Le voyage vers Nifelheim

[Cette nouvelle aventure fait directement suite à Averse Nocturne.]

Le port de l'île, tôt dans la matinée

Tonnerre avait avancé à pas très lent durant toute la nuit, soucieux de ne pas aggraver le mal dont semblait atteint sa maîtresse, qui manqua plus d'une fois de lâcher bride et choir de sa selle tant les forces et la clairvoyance avaient fini par lui manquer.

Arrivée au port avant l'aube et sous une pluie battante, son cœur lui était devenu si douloureux qu'elle s'imagina avec délectation, le temps d'un délire subreptice, se le retirer elle-même en plongeant sa main dans sa poitrine! Si elle chassa bien vite cette idée, la sensation de recevoir des coups de boutoir d'intensité croissante à intervalles réguliers ne lui en devenait pas moins proprement insupportable...



Descendue péniblement de son cheval, elle s'arrêta un instant pour reprendre son souffle.
Etrangement, comme s'ils lui avaient emboîté le pas, les battements puissants et incessants qui déchiraient jusque là sa poitrine lui donnèrent le sentiment de s'atténuer, sans pour autant retrouver la cadence normale d'un corps au repos.

Bien loin de la rassurer, Loan s'en inquiéta... Le tenant par la bride, elle s'empressa de conduire son pur-sang à l'abri dans l'étable d'une des auberges environnantes, où elle s'arrêtera ensuite pour prendre une chambre dans l'attente du prochain départ pour Nifelheim. Et c'est alors qu'elle attachait la bride de Tonnerre qu'elle remarqua la tresse qui lui avait été faite sur le front.

Loan, les yeux grands ouverts, regardant autour d'elle en quête d'une ombre familière : Elphee...

Elle esquissa un sourire en l'imaginant veiller sur elle continuellement sans se faire voir, comme elle en avait pris l'habitude du reste à la maison, dans son palais de la capitale. Bien que quelques années seulement les séparaient, l'inquisitrice avait fini par la considérer pratiquement comme sa fille adoptive, lui permettant de loger chez elle et d'y trouver le couvert.

De tous ses agents, Elphee était la plus sûre, la première sur qui compter en cas de coup dur, bien que le reste de ses dévots ne lui ait jamais témoigné la moindre infidélité, à l'instar de celui qui perdit la tête à l'Oeil Croustillant.
Elle était sans doute déjà là à l'observer, cachée quelque part hors d'atteinte et totalement invisible au commun des mortels, et même au sien.

Loan, finalement satisfaite de ne rien voir, quittant l'étable pour gagner les parties habitables du bâtiment : Tu peux être fière de ton élève, Verdee... J'aurais de quoi être jalouse, elle semble avoir pris beaucoup plus de plaisir à suivre tes enseignements dans l'art de l'assassinat discret que mes cours de maintien et bonne éducation en société...

Elle avait laissé à Elphee une tresse au dessin différent, un message lui demandant de la rejoindre un peu plus tard dans la matinée, une fois encore en veillant à ne pas se faire remarquer.

En attendant, elle s'adressait à l'accueil pour requérir une chambre. Celle-ci obtenue, c'est le cœur plus léger qu'elle s'y rendit sans perdre une minute. Ce voyage de nuit qui n'en finissait plus, cette rencontre impromptue de ces deux guerriers récalcitrants et surtout cette détresse qu'elle sentait grandir au fond de son cœur, un cœur qui continuait à la torturer...
Il était temps pour elle de se détendre les nerfs et de reprendre des forces avant le départ.

Et c'est ainsi que la jeune femme profita qu'elle était seule dans sa chambre pour se faire couler un bon bain, parfumé aux huiles essentielles.
Sans attendre que l'eau ait fini de remplir la baignoire, elle posa un pied à l'intérieur et prit place contre le renfoncement le plus étroit. Ses jambes allongées sous l'eau et dissimulées derrière quantités de bulles opaques, elle rejeta son immense chevelure écarlate en arrière, une bonne partie s'en allant aussitôt couvrir le sol en carreau. Elle s'en accommoda exceptionnellement, vaincue par la fatigue et trop heureuse se profiter enfin de ce bain revigorant.

Une main posée contre sa poitrine, à l'endroit-même de son cœur, elle espérait que Verdee profita elle aussi de ce moment pour oublier ses tourments...

Notre couple de guerrier était fin prêt pour leur voyage qui devait les amener à Nifelheim. Empruntant le chemin inverse de la veille, les deux compagnons d'armes, se retrouvèrent dans la chambre du bout du couloir. Faisant une petite pause pour récapituler rapidement le role qui devait tenir en face de Loan, Maxyim et Amelyia, respirèrent un bon coup et se décidèrent à quitter la pièce non sans l'avoir regardée une dernière fois. La vue du reste, de la chaise, que le seigneur Ambre avait fait se désintégrer lorsque celle-ci manqua l'assassin, fit sourire le guerrier. Comme si il s'agissait d'un adieu, les deux comparses, refermèrent doucement la porte et s’arrêtèrent quelques secondes contemplant l'ouverture à présent fermée de leur ancien havre de paix. La guerrière massa rapidement l'épaule du colosse et lui glissa quelques mots : Sois sur que nous reviendrons ...
Arrivée au bas de l'escalier, le fils d'une des plus puissantes nécromantes n'ayant jamais foulée le sol de Tyrie et la belle soeur dans des plus puissants homme d'état furent très surpris de ne pas voir l'inquisitrice assise dans un recoin du hall sirotant un peu d'eau en les attendant. En lieu et place, il ne virent qu'un lieu désert et sinisitre sans aucune présence.


- Amy ??! Tu la vois quelque part ?? Je ...

A ce moment une lumière aveuglante illumina tout le hall. Le genre de lueur familière dont le guerrier ce serait passée ... Maxyim, ne comprenait pas comment cela pouvait être possible, le vieux mage leur ayant bien expliqué qu'il leur faudrait gagner des pièces bien spéciales et actionner une des bagues que portait sa compagne d'arme.

L'image à présente parfaitement visible et clair de la forme humanoide s'adressa au couple :
- Un éclaireur à prévenu un des seigneurs qu'il a repéré l'inquisitrice près du port. Jusque là, bande d'idiots tout me paraissait normal mais lorsqu'il à précisé qu'elle était seule juchée et mal en point sur son cheval, j'ai immédiatement compris qu'elle vous avait faussé compagnie !!! Etes-vous aussi incapables ou vous le faites juste pour accroitre ma fureur ?? Si vous retenez la deuxième option sachez qu'elle pourrait se retourner vers les occupants de la cellule que je viens de visiter il y a quelques heures ... Je sais que vous n'aimeriez pas en arriver là n'est -ce pas ?? Alors bimbo et crétin vous allez vous dépécher de rejoindre cette garce d'inquisitrice et vous allez cesser de me contrarier je vous en fait le serment. Lors de votre arrivée au port, le mur de muscle que vous êtes demandera à parler à Terifin il aura un paquet pour vous ... Hatez vous, la jeune femme à pris une chambre ... je suppose qu'elle n'a pas eu la force de prendre le bateau, c'est votre chance, ne la gachez pas !!

- Mais vous apparaissez ou bon vous semble sans qu'on vous y invite vous ?? Questionna Maxyim d'un air arrogant.

L'archimage souria et triomphant rétorqua au guerrier :
- Vous croyez que je fais confiance à ma trainée de petite fille pour m'appeler quand il le faut ?? J'ai bien sur pris mes dispositions et ce que je vous ai fait absorber guerrier sans cervelle ce n'était pas un poison destiné à vous terasser mais simplement une manière de vous traquer et une connexion à vous me permettant de vous apparaitre selon  mon bon ... vouloir ... La bague étant un gadget me permettant de ne pas perdre mon temps à vous surveiller ...

Maxyim étant très frustré, compris qu'il s'était fait roulé et ivre de colère répondit :
- Espece de fourbe vieillard ... Je dois dire que j'ai été assez idiot pour penser que c'etait un violent poison, mais c'est évident que vous n'alliez pas éliminer un précieux pion tant qu'il vous servirait encore ...
- Est-ce pour lui que vous avez décidé de tourner le dos aux plans de vie merveilleux que je vous avais réservés ?? Quelle manque de jugeotte !! Gourde que vous êtes ...
- Vieux fou, me faire épouser cet infame personnage vous trouviez cela un bon plan de vie ?? Je *Amelia sort un poignard de dessous sa robe et s'entaille la paume de la main* Aujourd'hui je jure par ce sang que vous ne contrôlerez plus jamais ma vie !! Vous m'avez renié qu'il en soit ainsi donc !!

L'archimage Culrinn, se rasseya dans son siège faisant face à son énorme bureau et fit un geste de la main comme pour donner congé au couple.
- nous en reparlerons, souvenez-vous demandez bien Terifin ... Maxyim votre vanité vous perdra, cela vous dis quelque chose ?? Vous pensiez que je ne connaissais pas la légende de votre Mère ... Vous pensiez vraiment que j'allais vous empoissonner, vous êtes un bel idiot et dans notre famille la bétise à un prix, Terifin, Terifin et maintenez disparaissez !!

Frustré d'avoir été dupé par le vieux mage, le seigneur Ambre se répétait la scène du laboratoire et du se rendre à l"évidence que la machination et la ruse de l'archimage avait été parfaite. A présent le fourbe vieillard était en connexion directe avec lui.

Maxyim, adossé à une colonne soutenant une partie de l'étage supérieur de la Taverne, se tenant la tête dans les deux mains : Mais comment ai-je pu être aussi bête, je suis une stupide créature, quand je pense que c'est moi qui parlait de vanité ... Sad Lina comment ai je pu être aussi crédule au point de penser que ce villard ne savait pas que son sang coulait dans mes veines ... *se cogne un poing contre le front* Reflechit stupide mamifère, reflechit ... Il peut donc nous suivre à la trace et pire que tout il est capable de sentir et peut etre meme d'entendre ce que nous nous disons ...

Amelyia venant se lover contre le guerrier : Ne sois pas aussi dur avec toi même, Culrinn est malin, incroyablement érudit mais il n'en reste pas un homme et ce que tu sembles penser ne me semble pas possible ... Qu'il ressente ta présence c'est possible mais qu'il t'entende je n'y crois pas ... Petite fille il me disait souvent qu'a partir du moment ou l'illusion est parfaite qu'elle semble intégrer l'esprit des plus incrédules alors cela donne vie à la magie !! Je parie que l'elixir que tu as bu n'a pas tout ce pouvoir ... *regarde le guerrier et lui arrête le point avant que celui-ci ne frappe une fois encore le front rosi de l'homme d'arme* Je pense qu'il a déduit tout cela, a partir de l'observation de l'éclaireur, ne nous sachant pas au port il aura tenté la Taverne et nous y voyant il a échaffaudé de te faire croire qu'il te détenait en son pouvoir ... Mais je pense qu'il n'en est rien ...

Maxyim, serrant la guerrière : Oui tu dois avoir raison ... Allez pressons-nous, nous devons gagner le port avant que Loan ne décide de partir sans nous ...

Les deux jeunes gens, sortirent de la Taverne. Le guerrier monta le premier à cheval, en ayant au préalable chargé le canasson du lourd sac. Amelyia parée de sa robe fine, au couleur de la nature, ne voulu pas monter en amazone, peut à l'aise dans cette posture, elle pensa que cela ralentirai leur voyage. Relevant sa robe jusqu'aux cuisses, d'un bond leste elle attérie sur son destrier, une main tenant le tissu de la robe relevée de l'autre tenant les rènes de l'équidé.
Fouettant à tour de role leurs montures, leur indiquant le galop, les deux guerriers quittèrent les environs de la taverne et à très vive allure gagnèrent rapidement le port de l'ile.

Amelyia, tirant doucement sur les rènes de son cheval, s'arrêtant devant la capitainerie, s'adressant à sa jument : Hoh, Hoh doucement Comtesse ... Hoh ...

Les deux jeunes combattants descendirent simultanément de cheval, se recoiffant machinalement comme pour faire disparaitre les effets de la course qui'ils firent livrer à leurs destriers. La grande brune, rabaissa sa robe, passant sa main le long du tissu pour s'assurer que le vetement avait repris sa forme originel. Un sombre et inquiétant personnage les acceuillit devant le batiment. Il s'agissait de Terifin.

