la bouche du scorpion* 

La métamorphose de l'être présent devant le seigneur Ambre fut pareille à une vision d'horreur, un peu à la manière des licanthropes lorsque ceux-ci se changent en loup-garou, le Scorpion venait de se transformer en ... scorpion géant ! Toujours doué de la parole malgré son apparence, la bête regardait de haut sa prochaine victime. 



La bête à la queue empoisonnée, ironisant : Tu parais moins impressionnant, tu n'es plus qu'un insecte insignifiant ... je vais te  découper avec mes pinces et t'arracher les membres ...

Au moment ou le Scorpion s'adressait aux guerrier, l'apparence du fils de Lina, commença elle aussi à changer ...

Maxyim, se crispant, les veines de son cou devenant plus saillantes : Je ... *se crispe une nouvelle fois* Je crois que tu viens de commettre une grave erreur ... En me privant de l'Elixir ... Tu viens de raccourcir le combat ... Avant de te pulvériser je vais te révéler quelque chose ... Cet Elixir ne décuple pas mes forces comme pourrait le penser un esprit aussi primaire que le tien ... Il me permet de canaliser ma fureur et ma nature devenant de plus en plus noire ... Malheureusement pour toi, tu viens de relâcher un fléau qui va s'abattre sur toi ... *Cri de fureur*

Le Scorpion, chargeant toutes pinces dehors : C'est ce que l'on va voir ... 

Le combat qui s'offrait sous nos yeux était digne des comtes et légendes relatant l'exploit d'un chevalier qui venait à bout d'un dragon ... La bête donnait de multiples coups de pinces, tentant de happer le guerrier dont les yeux rougeoyaient à chaque parade aérienne ...


Maxyim, se redressant suite à une réception au sol : Bien il est temps d'en finir !! 

Le comparse d'Amelyia, fit un bond pour se retrouver sur le corps écailleux du Scorpion, il attrapa la queue, la trancha net, s'en saisi et la plongea dans l'abdomen de la bête qui hurlait de douleur. Privé de son appendice, le Scorpion ressemblait à un gros Crabe qu'on s'apprêtait à décortiquer. Maxyim sauta au sol, d'un coup d'épée il trancha une patte du "crustacé" et fini de dépecer l'animal avec une sauvagerie sans borne.
Un amas de chair, d'écailles et de pattes s'entassait sur le champ de bataille, le guerrier venait de faire sortir son être le plus enfoui et dans la lueur d'une pleine lune naissante, quitta le lieu du carnage ...




Maxyim, furieux : Bougre d'idiot, je perds le contrôle, je n'ai plus d'Elixir, je ne pourrais pas rejoindre ma mère dans cet état, je ressens déjà le besoin de sang ... Plus de sang ... Il y a un village non loin de là ... Il faut que je garde le ... Il faut que je tienne ... *hurle* Le prix à payer Mère est trop lourd !!! *Retrouve un semblant de calme* Remonte à cheval, trompe ton monde et poursuis ton chemin ... Cet Elixir n'est qu'une formule, tu peux controler le fléau qui est en toi, tu n'es depuis longtemps plus humain ... Toute cette puissance, redeviens maitre de toi-même *porte ses mains à son visage* Pourquoi est-ce si difficile ... Je dois lutter ... Souviens-toi de ce qu'IL te disait ... Ce n'est que passager, le temps d'apaiser ta soif ... Le Scorpion ??! Inutile il n'en reste presque plus rien ... Deux jours de cheval avant de retrouver NoirSang ... Continuer et attendre le prochain piège de Culrinn ?? Continuer d'être assailli par ce sentiment et ces visions ... 
AMELYIIAAAAAA !!

L'archimage, dinait tranquillement quand soudain, une violente douleur l'immobilisa pendant quelques secondes.

Arghhh, *serre une main contre sa poitrine* Encore ... Il me faut cet objet
Qu'on me fasse appeler Terifin immédiatement hurla l'homme de magie à l'adresse d'un jeune page