Terifin, s'adressant sans ménagement à Maxyim : Ce n'est pas trop tôt ... Vous la trouverez dans cette auberge *pointe son doigt en direction d'une batisse à plusieurs étages* Et sa magnificience m'a demandé de vous dire qu'il vous faudra vous adresser à l'aubergiste pour réclamer le paquet qui vous ai destiné ...

Maxyim, furieux : Que mijote ce vieux fou !! Rejoignez votre maitre vil laquais et dites-lui que le message est bien reçu qu'il n'a plus besoin de noius faire part de sa toute puissance ...

Terifin, un sourire démoniaque lui déformant le visage : Votre amende est trop tardive seigneur Ambre ... La prochaine fois vous serez plus vite enclin à montrer le respect que vous devez a sa magnificience ... pressez-vous, le paquet vous attends ...

Amelyia, un frisson lui parcourant toute la longueur de sa colonne vertébrale : Disparaissez vous êtes acquitté de votre tache et dites à Culrinn que nous n'avons pas le temps pour ces jeux, nous devons d'abord retrouver l'inquisitrice, le paquet ne s'envolera pas !!

Terifin, frustré : Vous serez moins fière dans quelques temps ... profitez bien de cette journée ...

Le couple de guerrier accompagnèrent Comtesse et Alioron - le guerrier avait choisi ce nom pour rappeler qu'un autre de ses compagnons à quatre pattes restait dans sa mémoire -  à la la petite écurie attenante à l'auberge puis se rendit dans la batisse. A présent au sein du refuge qu'avait choisi Loan, Maxyim et Amelyia se renseignèrent auprès du tenancier quand à la présence de l'inquisitrice dans ces lieux.


L'aubergiste, passant un torchon sur le bar, comptoir de l'établissement, répondant aux combattants venu le questionner : En effet une jeune femme est arrivée il y a peu et elle m'a prise une chambre en me payant comptant, charmante jeune dame mais elle semblait malade ou épuisée mais vous savez ici un client qui paye aussi bien, on ne lui pose pas de question hein ...
Mais *regarde le guerrier et avise la carrure de l'homme d'arme* Vous devez être Maxyim, vous correspondez a une armoire à glace sans cervelle à qui je dois remettre un paquet ... *regarde avec envie la jolie brune* et vous devez être Amelya la trainée qui accompagne la montagne de muscle ...

Maxyim, surpris, retorquant : Et vous devez être celui qui perdit la vie parce qu'il à la mauvaise idée d'insulter sans égard deux combattants capable de lui trancher la langue avant même qu'il ne sorte une phrase supplémentaire ??

L'aubergiste, effrayé : Pardonnez-moi mais c'était le moyen de bien savoir que c'était vous et que je sois sur de ne pas me tromper de destinataire pour le colis ... *Sors un paquet, de dessous le comptoir, emballé dans un grand tissu marron et le tend fébrilement à la jolie brune* C'est pour vous ...

Elle n'avais rien perdu de son entrainement.
Le saut par dessus le paravent séparant la baignoire du reste de la chambre avais été un jeu d'enfant. Atterrir sur les rebord de celle-ci, juste dans l'espace libre laisser par les bras de la Déesse avait été autrement plus délicat. Accroupie sur la pointe des pieds, en équilibre précaire un pied sur chacun des fins rebords glissants, elle jeta un coup d’œil en arrière pour être certaine de pas avoir effleuré la main de l'Azuréenne posée sur la baignoire d'acier émaillé. Suivant du regard le bras de cette dernière, qui tombais légèrement pour remonter vers ses épaules, elle ne pu s’empêcher de s'y attarder un moment. Malgré l'accablement dont paraissait souffrir sa maitresse, celle-ci gardais même ici, dans son bain, l'allure d'une reine. Les épaules relevées, droites et fière comme elle le lui avais toujours enseignée. Ne jamais montrer le moindre signe de faiblesse, pas pour paraitre mais simplement pour soit. Rien ne comptais plus que l'estime de sois.

Elle se sentais divaguer à la regarder en imaginant par quoi elle devais passer pour en être réduite à avoir du montrer qu'elle souffrait. Depuis qu'elle était au service de sa Déesse... Oui, cela faisais sourire les quelques rares personnes à laquelle elle l'avais dis, presque par boutade. Elle n'avais que faire des sourires entendus. La divinité est trinité et c'était exactement ce qu’était Loan. Elle s'en était aperçu dés le deuxiéme jour quand Jade avais laisser sa place à l'azuréenne. Étonnamment autant elle avais tout de suite trouvée un surnom à sa salvatrice, autant pour "elle" elle ne pouvais se résoudre à la nommé si ce n’était que par "sa Déesse", bien qu'elle lui ai trouvée un surnom qu'elle n'osait jamais utiliser. Pour autant qu'elle sache il n'y avais que deux personne sur cette terre qui connaissait ce secret. Une d'elle étais actuellement pencher au dessus du visage de cette Déité à faire mourir de jalousie toutes les femmes et pleurer d'envie tous les hommes. L'autre, devais être en train de manger du foin un peu plus loin.
L’arrête de son nez à quelques centimètres de celle qui représentais plus que sa propre vie, elle la regardais, toujours accroupis dans un équilibre improbable, sur les rebords de la baignoire, légèrement penchée en avant pour avoir son visage juste au dessus de sien qu'elle regardais de ses grands yeux gris. Sa Déesse paraissait endormie, les yeux fermés, la bouche légèrement entrouverte dans laquelle elle pouvais admirer le rosé de sa langue féline et la rangée parfaite de ses dents d'où se détachais légèrement les canines. Autant sa reine était grande, autant elle était petite, arrivant à grand peine à dépasser le mètre quarante, même avec les souliers que lui avais obligée une seule fois, à porter Jade. L'azuréenne préférant nettement rester plus terre à terre et d'une élégance... Elle cherchais les mots, n'en trouvant aucun pour arriver à définir cette grâce bleutée. Elle se savait parfaitement proportionnée et compensait sa taille par son agilité et son exercice actuel, posée la comme un oiseau sur une branche, son visage à quelques centimètre du sien, ne lui posait aucun problème. Elle pourrait même rester là à la regarder toute la soirée si elle le devait. Elle attendrais le temps que l'azuréenne jugerais nécessaire.

Je t'ai pourtant dis de ne venir qu'à l'aube, Elphee

Elle faillis s’étrangler à l'entendre lui murmurer ces quelques mots, les yeux toujours fermés.

Je le sais ma Déesse mais... Mais je... Je ne pouvais encore attendre. Pardonnez ma désobéissance.

Elle l’entendis replier ses longues jambes dont elle fit apparaitre les genoux, hors de l'eau.

Puisque tu es là autant que tu saches à quoi t'en tenir.

L'azuréenne lui pris le poignet et, avant qu'elle ai le temps de réagir, lui plaça la main sur le cœur, juste sous sa poitrine. Elphee cru s'évanouir. C’était la première fois depuis qu'elle était au service de sa souveraine qu'elle touchais sa peau. L'oiseau posé sur sa branche était devenu couleur vermeille.

Jade la traitait comme son chien ou, au mieux comme Tonnerre, qu'elle poussais souvent dans ses derniers retranchement. Chose qu'elle ne se gênais jamais de faire avec elle et jamais elle ne rechignais à la tache, faisant tout pour lui plaire. Les nombreuses cicatrices témoignaient de la dureté de l’entrainement que lui prodiguais la Déesse. Elle n'avais ni reproches ni plaintes contre sa bienfaitrice. Il y a simplement  que lorsque Jade gouvernait, Loan était totalement amorale et sans la moindre empathie pour qui que ce soit d'autre que pour sa personne ou son cheval. Par contre l'autre Déesse... Elle n'arrivais pas à comprendre comment il était possible de les confondre quand bien même elles soient absolument identique à ce léger détails physique prés. Elles étaient de tels opposées que s'en était un pur cliché. La glace et Le feu. La droiture et la classe contre la déluré. En rester à ces poncifs aurait été une grossière erreur, ces deux là étant beaucoup plus compliqués. Jade avait décimé toute une garnison simplement pour aller la récupérer lorsqu'une des affaires qu'elle lui avais confié avais mal tourner et qu'elle s'était retrouvée enfermée. Elle l'avais remise directement à l'entrainement dés le lendemain sans plus jamais abordé le sujet de cet "exercice" raté. Son autre préceptrice était autrement différente. Elle là savait tout aussi cruelle au besoin mais elle, elle aurait pu décimer toute la ville sans un bruit et avec la classe et l’élégance d'une ballerine. Le contraire de Jade qui aurait mis tout à feu et à sang avec une délectation sans nom. Pour ce qui est de la cruauté elle avait l’embarras du choix avec ces deux là. Ceci étant, la grâce bleuté n'avais jamais porté la main sur elle mais ses reproches étaient bien pire que tout les supplices que pouvait lui faire endurée Jade la déluré. Elle ne comptait plus les heures ou la Déesse lui avais fait cent fois répéter ses écrits pour arriver au plus parfait des arrondies et déliés. Elle s’était toujours demandée à quoi cela pouvais bien lui servir, elle qui était uniquement destinée à être le bras droit tranchant des deux divinités. Bien se tenir à table, savoir choisir le vin et pouvoir en détailler chaque parfum. Cela prenait tant de temps qu'elle savais que l'azuréenne avais mainte fois du lutter pour passer plusieurs jours d'affiler avec elle. Journées qu'Elphee avais du payer de sa personne chaque fois que Jade avais du céder. Cette dernière avais beau être la plus terrifiante des deux, La Céleste ne s'en laissait jamais compté et savais parfaitement ou frapper pour la faire flancher. C'est ainsi que l'Azuréenne à force de patience et sans jamais se démonter avais réussi à faire d'Elphee l'assassine la plus redoutable du royaume. Rien ne pouvais lui échapper, aucune odeurs aucun bruits aucune cache ne pouvais lui être dissimulée. Elle pouvais deviner dans le moindre changement d'intonation de la voix, ou de l’écriture, si on lui mentait et ce que l'on tentait de lui cacher. Elle avais finis par comprendre à quoi avais servis toute ces années que lui avais dédié la Divine grâce.

Le rouge-gorge, sur sa baignoire posé, avait arrêté de respirer dés lors que sa main avais touchée la peau de sa Déesse, dans l'eau allongée. Le monde extérieur avait simplement disparu et elle se retrouvait dans un endroit inconnu et pourtant familier. La première fois qu'elle avais rencontré Loan, elle avais été projeté dans un jardin de roses rouges au lourd parfum. Depuis, elle savais toujours laquelle des deux gouvernait, même sans la regarder. le parfum de leur peau était changeant mais il reflétais toujours ce qu'elles étaient. Celui de Jade était envahissant et quand à l'azuréenne... Elphee, allongée dans les hautes herbe d'un pré à l'orée d'une forêt. Elle regardais le ciel bleu ou courait quelques trainées blanche. Un brulant soleil d'été lui avait fait mettre son bras sur les yeux pour les protéger. Couchée dans l'herbe, elle pouvait entendre chaque bruissement des arbres à proximités, celui.des herbes hautes qui venait lui caresser la peau et les bruits des grillons que la chaleur faisant chanter.

Bonjour Elphee.

Elle ne pu réprimer un sourire idiot. Elle avais su, dés le premier instant ou elle se trouvais.

Bonjour ma Déesse.

Même dans les situations les plus incongrues elles ne se départaient jamais de la plus élémentaire des politesses. Elle abaissa son bras, la divine déesse assise à coté d'elle la protégeais du soleil de sa chevelure écarlate qui tombais et allais se perdre dans les herbes et les fleurs sauvages.

Comment ?

Comment tu as pu arriver ici, Elphee ? Je n'en sais rien, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Encore moins m'y retrouvée avec toi.
Écoute moi attentivement ma petite Elphee, le temps nous est compté, je ne sais comment arriver à calmer Ve... Celle que tu nomme Jade.

Si elle ne l'étais pas encore assez, Elphee pris une jolie couleur cramoisie.

Tu n'imaginais tout de même pas que j'ignorais comment tu appelais mon autre moitié ?
Si nous avions le temps je te demanderais bien qu'elle surnom tu as bien pu me trouver.

Elle aurait voulu que la terre l'engloutisse sur le champ. L’éclat de rire de l’azuréenne se perdis dans un écho, au lointain, en voyant la mine déconfite de son élève préféré

Dommage, une autre fois si les circonstances s'y prêtent. Pour l'heure, je ne sais ce que tu fais ici et pourquoi mais rien arrive sans raison.

Elphee quitta des yeux sa maitresse et contempla le ciel qui étrangement commençait à changer de couleur pour s'assombrir de plus en plus. La Divine se pencha sur elle pour lui parler à l'oreille, le vent d'été se transformant rapidement en ce qui ressemblais de plus en plus à un dévastateur ouragan

Jade est incontrôlable, comme si elle était en train de mourir. Si je n'arrive pas à la calmer elle risque de nous entrainer toute les deux dans un lieu ou je crains le pire. Je sent quelle est capable de nous tuer sans qu'elle s'en rende compte. Je n'ai aucune idée de comment arriver à la toucher ou lui faire comprendre que je suis là et ne l'ai jamais abandonnée. Il faudrait une émotion qui la bouleverse ou qui...

Elle était à nouveau posée sur les rebord de la baignoire, au dessus la sa Déesse qui gardais toujours ses yeux fermés. Le pré, le ciel bleu, tout avais été emporté par quelque chose d''épouvantable. Elle avais vu Jade. Elle en étais certaine. C’était d'un effroi à lui glacé le sang. Dans cette tempête il y avais un silence de mort. Non. Pire que la mort qui elle libère les âmes et apporte le repos eternel. Non là c'était pire que le pire champs de bataille ou les hommes cris hurle et braillent en affrontant leur mort. La violence déchainée par Jade était d'une nature aussi froide que le vide le plus absolu: Celui de sa solitude.
Elphee, la main toujours sur la poitrine de la Déesse, en tremblais de ton son corps. Chaque parcelle de la petite archère éprouvais le chagrin, la peine et le tourment de ses deux déesses. Le déchainement de Jade était tel qu'elle se demandais combien de temps la grâce sous elle allongée pourrait retenir la furie déchainée.
Elle avais en tête les dernières paroles de sa préceptrice mais ne voyais pas comment lui provoquer la moindre émotion qui serait de natu...

Ouvre les yeux Céleste.

La surprise de la familiarité et du surnom qu'elle lui avais donnée fit immédiatement ouvrir les yeux à la divine créature qui n'avais pas bouger. Elle se retrouvais maintenant à regarder ce petit oiseau posé au dessus de son visage, une main toujours sur son cœur, l'autre caché dans son dos. Elle avais trouver une possible solution mais n'avais aucune certitude quand à l'attachement réelle de sa maitresse.

J’espère que cela pourra vous aider ma Céleste Déesse.

Elphee connaissait la vitesse de réaction de sa maitresse. Elle exécuta son geste au moment même ou elle termina sa phrase et se trancha la gorge d'un geste net et précis. Le flot de sang se déversa immédiatement dans la baignoire, pendant que le petit oiseau s'abîmait dedans.

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Aussi rapide que puisse être la réaction de l'inquisitrice en temps normal, ses pensées n'en étaient pas moins sur l'instant toutes entières tournées vers la créature qui lui dévorait le cœur de ses crocs ces dernières heures. Cette créature qui voulait à tout prix sortir et ne supportait plus l'enfermement qui lui était imposé.
Le sort de Verdee, cette partie d'elle-même qu'elle sentait tantôt déchaînée, tantôt abattue mais jamais résignée, voilà tout ce qui lui importait.

Comment, en cet instant déjà terriblement éprouvant sur le plan mental, Loan aurait-elle pu s'imaginer que son élève la plus dévouée en rajouterait une couche en prenant une décision totalement incompréhensible, que rien ne justifiait ? Ne souffrait-elle déjà pas assez de se voir enfoncer un pieu dans la poitrine à chacune de ses respirations ?

Plongeant la main sous l'eau, elle remonta Elphee, agonisante, en la tenant par la gorge, sans aucun ménagement. Le visage de la préceptrice n'affichait pas une once de compassion envers le sacrifice consenti.

Loan, se relevant à la seule force de ses jambes, Elphee maintenue à l'extrémité de son bras gauche, les ongles de sa maîtresse lui rentrant dans la chair du cou : C'est donc finalement à cela qu'auront servi mes enseignements...

Le ton de sa voix était calme, ne trahissant aucune émotion particulière. Un comportement étonnant pour une femme qui avait pris sur elle d'élever la jeune fille comme si elle était la sienne...

L'inquisitrice, entièrement trempée mais exhalant déjà le divin parfum parfum de rose prodigué par ses huiles, enjamba le rebord de la baignoire, tenant toujours Elphee d'une poigne solide et proprement inhumaine pour son gabarit.
Elle s'avança vers la fenêtre, seulement habillée de son opulente chevelure, et en ouvrit les deux battants de sa main restée libre.

Loan, le regard bleu azur imperturbable, la suspendant dans le vide presque inerte : Jade ne t'a-t-elle donc pas appris que sans la peur de perdre la vie, une assassine est vouée à une mort certaine ? *écrase encore plus sa main contre sa carotide* A quoi me servirait une petite sotte qui n'est pas prête à se battre bec et ongle pour sa propre existence... As-tu oublié d'où tu venais et à quel destin "elle" t'a soustrait, pour aujourd'hui en arriver à... A ça ?! Ce geste stupide ?!

Elle resta ainsi de longues minutes à la fixer droit dans les yeux, puis dans le blanc de ces mêmes yeux, sa poigne se refermant sans cesse davantage autour de son petit cou de poulet.
Le sang, lui, avait à présent cessé de couler.
La main de l'inquisitrice, plus particulièrement sa large paume et ses longs doigts aux ongles plantés tels des agrafes contre la gorge de son élève, avaient réussi le prodige de maintenir celle-ci en vie. La garder en position verticale permit au sang de pouvoir continuer à circuler normalement dans son organisme.


Finalement, en dépit de son prodigieux état de fatigue, Loan, au prix d'un effort surhumain, s'était efforcée de sauver à la fois son double et celle qu'elle considérait comme sa pupille.
Mais combien de temps allait-elle pouvoir encore tenir comme elle le faisait et à bout de bras la gorge de la jeune fille, à mi-chemin entre l'étranglement pur et simple, et la compression de la plaie ?
Dans le même temps, celle qu'elle retenait de force derrière les barreaux de son cœur n'avait pas cessé de tambouriner contre sa poitrine devenue brûlante pour obtenir son ticket vers la liberté. Et chaque lancée fragilisait un peu plus la portée de son bras...

Sans se douter de ce qui se jouait à l'étage supérieur, les deux combattants entreprirent de s'installer à une table de l'auberge. Avisant du coin de l'oeil, les marins venus dépenser une partie de leur solde dans ce bouge infâme, Amelyia se sentait observée comme une proie dans le regard d'un prédateur ... Tous avaient une mine patibulaires et tous avaient la carrure de colosses ... Sans y prêter une trop grande attention, elle passa devant une table ou siégeaient quatre individus dont l'odeur trahissait une absence de bain et un lavage complétement oublié depuis des semaines ...
Un courageux ou plutôt un inconscient marin osa siffler la guerriere et lui jetta au visage une réflexion qu'elle ne releva pas ... Ce baroudeur des mers ne su pas sur l'instant que la jeune femme trop absorbée par sa mission, avait tout bonnement décidé de l'ignorer ... Et dans un autre élan pour se faire mousser auprès des autres membres d'équipage remis une couche d'insulte et d'insinuation gravuleuse à l'endroit de la jolie brune. Maxyim, allait intervenir quand la guerrière lui demanda d'ignorer et de prendre place à ses cotés.
A présent installés en face de la douzaine d'homme d'équipage, le couple, se penchait sur le colis que le tenancier de l'établissement venait de remettre à la jeune brune.

Amelyia, défaisant les trois noeuds retenant le paquet, ouvrant l'emballage, a l'endroit du guerrier : Bien il semblerait que Loan ai décidée de se poser et reprendre des forces dans une des chambres de l'auberge, en attendant qu'elle descende, voyons ce que referme ce paquet ...

Découvrant avec horreur ce que refermait le colis, la guerriere eut un violent mouvement de recul et sa chaise heurta la table des individus au langage de chartier. L'un d'eux, en profita pour copieusement insulter la brune et dans un même temps la peloter et la serrer fortement en la retenant par un bras lui sommant de s'excuser, le tout accompagnée d'un rire bien gras. Le guerrier retint le colis qui allait chuter suite au violent rejet d'Amelyia et dans un même mouvement observa son contenu et du retenir sa colère naissante. Celui-ci sans mot dire se dirigea vers le comptoir et s'éloigna du colosse qui venait de prendre à part sa compagne d'arme, ce qui ne manqua pas d'indigner l'aubergiste.

Le tenancier des lieux, surpris : Mais vous n'allez pas porter assistante à votre amie ???

Maxyim, serrant un poing, se détendant et souriant de manière forcée à l'aubergiste : Si je devais porter assistance à quelqu'un ce serait à ce pauvre bougre ...

Le premier coup fut porté par le colosse sous forme d'une violente claque sur les fesses de la brune, suivi d'une nouvelle insulte.

Un marin à l'odeur proche de celle d'une infection : Eh bien ma belle, on eu peur de la vilaine boite ... Graat va vous réconforter, il semblerait que la limace à vos cotés se désintéresse de vos fesses auxquelles Graat va faire un autre sort

Dans un mouvement souple Amelyia se dégagea de l'emprise de la brute nommée Graat et le marin semblait à  présent brassé de l'air ce qui amusa les autres clients de la taverne. La moquerie de ses compagnons de mer le mirent hors de lui et il se précipita sur la guerrière ...

Amelyia, avisant la ruade de la brute, esquivant un bras qui voulu s'emparer d'elle, rétorquant à la brute : Graat devrait apprendre à parler aux dames ... On ne traite pas une jeune femme de catin gratuitement *esquive un nouvel assaut* Et encore moins, sans la courtiser on lui propose de passer un moment plus intime en la regardant comme si elle était un morceau de viande !! *Se retrouve derrière son assaillant*

Graat, ralant : Tu ne perds rien, si je t'attrape je te fais un sort ma jolie

La guerrière, assenant un violent coup de pied à l'arrière de l'articulation du genou du marin, se saissisant d'un de ses bracelet, entaillant l'articulation du coude de Graat : Vous devriez faire soigner votre jambe et votre bras ...

Graat, hurlant, invictivant ses compagnons : Tuez moi cette garce !!

La jolie brune, souffla sur une de ses longues meches, laissant apparaitre un regard noir et plein de colère. Le début de l'affrontement commenca. Un marin se leva en dégageant avec vigueur la table sur un coté laissant le champ libre au reste de la tablée. Aussi vive qu'elle pouvait l'être Amelyia récupéra une chope qui fut éjecteé de la table et après avoir maitrisé Graat par une astucieuse clé, elle le libéra d'un grand coup de pied qui le fit heurter de plein fouet un de ses acolytes. Deux marins venaient de mordre la poussière avant même qu'ils eurent l'opportunité de l'attaquer. Rapide, elle fracassa la chope sur la tête d'un troisième. Bientôt la paisible pièce ou se tenait des discussions plus ou moins interessants se transforma en champ de bataille, ou tables et chaises étaient éparpillées et renversées comme si le chaos venait de chasser l'ordre.

Maxyim, à l'endroit de l'aubergistre qui ecarquillait de plus en plus les yeux à mesure que la scène du combat se déroulait devant lui : Eh oui, je vous l'avais dit ...