- Père, tout va bien interrogea Terifin
- Non, tout ne va pas bien, Amelyia ?? Ambre ?? Le Scorpion ?? La créature ?? La flotte ?? Je n'ai aucun nouvelle !! Je ne paye pas suffisamment ou ne suis-je pas assez cruel pour obtenir ces informations plus rapidement ?? s'indigna le "vieillard"
- Père calmez-vous, nous avons justement des informations fraîches mais elles ne vont pas vous plaire et je ...
- Crache le morceau !! Ou je te coupe la langue petite vipère !! coupa sèchement Culrinn
- Le Scorpion a été vaincu, enfin devrais-je dire qu'il a été mis en pièce, littéralement ... L'oeuvre d'Ambre ?? demanda le fils du mage
- Bien sur que non, c'est un archange qui est venu équilibrer le combat et qui a porté main forte à Ambre ... Evidemment imbécile !! Bien sur que c'est Ambre ou plutôt son démon ... ironisa l'homme maîtrisant les arcanes magiques
- Ce n'est pas tout ...
- Attention ne me donne pas trop de bonnes nouvelles d'un coup ... continua d'ironiser Culrinn
- Non père, Amelyia est portée disparue nous n'arrivons pas à la localiser, elle était sur le navire, notre espion l'a vu passer par dessus bord, la créature nous n'en savons pas davantage ... et il semblerait qu'un nouvel arrivant se soit invité à la fête ...
- Marelyia ?? 
- Non ... un inconnu mais aux multiples talents, d'après l'espion qui s'est infiltré sur le navire, précisons qu'il est de source fiable, père, cet homme à expédier Amelyia par le fond en quelques mouvements seulement et il se fait appeler Jonathian ...
- En quelques mouvements ... C'est impossible ... L'espion se trompe 
- Non père je vous assure qu'il s'agissait d'elle 
- Nous devons en savoir plus sur ce Jonathian ... Cela m'inquiète et je n'aime pas quand je suis inquiet ... Fais le nécessaire 
- Oui père ... et pour Ambre ??
- Si le Scorpion a été mis en pièce, Maxyim à du recourir à la force de son démon et sa vraie nature a été revélée, Ambre est hors jeu pour le moment il ne peut continuer sa route dans cet état ... Pour le moment ... Mais assurons nous tout même de le retarder encore un peu ... Tu peux lui envoyer les soeurs Bregal ...

Le seigneur Ambre ne ressemblait plus à un homme, une bête immonde et incontrôlable venait de prendre possession de son corps. Cette créature, autrefois seigneur d'Ascalon, ne répondait plus aux emotions humaines, cette forme à l'aura noire se déplaçait telle un animal blessé ou pareil à un fêtard qui aurait trop abusé de la dive.

Maxyim, titubant, se rattrapant sur la paroi d'un mur : Des ruines ?? Balthazar soit loué, il ne s'agit pas encore du premier village ... *se tord de douleur* Argggg par Grenth il me faut me maitriser ... *S'agenouille et se libère de son armure*

Maxyim, replie sur lui même, les deux genoux à terre, posant ses deux mains au sol : Je dois résis ... resister !!

Plusieurs heures passèrent et le guerrier retrouvait enfin son apparence humaine, les traits de son visages trahissaient encore un peu les stigmates des grimaces de douleurs mais on pouvait aussi y voir des yeux qui affichaient un regard plus clair, on y lisait presque les premices d'une générosité retrouvée.

Maxyim se relevant, redressant la tête : Je suis incapable de poursuivre ma route tant que je n'aurais pas la possibilité d'acceder et de boire quelques gouttes de l'elixir ... Je connais la formule de cet elixir mais je dois faire marche arriere et me rendre chez Gulgu ...

Le mage sollicité par le guerrier, vivait dans un endroit proche d'une grande ville situé à une journée de cheval. Un peu marginal, son talent n'a jamais pu etre exploité par le royaume ou par tous puissants magistrats requerant ses services. Cet arcanien revendiquait le droit de refuser toute sollicitation aussi noble puissent elles etre. Farouche opposant à Culrinn c'était surement le personnage idéal pour venir en aide à Maxyim ...

-Bonne nouvelle père s'exclama Terifin en haletant
-Calme toi et explique moi cela ...

Le fils de Culrinn, conta le récit que lui fit quelques minutes auparavant un émissaire venu de la part du capitaine Hernu'ee ...

-Hum ce chien de loup de mer veut retrouver mes grâces ... Ce sombre imbecile aurait capturé et gardé sur son bout de bois flottant un homme capable d'abattre Amelyia ?? T'es-tu seulement assuré de cette information demanda l'archimage d'un ton suspicieux ??
-Evidemment père, sinon je ne vous aurai pas dérangé se défenda l'ainé du mage
-Es tu me dis qu'il aurait croisé une barque avec à son bord une jeune femme rousse s'indigna le maitre de la magie
-Mais pere il ne pouvait pas savoir qu'il s'agissait de loan argumenta le fils espion
-Evidemment evidemment grommela le mage en se carressant la barbe ...

Mes pas étaient lourds, chaque effort qui fut nécessaire pour avancer me donnait l'impression de devoir soulever le poids de plusieurs chaars. Non content d'être soumise à cette pesanteur inexplicable, un formidable mal de tête venait de naitre et s'amplifiait à mesure que je m'éloignais de la plage. Impossible de poursuivre pour le moment ... Je m'écroulais proche d'un arbre et ne revint à moi que bien plus tard ...

- Cergyyn, non ... Cergyyn par pitié noooon !
- Lara ... Pourquoi ?? Ce sont des choses qu'on ne controle pas ma soeurrr ...

- Grand père, je ne veux pas, je ne peux pas, pitié ...
- Laraaaaaaaaaaaaaa
- Cesse de m'implorer tu aurais du y reflechir avant de nous trahir de la sorte ... Peu importe il sera mien !!

- Je ne savais pas ce que je faisais ... Grand père, je serai la mage dont tu as toujours parlé et la mère dont tu pourras etre fier mais pas Cergyyn pitie ...
- C'est trop tard mon enfant, ce que tu as fait est irrémédiable, sois contente de ton sort ... Cette trahison mériterai la mort !!
- Mais c'est pire que la mort ... Je vous hais, je vous hais tous autant que vous êtes ... Je veux vous voir tous morts !!!!!!!
- Emmenez là à Cergyyn la cérémonie de Lara doit avoir lieu dans quelques heures, nous en profiterons pour annoncer un nouveau mariage et hâtons nous, ce benêt ne doit jamais connaitre notre secret !!