Une petite dizaine de grands gaillards se levèrent et prirent à leur tour la mauvaise décision. Ils se ruèrent sur la jeune femme, dans une série de gestes peu coordonnés essayant de frapper la guerrière. Amelyia, se saisit d'une chaise et la fracassa sur le dos d'un des beligérants, puis dans une petite roulade, entailla une cheville d'un de ses autres assaillants. En se relevant, elle envoya un violent coup de coude dans la machoire d'une brute qui venait de se saisir d'un couteau. Le groupe se scinda en deux et décida de l'attaquer deux à deux en tentant de la prendre en étau. La guerrière se baissa posa une main au sol et effectua un balayage qui faucha un membre du premier "commando". Dans un mouvement brutal, la guerrière pris appuie sur la brute au sol et lui écrasa le haut de la cuisse pour terminer par un coup de pied en plein visage. La stratégie des assaillants n'était pas à la hauteur de ce qu'ils espéraient. Amelyia venait de déchirer sa robe ce qu'il la rendit encore un peu plus furieuse.

La guerrière signifiant, au reste du groupe de personnages aux gueules patibulaires, son mécontentent : Vous savez combien m'a couté cette robe ??? Evidemment que non bande de brute !! Allez venez je vous attends, venez donc faire un sort à mes fesses !!

Une bravade jugé stupide, et pour la première fois le guerrier qui observait la scène paru s'inquiéter. Mais au moment ou celui-ci porta sa main à son épée, la jolie brune lui fit signe que c'était inutile. Un colosse s'arma d'un couteau, un autre cassa une bouteille sur le mur et garda le tesson comme arme, un troisième dégaina un cimeterre et enfin le dernier, Graat qui s'était remis debout tant bien que mal avait saisi un pied de table.

Graat, bavant et crachant sur le sol : Maintenant on arrête de rigoler, tu vas crever salope !!

La guerrière se rémémora ce qu'elle vit dans la boite et instinctivement porta sa main sous sa robe et se saisit d'un poignard à lame courte. Les individus armés se précipitèrent sur la guerrière et avant que Maxyim ne puisse dissuader Amelyia d'utiliser son poignard, la jeune femme faisait face à la brute qui venait de lui entailler la peau d'un coup de cimeterre plutot maladroit. Lui sautant dessus, la guerrière pris appui sur les épaules de la brute dans un mouvement de torsion le déséquilibra et au moment ou il allèrent tous deux heurter le sol, la guerrière se réceptionna parfaitement et dans un même mouvement planta son poignard dans le ventre de son agresseur. Accroupie, retirant l'arme des chairs de la brute elle faisait face aux trios prête à continuer le carnage entamé. La vue de leur compagnon qui se roulait de douleur, remonta la fureur des deux autres sbires de Graat. Arme du tesson de bouteille le marin tenta de piquer la vive jeune femme mais celle-ci se baissa et dans un même mouvement attrape le poignet de l'homme qui voulait la blesser, le tordit forcant le loup de mer à lacher son arme de fortune. Desarmé, la brute voulu envoyer un coup de pied à la jeune brune mais son pied fut pareil à un coup d'épée dans l'eau. Un cri de douleur se fit entendre, le poignard venait de se planter dans l'épaule du crieur ... Le dernier sbire lacha son couteau et s'enfui de l'auberge laissant Amelyia en face d'un Graat qui venait de perdre une partie de son arrogance.

Amelyia se relevant lentement, rejetant une partie de sa crinière ébéne en arrière d'une de ses épaules, se passant la main armée de son poignard dans ses boucles, s'adressant à Graat : Votre état ne vous permet plus de pavoiser semblerait-il ... Mais j'ai perdu assez de temps, disparaissez et soyez heureux que cela n'aille pas dans un autre sens ... Avec tout ce bruit je suppose qu'on a alerter l'ensemble de l'auberge et alentours ...

Graat, malgré sa corpulence, venait de se pétrifier et lâcha le pied de table, tomba à genou et maudissait la guerrière de toutes ses forces. Amelyia passa à coté de lui sans même lui jeter un regard et pris l'initiative de récupérer une part de la solde des marins. Ramenant son butin au tenancier, elle souri à son compagnon d'arme.

Amelyia, lanca sur la comptoir une petite bourse à l'aubergiste, ironisant : Je me permets d'inviter ses messieurs et de régler la note pour les dégats occasionnés  ...

L'aubergiste, éberlué : Je je ... Merci madame, mais je crains que ... Que vous ayez entamé vos chances de prendre le prochain bateau ... Vous avez rossé son équipage ...

Maxyim, rassuré, prenant par les épaules sa comparse : Ma foi, nous en chercherons un autre en attendant, trouvons un endroit que tu n'as pas encore détruit et patientons, la venue de Loan devrait être rapide, ainsi que tout ceux présent dans cette auberge ... avec tout ce rafut, elle viendra forcement voir ce qu'il s'est passé ... Et oublions un instant le cadeau de ce fou ...

Amelyia, se touchant le haut du dos et regardant le guerrier : Une autre cicatrice ...

Comment t'expliquer ?

Assise sur le large garde-corps en marbre, le dos appuyé sur une des colonne et les jambes se balançant négligemment dans le vide du patio ou quelques servants, en contrebas, s’affairaient  à leurs taches quotidienne, elle releva le regard pour le fixer sur la petite Elphee, assise un peu plus loin, ses jambes repliés qu'elle tenais entre ses bras croisés. Son menton sur les genoux, elle regardais Jade sans baiser les yeux. Surement la seule de la maisonnée à oser et pouvoir le faire sans se retrouver décapité.

Comment t'expliquer alors que tu crois dur comme fer à ce que tu vois et que tu ne jure que par cela. Est-ce que Bl... hmm..

La Divine s’arrêta, comme si le mot qu'elle allais dire lui brulait la langue. Elle ferma un instant les yeux, pensive, laissant Elphee dubitative. La grâce, aux interminable cheveux carmin qui plongeaient vers les  du patio, repris comme si de rien.

Tu en es ou de tes activités avec mon autre moitié ?

La petite et svelte archère commença à lui parler des déplacement de la poussière dans les raies de lumières et comment être certaine du nombre de personnes ayant traversée une pièce dans les dernière heure. Comment l'Azuréenne lui apprenait à regarder par delà la simple immédiateté des apparences. Repliant ses interminables jambes pour venir se caler confortablement contre le pilier de marbre, la Déesse leva ses yeux à l'amande parfaite vers le ciel bleu qu'aucun nuages n’avaient eu l'audace de venir ternir.

Tu sais que même moi je ne comprend rien à ce qu'elle t'enseigne ?

Elle éclata d'un rire qui la fit ressembler à une dinde géante en train de glousser. Elphee, à cette seule pensée, en devint rouge de honte et essaya de se reprendre en avalant sa salive pour ne rien laisser paraitre au yeux de la Déesse qui lui aurait réservé le pire des sort, si elle avais pu lire dans ses pensées. Elle se demandais souvent si ce n'était pas le cas, tant elle avais l'air de toujours savoir ou la trouver et...

Mais en effet, il ne faut jamais se fier à la logique ni à ce que tu es prête à croire. Si tu te borne à cela tu restera au même niveau que tout ceux là.

Elle lui montra les petites gens qui s'affairait dans les allées de l'immense patio en contrebas puis posa ses mains croisées sur son ventre et la regarda des ses yeux vert à la froideur des eaux d'un lac en hiver.

Ce que je ne sais pas malgré toutes ces années à vous étudier c'est de quoi vous êtes réellement capable. C'est toujours une surprise de tomber sur quelqu'un comme toi.

Cette fois, c'est ce qu'elle pris pour un compliment qui lui fit rougir le bout des oreilles.

Ce que tu crois deviens réel. C'est étonnant que cela vous soit difficile à croire. Ce marbre et toute cette pierre n'ont pas plus de réalité que tout le reste. Vous vivez avec la peur constante de votre mort qui est pourtant indissociable de votre existence.
Je vais te révéler un grand secret ma petite Elphee.

Elle se pencha en avant comme pour lui murmurer.

Vous êtes immortels.

Tête en arrière, la grâce, qui le paraissait moins, gloussa à nouveau à faire lever la tête aux quelques servants encore affairés à transporter les dernières caisses d'un vin que l'Azuréenne avais commandée auprès d'un nouveau marchand dans la contrée.




Ses hurlements se noyèrent dans le déluge qui se déversais sur elle comme les flots d'un torrent déchainé et dévastateur. Ce liquide épais et chaud qui lui tombais dessus comme le déluge divin, l’étouffais. Du sang, il pleuvait du sang. Les épaules courbés, la tête tournée vers le sol inexistant elle avala ce liquide gluant mélangé au sien, qui lui coulais de la bouche depuis un moment. Ce n'étais ni le sien ni celui de son autre moitié. Ce sang elle y avais pourtant déjà goutée. Comment pouvait-elle le ressentir alors qu'elle avais été claire dans ses instructions. Elle ne devais se montrer sous aucun prétexte si ce n'est... Que pouvait-il bien se passer pour qu'elle soit en train de se noyer dans le sang D'elphee ?
Ici le concret était inexistant et rien n’était ce qu'il paraissait. Pourtant tout était lié et aussi claire et simple à comprendre qu'un couché de soleil au bord d'une plage un soir d'été. Le torrent de sang avais fini par la faire taire et arrêter sa litanie mais pas la haine qui lui dévorais le ventre et le cœur.

Je suis l'immortelle, l'originelle, la dévoreuse d'âmes, celle qui tranche et fais plier les rois et leurs armés !

L'ange aux parfum de roses sauvages était devenu une immonde bête noire, partit à l'assaut de ce flot de sang. Elle remontait le courant, griffes et crocs dehors, tailladant et s'accrochant à cette muraille imaginaire ou coulais les tombereau de sang d'Elphee. Plus elle grimpais plus les flots se faisaient impétueux, le sang devenant peu à peu aussi brulant que l'acier fondu, là dévorant jusqu'aux os. Il n'y avais qu'elle, son autre moitié, pour essayer ainsi de la contenir sans qu'elle se rende compte qu'elle était en train de mourir de sa solitude et souffrir le martyr. Elle étais en prise à une telle rage que les coups de boutoirs qu'elle infligeait à la muraille de marbre noir, devant elle dressée, faisait gicler le sang brulant et les pierres mêlés.

Tout s'effondra.

La sensation d'être en train de se faire dépecer vivante avais enfin disparu, tout comme le sang la brulant jusqu'au tréfonds de l'âme et la muraille qu'elle avais ériger pour essayer de l’arrêter. Le tas d'os brulant qu'elle était devenue avais réussi à sortit de cet endroit, pire que le plus profond des neufs enfers.
Enfin de l'autre coté du miroir.
Elle observa son bras auquel était suspendu une petite créature qui paraissait au seuil de la mort. Elle pencha la tête comme si cela pouvais lui permettre de mieux comprendre ce qui se passais. Aussi nue qu'un ver, la petite archère au bout du bras, droite comme un i à travers la fenêtre au dessus du vide. Décidément, elle ne pouvais pas s'absenter un instant sans que tout tourne à la catastrophe. Elle se mis à rire à gorge déployer comme conjurer tout ce par quoi elle étais passée. Elle la sentais à nouveau avec elle et... Et ce n’était pas le moment pour se relâcher. Sans la moindre précaution elle replias son bras, faisant se cogner les jambes de la petite Archère contre le rebord de la fenêtre. Elle referma celle-ci de sa main libre et alla placer le petit moineau au dessus de la baignoire.

C'est donc toi, petite sotte. Tu n'as rien appris ? Tu avais l'opportunité rêvé de justifier la pire des saleté et tu nous fais quoi? Tu te tranches la gorge?

La rousse aux cheveux interminable, tenant Elphee toujours au dessus de la baignoire rouge sang, approcha son visage jusqu'à le coller au sien.

Pourquoi souris-tu petite idiote ?

Elphee bougea les lèvres, un sourire parcourant celles-ci, lui remontant jusqu'au yeux ou l'on devinais une joie intense. Jade approcha son oreille de la bouche ensanglantée qui essayait de lui parler. Elle écouta comme on écoute le murmure d'une brise matinale.

Vous êtes revenu.

Jade la regarda au plus profond de ses grands yeux gris.

Oui, je suis là, tu doutais de moi Elphee ?
Tu aurais du lui faire ce que je t'ai dis il y a longtemps. Tu sais combien elle à horreur d'avoir autre chose que sa propre langue dans la bouche.
Tu aurais pu t'éviter de salir la baignoire et mourir ma petite Elphee.