- J'ai cru que je ne pourrai jamais me défaire de cette immonde limace
- Ton mari mérite de mourrir plutot que de regner
- Et il mourra ...
- Ne parlons plus de lui, tu as des choses a me montrer ...

- Nous l'appelerons Marelyia
- C'est un joli prénom, je convaincrai Cergyyn ... Apres tout c'est "son" enfant !

- Ton saut est trop imprécis, tu tiens ton épée avec un mauvais angle, Amy fais un effort ... tu sembles distraite ...
- Il m'a nommée ... il m'a nommée ... ce chien veut totalement me controler ... il décide de chacun de mes déplacements ...
- Tu pars en mission ??

- Morte ?? Je suis morte ??

- Grand père c'est comme cela qu'on mélange les deux filtres ???
- C'est parfait ma petite princesse, tu seras un mage exceptionnel, tiens en récompense de ton bon travail, je vais te faire cadeau de cette amulette ...


Je me trouvais une nouvelle fois projetée dans le laboratoire de mon aieul ... A une différence près ... Celui de mes visions était obscur et mal entretenu, un félin me regardait et mon attirance vers la magie noire semblait grandir en même temps que ma haine envers ma famille ... Et pourtant, aucune cicatrice, l'innocence de mon enfance se lisait encore sur mon visage et je portais l'amulette offerte par ce grand père que j'allais apprendre à hair ... Le cauchemar de ma vie n'existait pas encore ... La veille ont venait de me marier au seigneur Lisidiner, j'avais alors seize ans ...




Pourquoi est-ce a chaque fois ce lieu que je revoyais dans mes visions ?? Je parvenais enfin à me reveiller complètement, mon mal de tete avait disparu et avec lui mes visions ...
Pourquoi maintenant ?? Je ne comprenais pas pourquoi j'étais assaillie par ses images de mon passé ...

Culrinn, affairé, n'avait pas entendu son serviteur approcher. Dès lors qu'il vit la silhouette tremblotante du laquais, qui faisait le pied de grue depuis une bonne dizaine de minute, de sa voix la plus calme il demanda a l'homme pétrifié d'effroi de lui donner les derniers renseignements connus :

- Avons-nous des nouvelles des soeurs Bregal ? de cet incapable de magicien exilé sur sa coquille de bois ?? interrogea l'archimage
- Votre magnificience, le seigneur Ambre est neutralisé et deux de nos assassins viennent de monter sur le navire d'Hernu'ee s'empressa de répondre le laquais
- Maxyim neutralisé, haha ces vieilles peaux ne m'ont jamais déçu !! ricana l'arcaniste
- L'ordre d'éliminer quiconque se trouve sur la goelette leur a été donné votre magnificence, a l'heure ou nous parlons deux de vos principaux soucis viennent de s'envoler assura le serviteur
- Puisses-tu dire vrai ... Si tel n'est pas le cas tu sais ce qui t'attends dit Culrinn d'une voix douce mais menaçante en faisant rougeoyer le bout d'un de ses index
Puisses-tu dire vrai se répéta l’aïeul de la bien aimée du Seigneur Ambre.

Renvoyant le messager, le vieux mage se rassit à son bureau et continua sa partie de jeu d'echec mental en manipulant tour à tour toutes les pieces maitresses de sa stratégie ...

Le démon assoupi du seigneur Ambre n'avait pu lutter contre ce poison, l'homme d'Ascalon livré à sa condition de guerrier humain s'éffondra dès les premières gouttes du breuvage avalées ...

Maxyim, les bras en croix, plaqués contre le mur et solidement attachés par d'épaisses chaines, retrouvant peu à peu ses esprits : Tiens donc, revoilà nos deux marchandes d'épices ...

L'ainée des soeurs Bregal ironisant sur la situation : Le rejeton de Sad Lina se réveille enfin ... Il faut avouer que pour un des plus puissants démons que peuple cette planète, vous avez été très facile à cueillir monseigneur *rit*

Le guerrier, tentant de tirer sur ses liens fait de métal : Hum c'est solide, dites-moi, j'ai tout de même l'impression que vous le craignez ce démon ...

La plus jeune sœur, agitant une fiole sous le nez du seigneur Ambre : Votre démon n'est plus près de se réveiller ou de vous venir en aide avant très longtemps ...

Les muscles du guerrier n'avaient pas perdu leur vigueur mais avisant ses avant bras, Maxyim vit avec effroi que du liquide etait entrain de couler à travers ses veines déformant a chaque passage les traits puissants de ses membres supérieurs

Maxyim, furieux, tirant de toutes ses forces sur les chaines : Que m'avez-vous fait ?? Répondez sales sorcières !!

La plus agée des femmes, répondant avec calme : Vous pourriez avoir du respect pour les meilleures élèves de votre mère ...