Cette dernière fut prise de soubresaut ne laissant rien présager de bon pour la svelte archère qui essayait d'articuler quelques mot à sa Déesse de saphir. Cette dernière s'approcha pour savoir ce que sa pupille pouvais bien avoir à lui dire alors qu'elle était au seuil de la mort. Le lobe de l'oreille lui effleurant les lèvres d’où s’échappait encore du sang et ou se dessinais un sourire indéfinissable.
Son visage aussi lumineux que son sourire, elle susurra dans son dernier souffle:

Je suis immortelle

La lumière d'une clémente journée de Tyrie déclinait peu à peu et laissait maintenant place à l'obscurité d'une nuit noire suie, un phénomène qui n'était pas rare dans le royaume du Seigneur Lesidiner. L'imposant personnage, se vautrait dans un luxe indécent comparé aux conditions très précaires de l'ensemble de son peuple, mais celui-ci était adulé, sa réputation usurpée de héros et de seigneur généreux avait établie que personne ne soit envieux, furieux ou n'imagine quelqu'un d'autre régner à sa place ... Excepté Culrinn ...
Quelques bougies astucieusement placées ça et là permettait au laboratoire un éclairage suffisant pour que Culrinn puisse étudier ses grimoires, travailler sur ses potions et ses elixir. Cependant certaines zones de la pièces étaient plongées dans les ténèbres et d'une de ses positions émergea une voix.

- Je viens vous faire part de l'activité de ses dernières heures
L'archimage, referma un épais ouvrage renfermant quantité de savoir sur l'anatomie humaine et se tourna vers la silhouette qui semblait être à moitié coupée. On aurait dit que  le bras visible à la lueur d'une des bougies,  flottait dans l'air semblant être détaché de tout corps.
- Je t'écoute et sois bref.
- Le gros idiot et Amelyia ne sont toujours pas parti en direction de Nifelheim ... Mais il ont bien reçu le paquet que vous aviez confié à Terifin.
- Je vois, la créature n'a semble t-il toujours pas éclos au sein de l'inquisitrice, aucune importance c'est une question de temps ...
- La famille de Corbyl à été éliminée comme vous l'aviez demandé. Excepté la fille cadette que j'ai confié moi-même au soin de Tamira.
- Espérons que cette fois cette sorcière sois compétente et que de ses expériences ne ressortent pas cette abomination ...
- La précédente expérience n'était pas entièrement un échec mais son ascendance particulière à donné des résultats insoupçonnés, qui on tout de même eu le mérite de servir vos desseins ...

Le mage, se retourna, regagna son imposant bureau, ouvrit un tiroir et en extraya un parchemin. Une petite flamèche se dessina à l'extrémité de son index, il rapprocha son doigt de la liste et d'une croix semblait valider ce
qui s'apparentait à une étape d'un plan pensé à l'avance. Argofirin, incrédule, se hasarda à poser une question.

- Je ne comprends pas, pourquoi avec votre pouvoir et notre soutien, vous ne renversez tout bonnement pas, Lisidiner et que vous imposiez votre règne par la force !
Sans relever la tête, l'archimage répondit avec calme et pédagogie :
- Vois-tu, il faut parfois faire usage de la force et de la violence et parfois il faut de la ruse et de la finesse. Ce royaume est un des plus puissants du monde connu, aucune révolte, une prospérité sans pareil pour les gens dont le sang la mérite, une armée compétente, un peuple docile malgré leurs vies misérables et un patriotisme sans égal ... Crois-tu que je compte m'arrêter à ce royaume ?? Non, ce ne serait là que le début, aujourd'hui ce royaume, demain ... Le monde ... Mais pour se faire il me faut gagner ce royaume avec le soutient du peuple ... Prendre la place de Lisidiner ne se fera pas avec la force ... Comprends-tu la nécessité d'avoir fait supprimer son conseiller ?? Une fois disparu, c'est au plus sage de son entourage que ce béta de seigneur à fait appel ... C'est à dire moi ... Je suis son plus proche conseiller, il écoute mes paroles comme si c'était un dieu qui lui les soufflaient ... Cependant il reste quelques mauvaises herbes dont il va falloir se débarasser ... Le maitre d'arme Jurg à quelques dettes de jeu, mais rien de suffisamment incriminant pour le destituer, nous nous occuperons de lui ultérieurement. Alderon, est surement le plus fidèle et preux chevalier de ce royaume, il est trop tot pour s'en prendre à lui mais ... - Un éclair de machiavelisme naquit dans les yeux du sorcier - Mais les conseillers Zoit et Rui ont depuis trop longtemps profité de leurs positions ...
- Que voulez-vous que nous fassions ??
- Toi et ton frêre allez vous rendre tous les deux dans les quartiers impurs de la cité de Dombuluu, escortez les conseillers et faites en sorte que ce soit le dernier voyage de ces deux crétins. Mais attention à aucun moment vous devez les tuer de vos mains !! C'est une partie délicate du plan, mais ils ne doivent plus revenir, c'est compris  !!
- Parfaitement ... Père
- Presse toi maintenant.

La calme après la tempête ne pouvait être plus vrai qu'à cet instant. L'auberge semblait avoir retrouvée une activité normale, des employés de établissement s'affairaient à remettre de l'ordre dans le mobilier, d'autres nettoyaient les dégâts consécutifs à l'altercation d'une guerrière furieuse et de quelques membre d’équipage trop entreprenant à son endroit. Le couple avait pris place à une table épargnée par le combat. Le seigneur Ambre, se demandait pourquoi l'inquisitrice, n'était toujours pas venu à leur rencontre. Le bruit occasionné par cette échauffourée aurait tiré un mort de son sommeil éternel et pourtant aucune présence de cette si particulière crinière à la couleur incendiaire.

Maxyim, passant son index sur la peau du dos de sa comparse, suivant un stigmate de combat ancien  et s'arrêtant sur une entaille encore fraiche mais qui semblait se refermer de manière régulière : Ton sang t'aidera à guérir rapidement, c'est superficiel ... Mais je ne comprends pas, ces idiots auraient du mordre la poussière sans même qu'il ait eu l'occasion de t'approcher ... A coté de cela, tu te fais presque tranché en deux ...

Amelyia, retirant la main du guerrier de son dos, replaçant une bretelle de sa robe, lui souriant : C'est mon amende pour avoir laissé trop longtemps Marelyia entre les mains de mon grand grand père ...

Maxyim, inquiet : Te faire tuer, n'aurait en rien aider Marelyia ... Je sais que ce vieux fou joue avec nos nerfs mais ne tirons pas trop hativement de conclusion sur le contenu de ce paquet ...

Amelyia, éclatant de rire : Me faire tuer ?? Par ces brutes ?? Ne sois pas bête ... J'avais juste besoin de faire couler le sang, je voulais les exterminer jusqu'au dernier mais j'en étais incapable, je ne m'attaque pas à des brutes sous prétexte que leur bétise est inversement propotionelle à leur degré de bonne manière, leur donner une leçon, oui, les tuer non, donc il me fallait un petit stimulant ...

Maxyim, se levant, se dirigeant vers le comptoir : Je vais te chercher de quoi te changer ...

Amelyia, regardant le guerrier gagner la position du tenancier : Merci ...

Après avoir récupéré le sac déposé au pied du comptoir, le Seigneur Ambre revint auprès de la guerrière.

Maxyim, tendant une nouvelle robe et quelques accessoire à la jeune brune : Récupère quelques vêtements, garde ton calme et dès que tu seras de retour nous discuterons du cadeau de papy ...

La jolie brune disparue dans une arrière salle. Hors de vue des clients revenus dans l'établissement, elle ouvrit une porte, s'asseya sur le grand lit. La jeune femme était couverte ici et là de quelques éclaboussures de sang reçues suite à sa bagarre avec les matelots. Elle enleva ses cercles d'oreilles, ota les parties métalliques de ses bracelets et du collier et les jetèrent à terre. Son attitude était prostrée, les mains sérrées l'une contre l'autre, à son tour elle se cognait le front. Sa tête était penchée en avant, son épaisse chevelure bouclés lui couvrant la tête, libérait sa nuque et tombait au sol. Elle releva progressivement la tête, chassa ses long cheveux d'un coté de son visage et croisa les bras en les appuyant sur ses genoux.


Amelyia, les bras croisés : Une partie de ma vie à satisfaire les envies de ce porc, l'autre à combattre au nom du royaume ... Marelyia ... Marelyia, ta mère n'est pas digne de toi ... Tu es venue à nous trop tot nous étions pas prêt, je n'étais pas prête ... Te confier à grand père fut une terrible erreur, pardonne- moi ... Mais je te jure que je reviendrais pour toi !!

La jolie brune, se redressa, se leva, se dévêtit de sa robe déchirée, qu'elle laissa choir au sol. Les accroches de cuir des cercles d'oreilles, du collier, des bracelets et ses poignards attachés à la cordelette enserrant ses cuisses n'étaient plus que sa seule couverture sur son corps nu. Remontée et déterminée Amelyia se vêtit d'une nouvelle robe, plus épaisse et plus sombre. Les bijoux mortels avaient repris leurs places et son armure de guerrière lui conférait une apparence plus menaçante soulignée davantage encore par cette grande lame qu'elle tenait fermement dans la main. L'espace d'un instant Amy, étira son cou, portant son regard sur sa lame en prononçant quelques mots : Fini la douce Amélyia ...



L'abattement passager qu'avait ressenti la guerrière disparu et laissait maintenant place à un autre sentiment. Amelyia réapparu au centre de la salle qui acceuillait les clients de l'auberge. Quelques regards s'attardèrent sur elles, mais très vite la fascination qu'elle suscitait pendant quelques secondes, laissa la place à une séries de tête qui se baissaient semblant vouloir disparaitre sous terre. La peur se lisait sur la plus part des visages. Regagnant sa place auprès de Maxyim, elle plaça sa grande lame en travers de la table. L'épée faisait face au paquet que le seigneur Ambre avait déposé sur la table. 

Maxyim, prenant la petite boite dans la main, retirant un morceau de peau de chaar repliée sur elle-même : Bien, raisonnons, pourquoi nous envoyer ce ... doigt cerclé de cette bague ?? Le doigt pourrait, je dis bien pourrait appartenir à une fillette mais nous ne en sommes pas sur ... La bague étant un bijou destiné à une femme car on voit bien qu'elle n'est pas adapté au doigt ... Et enfin ce mot *Lit les quelques mots présent sur le petit parchemin* Si tu veux parvenir à la destination, protège-toi de la créature. C

Amelyia, prenant des mains du guerrier le parchemin, exprimant sa pensée : Je pense qu'il s'agit d'un des doigts de Marelyia ... Ce vieux fou te punit et moi dans un même temps ... La bague étant une protection m'étant destinée ... Une protection contre quoi ou contre qui ... Le moment venu je le saurais ... J'imagine ... *se saisi de la bague et la place sur un de ses doigts*

Maxyim, enroulant le doigt dans la peau, le replacant dans la petite boite : Non il ne toucherai pas à Marelyia, en revanche il voudrait nous le faire croire ... Songe à ce que tu m'as dit ... Il joue avec nous il aime nous torturer psychologiquement ... 
Nous retrouverons Marelyia, je t'en fais la promesse.

La dangereuse brune, tendant ses doigts et avisant le nouveau bijou qui prenait place à coté d'autres cercles : Bien, nous voilà fin prêt ...

Je sais.
Je te chercherais depuis notre balcon dans le gris ciel d'un hiver, à l'occasion.

Le cou d'Elphee fit le même bruit que celui d'un jeune poulet, lorsqu'elle plia le pouce, sur la jugulaire posé.
Elle laissa tomber et couler le corps dans la baignoire dont les eaux ensanglantées se répandirent comme un mauvais vin sur le sol en bois de ce qui se voulais une salle de bain. Quelques pas, sur le pointe des pieds pour éviter de se mouiller et glisser, en direction du lit ou elle avais laisser ses vêtements étalés. Penchée sur ce qui lui tenais de robe étriqué, dont ne se départait presque jamais sa moitié quand elle était missionné par l'ordre, elle grommelais quelques mots presque inaudible.

Je sais que tu es là et j'aime autant te dire que je ne sais comment tu as réussi à faire passer tes sentiments à travers moi, il y a un instant mais, je te préviens que tout à intérêt à rentrer dans l'ordre et au plus vite sans quoi j’étriperais ces deux là pour avoir bouleversé notre équilibre. Tant est qu'il n'y en ai jamais eu entre nous.

Fouille méticuleusement  dans une des nombreuse poches de ce qu'elle à du mal à nommée "robe". En sort, victorieuse, trois très long ruban de soie bleus.

Et je te trouverais un autre chien de compagnie à l'occasion.

Même la pire balade en enfer ne mérite pas de s’énerver, alors autant s'appliquer avec les couettes au nœuds de soie bleutées. Elle se fera des nattes une autre fois, là, la faim la tenaille tant qu'elle en est à haleter. Si cela ne tenais qu'à elle, elle serait descendu dans le plus simple appareil pour aller s’empiffrer.  Les deux gigantesque couettes écarlates sur ces seins, elle termine de les cintrer sous sa poitrine avec le dernier des rubans de soie. Un coups d’œil rapide alentour pour trouver de quoi cacher ce que même son interminable chevelure n'arrive à atteindre.

Le coup d’œil dans le miroir sur pied, près de la porte, la fait éclater de rire. Les seins couvert par des couettes carmins et l'entrejambe à peine dissimulée par un long mais trop étroit ruban de lin blanc cachant à grand peine l'essentiel, elle est vraiment très loin du plus élémentaire standard de mode. Il n'y à que de devoir se déplacer sans souliers, devant du monde, qui la gêne au plus haut point. Autant elle ne sais que courir et vagabonder à la maison, pied nue comme la dernière des gitanes, autant, devant du monde, il lui est intolérable de ne rien avoir au pieds. Et pas question de mettre les grolles qu'elle aperçoit parfaitement aligner au bord du lit à coter des vêtements tout autant admirablement disposés. Rumine pour elle même quelques insultes.

Tu m’énerves, si tu savais combien tu...

S’arrête au milieu de sa phrase sachant pertinemment ce qu'il en est de la réalité de sa vie actuelle et de son comportement d'il y a quelques minutes. Siècles ?
Elle va devoir faire face à cette supplique qu'elle sent encore en elle. Si la faim ne le tenaillais pas autant elle irait dormir immédiatement en espérant que cette angoisse  qui la ronge encore veuille bien disparaître à sa simple vue et contact.
Foutu bois de mauvaise qualité, rien à voir avec le marbre blanc auquel elle est habituée. Le vieil escalier semble retenir son souffle et ne pas oser murmurer le moindre grincement, sous le poids de la déesse verte, qui pourrais la contrarier. La salle est soudainement devenue aussi silencieuse que le bois sous ses pieds. Avisant le colosse, qui semble surveiller une des chambres dans le couloir un peu plus loin, elle lui fais signe de dégager. Ce dernier ne comprenant visiblement pas, au vue de la position de sa mâchoire étrangement en accord avec celles du reste de l'assemblée.

Je ne sais ou est la grande brune mais je te conseil de la rejoindre si tu tiens à passer la nuit.

Elle n'attendis pas de savoir si la montagne de muscle obtempérais. Peut lui importait. Maintenant qu'elle avais toute sa tête et ne devais plus souffrir les affres de sa prise de contrôle contre sa sœur, elle avais reconnue la grande brune comme étant un de ses anciens "dossiers". Les questions viendrais après le repas.
Les grognements d'animaux du troupeaux qui se tenais derrière elle, la firent sourire.

Et bien mes gros cochons, vous avez l'air en appétit. Cela tombe bien, moi aussi.

Les fesses posée sur une table, les jambes repliées comme dois le faire une dame, elle regardais dans les yeux vides de la tête qu'elle tenais d'une mains, comme si ces derniers allais lui révéler un grand secret. Visiblement dépitée elle l'envoya valser avec le reste des corps démembrés. Les hurlements de terreurs et le bruits des chairs déchiquetées avaient été vraiment trop court. Elle était repus mais désœuvrée. Quoiqu'il en soit elle ne pouvais pas s'attendre à quoi que ce soit de délicat et de haute volée dans ce trou pourri et perdu. La faim avais été trop impérieuse, suite à son emprisonnement forcé, pour faire la fine bouche et y aller en délicatesse comme elle aime à faire d'habitude. Il y avais longtemps qu’elle ne s’était pas laisser aller comme ce soir. Et ce n’était pas pour lui déplaire ou la rebuter finalement.
Les crocs encore trop imposant, elle attendis que l'envie du colosse et de sa grande Brune, lui passe avant de descendre de sa chaise improvisé. La Grande Brune, elle valais bien à elle seule plus que toute les âmes réunis dans ce village du bout du monde. Pour le mur de muscle, elle avais bien d'autre idées en tête. Soupirant, elle se leva de la table et se dirigea vers la chambre ou devais se trouver ses deux gardes du corps acheté à grand frais, laissant dans son sillage un traînée ensanglantée qui allais se perdre dans les corps entassés sur un lac de sang.

Tant pis pour les festivités, elle avais encore besoin de ses deux là, pour le moment.

Après quelques échanges avec sa compagne d'arme, le guerrier eut une soudaine envie de se soulager. Cherchant le chemin des commodités, indiqué par l'aubergiste comme étant situées à l'étage, il gravit un escalier étroit et avant de pouvoir entrer dans la pièce, il croisa le regard de son éphémère employeur. Un ordre glacial émanant de celle-ci, lui coupa toute envie. Revenu immédiatement auprès d'Amelyia, Maxyim suggéra à la brune de quitter l'auberge le plus rapidement possible.

Maxyim, vérifiant d'une main, que ses épées étaient en place, se saisissant du sac de l'autre, pressant la jolie brune : Crois-moi, ne trainons pas ici, nous allons sortir rapidement et nous aviserons à l'extérieur, je crois que c'est le moment de t'avouer quelque chose que Culrinn et moi t'avons caché ...

Amelyia, récupérant sa grande lame, attrapant la main du guerrier : Je le sens aussi, quelque chose de très maléfique, je te suis.

Le couple de guerrier se hâta de sortir de l"établissement tenu par le sympathique rondouillard tavernier qui ne se doutait pas de ce qui allait se passer. Le guerrier fit passer Amelyia devant lui indiquant qu'il ne serait pas loin derrière. La grande brune quitta l'endroit sans se faire prier.

Maxyim, pressant, donnant un conseil à l'aubergiste : Si j'étais vous, je changerai de profession, là, dès ce soir et je tirerai un trait sur le métier dans ce coin pour aller m'installer dans les prochaines minutes très loin d'ici ... Fuyez si vous tenez à la vie ...

A peine sorti de l'auberge, les deux guerriers s'éloignèrent le plus possible de l'endroit du futur carnage. La bête s'était réveillée sous l'apparence de l'inquisitrice, une innocente et mignone jeune femme portant deux nattes écarlates. L'habit ne faisant pas la moine, ce fut d'autant plus vrai ce soir, quand les derniers clients virent fondre sur eux cette jeune femme aux airs angéliques. Une éclaboussure de la sève de toute vie avait souillée un carreau de fenêtre indiquant que les festivités préméditées par la démoniaque Loan venaient de débuter. Restés à bonne distance, Amelyia et Maxyim virent avec horreur à quoi ils avaient échappé ou plutôt à qui ...

La jolie, brune, plantant son épée dans le sol meuble, giflant violemment le guerrier : On s'était juré de tout se dire, tout et tu m'apprends *gifle une seconde fois le jeune homme resté imperturbable* et j'apprends que tu complotes avec mon grand père !! *S'enerve* Tu n'es qu'un ...

Maxyim, parant d'une main, la tentative de troisième gifle, prenant la guerrière dans ses bras, la serrant pour la calmer : Tu étais morte ...

Le vieil homme faisait les cent pas tout en fulminant sur la lenteur du service qui devait lui être rendu. Marmonant qu'il ferait pendre par les tripes le laquais qui venait de remplacer Corbyl, il vit avec un déplaisir certain arrivé, dans son laboratoire non pas, la vermine qui devait le renseigner sur les dernières heures mais à la place, un personnage aux allures martiales qu'il détestait presque autant que le seigneur Ambre.

L'archimage Culrinn, ne cacha pas sa déception et ne ménagea pas son invité surprise :
- Maitre d'arme Jorg, que me vaut cette visite nocturne ?? *Pour lui même* et cette très mauvaise surprise, je jure que je vais faire écarteler ce minable laquais
- Rien de préoccupant, seulement un document que je devais vous remettre concernant ... notre petite affaire en cours ... rétorqua le maître d'arme en tendant un parchemin au mage.
- Ah oui, il s'agit encore de cela ... Je n'ai pas le temps pour le moment pour ces broutilles ... Avec la mort du conseiller du Seigneur et maintenant la disparition des conseillers Rui et Zoit je ne sais plus ou donner de l'esprit ...
- Zoit et Rui ... Mais comment pouvez-vous savoir qu'ils ne sont pas ... *Regarde apeuré le mage* Je comprends tout ... Vous
- Vous me prenez la main dans le sac ... Je suppose *s'avance vers le soldat* Que vous proposer une compensation est inutile n'est ce pas ... Culrinn, tendit sa main et écarta ses doigts vers l'homme pétrifié
- Un jour Culrinn vous pourrirez en enfer et ce sera là qu'une partie douce de votre chatiment, que Grenth vous emp ... vociféra, résigné le maître d'arme Jorg

Une onde se propagea dans toute la pièce, touchant de plein fouet le maître d'arme. L'homme, saigna du nez, des oreilles, puis de la bouche, puis s'écroula au sol et son corps ne forma plus qu'un amas rougeâtre de tissus rependu sur les dalles du laboratoire. L'archimage avait littéralement fait exploser de l’intérieur le squelette et les vaisseaux sanguins du Seigneur Jorg.

Chut cher maître d'arme ... Vous n'imaginez pas dans quelle situation vous me mettez, je vous aurai bien sur tuer mais pas tout de suite ... Vous perturbez mon plan, mais considérez *rit* Oui considérez que pour notre petite affaire nous sommes quittes ... ironisa le mage en regardant l'amas de chair qui se décomposait au sol.

Un homme se tenait dans l'embrasure de la porte, on pouvait entendre le claquement de ses genoux, et le tintillement de la cruche de verre contre les autres récipients que tenaient dans les mains le laquais. Incapable de prononcer le moindre mot, le serviteur était paralysé par la vision de l'implosion d'un des seigneurs du royaume.

- Allons bon, le petit personnel n'est plus ce qu'il était ... *ajoutant un autre mort a son palmares* je n'aurai peut être pas du me débarasser aussi vite de Corbyl tout compte fait ... s'amusa Culrinn en se retournant et en avisant l'entre-jambe du serviteur
- Je je je, vous m'avez demand ... articula le laquais en trouvant la force de prononcer quelques mots
- Je je je quoi ?? Je ne comprends pas ce que vous me dites -L'archimage fit rougeoyer l'extrémité d'un de ses doigts- Je quoi donc ?
- Je suis venu pour vous servir pitie épargnez moi, je ferai ce que vous voudrez implora l'homme qui venait de souillée son vêtement d'urine.
- Ah ça ... voyant le laquais scruter la lueur apparue au bout de son doigt  
Non mais n'ayez pas peur, c'est juste quand je suis agacé, quand par exemple je dois attendre des informations importantes qu'un laquais incapable tarde à m'apporter donc détendez-vous ... Mihlan, vous n'êtes ni incapable ni bavard n'est-ce pas ?
- Non, votre Magnificience, je vous jure que je saurai garder ma langue, je remercie votre grandeur de m'accorder la vie ... La créature s'est réveillée, votre petite fille à bien reçu votre cadeau et le guerrier l'accompagnant lui à révélé le secret ...

La grande guerrière, cessa de se débattre et leva la tête vers le seigneur Ambre.

La jolie brune, prenant appui sur un des puissants avants bras de son comparse, hissant son visage jusqu’à celui du guerrier, le regardant dans les yeux : J'étais quoi ??

Maxyim, ne desserrant pas son emprise s'approchant davatange du visage d'Amelyia, chuchottant : Ecoute-moi, nous devons nous montrer malin, tu pourras me maudire par la suite si tu veux mais ecoute mon plan ... Nous sommes épiés de toute part je compte sur tes talents, mais je pense qu'après ce que j'ai à te dire tu n'auras pas besoin de beaucoup te forcer ...

Le guerrier expliqua à la mère de Marelyia ce qui c'était passé et ce que signifiait ces quelques mots : Tu étais morte. Il termina son explication en évoquant un nom familier pour le couple : Sad Lina. Le fil du résumé fut entrecoupé par des mots comme, démons, nuit, dampyr, créature, nécromantcie, mort protection maître ... Quelques minutes plus tard, haussant le ton pour qu'on puisse distinguer clairement les mots qu'ils prononcèrent, les deux jeunes gens se désolidarisèrent brutalement.

Maxyim,  faisant porter sa voix : Voilà, tu sais tout, pardonne-m ...

Amelyia, se laissant tomber pour échapper à l'étreinte, tout en envoyant un efficace coup de genou dans le bas ventre de son compagnon d'arme se fachant contre le guerrier : Ne me touche pas !! Lâche moi !! Tu es un traître ... Tu es ... Comment oses-tu ... Vous m'avez manipulée ... *Crie* Tu ne vaux pas mieux que lui ...

Maxyim, relâchant la guerrière, se courbant, titubant en arrière et se tenant le bas ventre, tentant de rassurer la grande brune : Calme-toi, calme-toi et laisse ... *reprend son souffle*

La jolie brune, s'armant de sa lame : Je vais escorter Loan et je vais en finir avec cette mission puis je vais récupérer Marelyia et je ne veux plus jamais que tu m'approches !! Vas t-en !!

L'homme d'arme expérimenté, toujours plié sur lui-même, arborait un sourire et intérieurement il se disait : Bien joué Amy ... Rejoignant un tronc d'arbre il s'y reposa quelques instants et regardait la jolie brune s'éloignée en direction de l'auberge ... Il monta son destrier et se dirigea dans la direction opposée.

Maxyim, haranguant son cheval, sans se retourner : C'est trop pour nous deux cette fois-ci, Amy nous avons besoin d'aide et rassure-toi je sais ou la trouver, je reviendrai !!

- Bon ma grande il va te falloir être plus courageuse que jamais ... Comment est-il possible qu'une telle chose puisse exister ... J'ai rencontré la mère de Maxyim, si douce, si aimante comme c'est ... Bon Amy, tu auras le temps d'y reprenser et de lui en demander bien plus ... pour le moment, hum je commence à transpirer malgré la douce brise qui m'effleure la peau ... Si jamais il s'est trompé, Marelyia n'aura plus de mère ... Allez encore quelques pas ...

J'entrais dans l'établissement que je venais de quitter précipitamment il y a peu. Quelle mouche m'a piquée d'écouter ce grand balourd, ce n'est pas lui qui allait devoir escorter Loan sous sa forme la plus terrifiante. L'heure n'était pas à se lamenter. Je poussais le deuxième battant barant l'accès à la salle principale. Ma main était gluante, chaque parcelle des boiseries et mur avaient pris la teinte du sang, a sa vue, dégoulinant de partout, j'étais dégouté. Les employés, qui s'affaraient quelques minutes auparavant pour remettre de l'ordre dans l'auberge après que mon petit emportement ne transforma le lieu de reception de la clientele en un beau capharnaum, venaient de former un horrible charnier. Clients et employés et même ce pauvre aubergiste étaient entassé pele mele dans dans la pièce, je reconnu le tenancier à sa tête pourtant détaché de son corps ... Loan aura bien caché sa véritable nature et cela allait peut etre mettre fin rapidement à notre quête ... Ce qui était sur c'est et cela j'en étais sur, c'est qu'a aucun moment elle pouvait être l'assassine du conseiller de mon couard de mari. Marchant avec précaution, enjambant certains cadavres, je regardais répugnée le résultat du carnage et enfin ma progression m'amena au pied de l'étroit escalier. Mon coeur battait la chamade, si mon armure ne retenait pas ma poitrine je pense qu'avec la force des pulsations, mon sein se serait détaché de mon corps. Je serrai fermement ma lame et soudain, je me fit la reflexion que ce n'était pas la meilleure attitude à tenir face à un tel monstre. Je regardais la bague et me ressassais ce que Maxyim m'avait dit et je décidais de rangainé mon arme.

- Mon sang mouais, la bague, protégée, il n'y a que toi qui puisse, mais bien sûr ... Et je suis bien obligée de le croire ... Tu es folle ma pauvre mais tu ne peux plus reculer ... Si personne n'avait été présent pour honorer le contrat elle nous aurait très certainement traqués, fuir n'était pas la solution, mais celle-ci était elle meilleure ?? ...

Fébrilement, je tapais à la seule porte qui ne portant pas de trace de sang. Je ne me suis pas trompée, Loan avait bien choisie cette chambre car lorsque ma main heurta le bois de la porte, je ne ressenti aucune résistance et la pression exercée, bien que je la pensai modeste, suffit à ouvrir ce qui me séparait du couloir et de sa chambre et je la vis. Une autre vision d'horreur me saisit ... En effet j'aperçu une grande pièce donnant sur une terrasse, avec en son centre une baignoire d'ou s'était échappée un flot d'eau mêlé à du sang. Surement le lieu de son premier meurtre. Elle était là, debout, las. J'osais lui signifier ma présence, comme si je n'avais rien vu du carnage et du corps flottant dans le réceptacle du milieu de la chambre.

- Loan, si nous ne voulons pas rater le prochain embarquement, nous devrions nous mettre en route. Plus vite nous nous acquitterons de cette première étape, plus vite nous retrouverons, le plancher des vaches ... Je tentais un trait d'humour ... oui vous avez engagé quelqu'un qui à horreur du bateau, fort heureusement il ne s'agit là que d'un petit périple avant le principal voyage ...

Je terminais ma phrase et pensa fortement à ma fille, à Maxyim et priait Grenth qu'il ne se soit pas trompé. A cet instant, le cadeau de mon aieul venait de se métamorphoser, il s'enroula autour de mon index, des inscriptions venaient de s'inscrire sur le bijou comme si la présence de Loan venait de réveiller le pouvoir de la bague ...

Les restes du maitres d'armes disparurent du sol du laboratoire, emmenés dans une peau par le laquais ils seraient bientôt déversés dans le chenil du seigneur. Le mage trouverait bien une explication à donner à cet idiot de seigneur Lisidiner. Culrinn replongea dans ses méditations et d'un sourire marquant une profonde satisfaction ne put s'empêcher de s'auto congratuler quand à son plan qu'il savait parfait.

- Utiliser Marelyia, prendre la place du conseiller principal, persuader Lisidiner de faire une chasse à l'assassin, alors que l'assassin je le connais hahahahah Envoyer Amelyia la seule capable de maitriser la fureur de la creature, faire intervenir cet idiot, le laisser se faire dechiqueté, faire disparaitre Zoit et Rui et maintenant me débarrasser de Jorg, c'est parfait c'est parfait. La créature s'est réveillée, elle n'aura épargnée personne, Maxyim pensait que c'est de moi qu'il fallait se méfier mais c'est bien d''elle qu'il fallait se protéger, quel idot mais bon Grenth saura l'acceuillir ou Balthazar hahahahah Amelyia bien sur sera sauve, la créature d'essence aussi divine possible puisse t-elle peut être, être serait incapable d'avoir la moindre envie de lui faire du mal, elle ressentira quelque chose de différent, grace à Lina et à la nature unique d'Amelyia. Elle viendra ensuite à moi... La tristesse de Lina d'avoir perdu son fils, m'assurera son entiere cooperation et me permettra de controler la creature, et une fois fait, mes pouvoirs réunis à ceux destructeur de l'inquisitrice je la retournerai contre la nécromante ... Même Lina sera impuissante, elle ira rejoindre son dieu ... C'est parfait vraiment parfait Hahahahahaaa
Quand Marelyia découvrira mon plan il sera bien trop tard ... Elle aura été la clé de la destruction des êtres qu'elle chérie le plus et de ma domination du monde connu ... Elle sera incapable de vivre avec cette idée, elle se supprimera d'elle même ...
Une fois l'utilité de la créature arrivée à sa fin, il me suffira de la réemprisonner et d'éliminer la forme de Loan la moins inquietante.
Rien n'aurait ete possible si cet idiot n'avait pas rencontré Amélyia ... Et quand j'ai su qui il était ... Hahhahahahah à moi le monde connu ... Je ...

L'archimage fut interrompu dans son flot de pensées et de paroles par la venue d'un serviteur.

Mihlan, inclina la tête en signe de respect.
- Votre magnificience, les derniers rapports indique que le guerrier n'a pas péri des mains de la céature et qu'il serait en chemin vers le chateau de Noirsang ...
- Lina, Lina il va voir sa mère ... C'est trop tôt pour qu'elle intervienne ... Arrêtez-le par tous les moyens, retardez le -le mage entre dans une violente colère- Faites en sortes qu'il n'arrive pas au chateau avant ... Non, faites le tuer par n'importe quel moyen !! Mes fils sont ils rentrés ?
- Non votre magnificience, ils achevent la mission que vous leur avez confié.
- Très bien faites leur parvenir cet ordre et qu'ils prennent les dispositions, il faut arrêter le seigneur Ambre !!!!!
- Je fais immédiatement porter le message par votre meilleur coursier.
- Parfait ...

Elle laissa de coté l'aube qui commençait à poindre pour se concentrer sur ce qu'elle devais terminer au plus vite. Un pied sur le rebord de la baignoire, l'autre sur le plancher à coté d'un seau d'eau claire devenu aussi rouge que celle du bain à force d'y tremper l'éponge avec laquelle elle avait presque terminée de faire sa toilette. Le large ruban de lin blanc, devenu carmin pour cause de bain de sang, gisait à ses pieds. Les trois rubans bleus avais finis enlacés dans une immense natte qu'elle avait passée par devant son épaule et dessinais la courbe des ses seins jusqu'à disparaitre entre ses cuisses sur lesquelles elle était encore affairée. Le bruit de la porte lui fit à peine relever le vert de ses yeux. Elle avait discernée l'odeur de la guerrière brune à travers les épaisses effluves métallique du parfum de sang qui baignait, maintenant, toute l'auberge. Le paravent dissimulais l'essentiel et ne dépassait que sa jambe posée sur le rebord poisseux et glissant. Elle termina de nettoyer le dernier de ses orteils qu'elle regardais non sans une certaine admiration, fléchissant ces derniers pour les observer de tous les cotés. Perdu dans ses pensées à se demander si le bain de sang aurait des effets bénéfiques sur sa peau, elle laissa parler son hôte improvisée puis se mis en devoir d'examiner la lingerie, qu'elle avait placée sur le dessus du paravent qui la tenais cachée au regard de la brune, comment déjà ? Ah oui Amelyia. Heureusement que sa moitié se laissait un peu plus aller avec ce qu'elle portait sous son uniforme. Elle s’attendait presque à trouver des sous-vêtement en toile de jute et, même si ces derniers n'avais rien d'affriolant, elle devrait s'en contenter pour le moment. Le coton blanc ressortait à peine sur sa peau nacré si bien qu'elle paraissant aussi nue que précédemment quand elle se détacha du paravent pour venir se placer à quelques centimètre du nez de celle qui venais de finir sa phrase à propos d'un départ imminent. Celle là, oui indubitablement valais bien plus que tout ce qu'elle avais pu savourée depuis longtemps. Elle se devrais de faire attention à ne pas se laisser trop aller si elle ne voulais pas se retrouver à nouveau sans escorte, vue ou flottait Elphee.

Votre molosse n'est pas avec vous ?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et fit mine de chasser quelques mouches invisibles du bout de ses interminables doigts.

Peut importe, tant pis pour le divertissement à trois avant de prendre la mer.

Avançant le visage jusqu'à effleurer leurs joues, elle lui murmura à l'oreille en signalant le lit ou se trouvais toujours l'uniforme de sa sœur.

Mais peut-être seriez vous à même de me satisfaire, seule ?

Le changement qu'apportait le vent effaça son sourire aussitôt. Ce foutu bateau arrivais beaucoup trop tôt.

Déjà le matin, je n'avais plus la notion du temps, avais-je été envoûtée par ce charme magnétique qui se dégageait de Loan ... Cette soudaine et irrépressible attirance, faisait flotter mon esprit vers un abîme de délices que pourtant je m’interdisais. Son corps était parfait, grande et élancée cette femme me ressemblait en beaucoup de point, si tant est que je me considérait pas trop mal faite,  d'ailleurs, d'avis de ces messieurs je pouvais valider ce fait. Elle avait une poitrine généreuse, mon ami avait pu s'en apercevoir bien avant moi, mais je constatais qu'il avait surement trouver beaucoup de satisfaction à palper ses deux belles formes, ses seins si bien dessinés par le ruban qui les délimitait ... La vue de son ventre nu et de ses longues jambes me fit chavirer l'espace d'un instant et me plongea dans une sorte d'orgasme psychologique ... Je la désirais plus que tout ... Et elle me voulait également ... Je voyais nos deux corps se mélanger pour ne faire plus qu'un ... J'allais me diriger vers le lit ... A ce moment ces quelques mots sortant de sa bouche que je voulais embrasser il y a quelques secondes me firent reprendre conscience, son visage s'était éloigné du mien et je senti son agacement ... Foutu bateau qui heureusement venait à point nommé ... Je la regardais, contrariée de voir le vaisseau s'immobiliser a quelques miles de la cote et bizarrement je n'avais plus envie d'elle, c'était presque le contraire, comment avais-je pu être séduite par une femme ... Cette bague ne me donnait pas une force surhumaine, ni même un sortilège destructeur contre cette créature, non ... Mais mêlé a mon sang elle m'octroyait un pouvoir de désir brisant toute agressivité envers moi ... Maudit vieillard, je devenais l’appât pour cette créature ... Protégée et il n'y a que toi qui puisse, prenait tout son sens ...
Lorsque mon esprit fut plus clair, je compris que tout ce fantasme n'avait duré que quelques secondes ... Rebondissant sur la présence du bateau je répondis à l'inquisitrice.

- Je crois qu'il nous faudra rediscuter de votre proposition ultérieurement ,,,
Quand à Maxyim, je ne veux plus en parler, il m'a trompé, il a trahit un serment ... Il faudra composer qu'avec moi, mais rassurez-vous Loan, nous n'avons pas besoin de ce lourdeau je saurais parfaitement vous escorter ...

Je coupais court à la conversation en prenant congé du coté obscur de la très belle inquisitrice en lui précisant que je la laissais finir de se préparer et qu'elle me trouverait sur le quai,
Je refermais à présent la porte et m'écroulait juste derrière ... Assise à terre, je soufflais et tentais de calmer ma respiration comme mon instructeur, que je maudissais, m'avais enseigné, Comment avait-il pu me laisser aux mains de cette créature ...Une fois le charme rompu, le sentiment de frayeur reprenait le dessus et j'eus du mal à descendre l'escalier menant au rez de chaussée de l'auberge, La puanteur qui commençait à s'échapper des corps putréfiés me donna la nausée ... Je me précipitais dehors et sans avoir le temps de trouver un endroit discret je me libérais de mon dernier repas ... Je relevais la tête, et une nouvelle fois je du vomir. Remise je me passais un morceau de tissu, un mouchoir improvisé, sur la bouche, La vue de la bile répandue au sol, me donna presque envie de me soulager une troisième fois, rien de consistant ne souillait le sol car nous n'avions presque rien mangé pendant ses derniers jours ... Je pris la direction du quai et l'air vivifiant du matin chassait cette odeur infecte, je pus me poser et souffler un peu, Cependant une chose m'intriguait, je ne comprenais pas, le sang et son odeur ne m'avait jamais rendu si malade ... Surement que cette fois-ci le carnage et le charnier avait eu raison de ma tolérance ... Je ne voyais que cela ... L'imposant vaisseau, qui me préserva d'une joute sexuelle et bestiale avec la créature, venait de cracher une frêle embarcation, rempli jusqu'à la gueule d'une dizaine de passagers environ ... La cadence imprimée par les rameurs les feraient accoster sous peu ...   Mais très vite, je me désintéressais de ces nouveaux "envahisseurs" et mes pensées se retournèrent vers celui qui m'avait laisser ici, livrée à moi-meme ... Pendant des années, j'ai tellement jalousée, Cielu, Kira, Lara, Alexia et toutes celles que tu as un jour aimées avant moi et maintenant que tu es à moi ... J'essuyais une larme ne comprenant pas cette soudaine faiblesse, mes émotions semblaient être amplifiées : Oh Maxyim, reviens-moi, reviens-moi vite ...

L'homme d'arme chevauchant son destrier, fit perdre haleine à Alioron qui pourtant ne semblait pas touché par les efforts fournis. Le chateau de Noirsang était encore très éloigné de sa position et arriver à destination prendrait bien quelques jours supplémentaires si aucun obstacle ne venait à se dresser sur la route de Maxyim. Le cheval entra dans un épais bois, chemin, choisi comme raccourci par le guerrier pour gagner du temps sur son long voyage. Une idée qu'il aurait pu regretter de la plus amère des manières si son fidèle destrier n'avait pas stoppé net sa course en se cambrant violemment évitant de justesse un piège matérialisé par un grand trou tapissé de morceaux de bois dont les pointes aiguisées se tournaient vers le ciel.

Maxyim, chuchottant quelques mots à sa monture : Mon brave Alioron !!! *Lui caresse le cou* Nous allons devoir nous montrer plus prudent ... Un piège laissé par des braconniers ?? un piège nous étant destinés quoi qu'il en soit, progressons doucement à travers ce bois ... *Se baisse et lui tapote doucement le flanc* Allons-y ...

A peine le cheval avait-il reprit un léger trot pour contourner le trou, que le sifflement d'une flèche le fit de nouveau s'arrêter net. Cette fois, le guerrier vit le projectile se ficher dans son torse juste en dessous  de sa clavicule droite. Aucune éclaboussure de sang ne fut pourtant visible, en effet la flèche sectionna la sangle d'une des attaches des fourreaux n'impactant pas la santé du puissant combattant. Maxyim, fouilla immédiatement à l'interieur du petit sac contenenant les potions. Il sortit une  fiole contenant un liquide violacé et en bu quelques gouttes. Le guerrier commenca à se crisper, ses muscles devenaient saillants et son visage perdit son coté humain l'espace de quelques instants. Psalmodiant quelques mots à Alioron, celui-ci opéra un même changement, ses yeux devinrent verts et son pelage s'obscurcit davantage encore. Se débarrassant des lanières de cuir, se saisissant de ses épées, juché sur son cheval, le seigneur Ambre, avançait vers les protagonistes de l'embuscade.


Maxyim, continuant d'avancer, observant et décomptant le nombre d'ennemis potentiels, ironisant dans la direction des béligérants : Que quatorze guerriers de seconde zone ... Culrinn se ramolit ... Vous avez réveillé quelque chose en moi que je ne vous réservais pas spécialement ... Rebroussez chemin ou perissez ...

En seule réponse à son avertissement, le sombre guerrier reçut des rires moqueurs et des cris de fureur scandant la gloire de l'archimage Culrinn, lui promettant agonie et mort très lente ...

Maxyim, descendant de son cheval, prenant une position de combat, levant ses deux épées de part et d'autres de ses épaules, d'un ton las : Très bien je suppose que vous n'allez pas me laisser poursuivre tranquillement ma route, qu'il en soit ainsi ...

Le combat s'engagea, rapidement, un premier assaillant sortit d'un fourré et se rua sur le seigneur, épée au poing bientôt suivi d'un deuxième puis d'un troisième. Le guerrier expérimenté para l'attaque de son premier agresseur, attrapa le bandits par le cou, le retourna s'en servi comme d'un bouclier et vit son protecteur se faire transpercer par une lance adroitement manier par un rude combattant presque aussi grand que lui. Tournant autour de la première victime, d'un geste vif il fendit d'un coup d’épée l'arme, qui empala un des sbires et dans un même moment pendant que le manieur de lance se vit déséquilibré par la soudaine libération de son arme du cadavre encore frais, Maxyim décapita le bandit de son autre épée. La vision des deux morts qui gisaient au sol firent reculer la douzaine d'autres bandits qui tour à tour avaient fait leur apparition autour du compagnon d'Amelyia.

Maxyim, temporisant, faisant tourner ses armes autour de ses poignets, se préparant à poursuivre l'affrontement, tentant une dernière négociation : Ne m'obligez pas à tous vous tuer ! Retournez voir votre maitre et dites lui qu'il faudra plus qu'une poignée de bandits engagés au rabais pour m'empecher d'atteindre ma destination !!

Un bandit, se désolidarisant de ses comparses : C'est hors de question !! Nous avons reçu l'ordre de vous tuer et c'est ce que nous allons faire sur le champs !!! *Invictivant ses compagnons* Pour la gloire de Culrinn Tuons le !!

La choregraphie animée par le guerrier ressemblait à une danse et aurait été plaisante à contempler si ce n"était la vision dramatique des quelques têtes qui tombaient à chaque mouvement des épées parfaitement maîtrisé du maitre d'arme. Le groupe de bandit venait d'etre décimé en quelques minutes. Les quatorze brigands n'étaient plus que cinq. Cinq mais il semblerait que ces cinq là ne soit pas encore tombés. Deux bandits sortirent de derrière leur dos des grappins aux pointes recourbés et accrochés à une épaisse corde. Lancées adroitement les cordes et les grappins s'enroulèrent autour de Maxyim et immobilisèrent partiellement le guerrier. Perdant une épée dans la manoeuvre, l'homme d'Ascalon élaborait une stratégie pour terminer au plus vite ce combat.

Un bandit arrogant, sur de son fait, se moquant de son adversaire : Le seigneur est moins bavard ainsi saucissoné comme un porc !!! Nous allons vous dépecez et nous donneront vos restes aux chiens ...

Maxyim, bandant ses muscles dont les veines apparaissaient comme des rivieres sur un paysage : Et bien qu'attendez-vous ??

Le guerrier vit fondre sur lui quatre assaillants qui hurlèrent et vocifèrent. Un des bandits tenta de blesser le corps du fils de Lina mais il eut la surprise de voir un des bras se défaire de la corde et venir aggriper son cou. La nuque craqua dans un petit bruit sourd et la vision d'un de leur comparse ayant les yeux révulsés et la tête pendante fit stopper la course des trois autres ... Maxyim, termina de se défaire de la deuxieme corde et dans un mouvement provocateur demandait aux autres bandits de tenter leur chance. Pour les inciter à l'attaquer, le guerrier jeta au sol son épée montrant ainsi à ses ennemis qu'il était désarmé. Il n'en fallut pas plus pour que le reste de la troupe mandaté par les fils de Culrinn décida de repartir à l'assaut. Tous ensemble ils se jetèrent sur le seigneur Ambre pensant pouvoir le blesser mortellement si l'effort fut conjoint et coordonné mais le résultat fut tout autre. Le premier homme à parvenir jusqu'a Maxyim fut immédiatement désarmé et maîtrisé, de son autre main libre, le guerrier para une violente attaque et envoya un formidable coup de pied dans le ventre de son agresseur. Plié le bandit lacha son arme et avant qu'il ne put se saisir du couteau à sa ceinture, lorsqu'il regarda l'emplacement de l'arme sur le morceau de cuir lui enserrant la taille il ne vit rien, mais quelques secondes plus tard, du sang vint lui obscurcir la vision et il tomba raide mort, son couteau planté dans sa tête. Un coup de genou placé au centre du dos de l'homme que maintenait le guerrier, lui brisa la colonne et dans un soubresaut il rejoignit dans la mort le reste de son groupe. Les deux derniers gredins, se jetèrent à leur tour sur le guerrier et leur sort fut scellé quelques secondes plus tard.

Maxyim, s'essuyant les bras et le haut d'une cuisse, puis ramassant ses épées : Que croyais-tu vieux fou ?? Plus de vingt années passées sur le champs de bataille et tu pensais qu'une poignées de voleurs pourrait marrêter ?? Il va te falloir trouvé mieux ... Cependant, cela ne te ressemble pas ... Ces marionnettes n'auraient pas eu une seule chance contre un cadet de l'académie des armes, alors pourquoi me les envoyer ... *Reflechit* Tu as fait cela dans l'urgence, tu sais que je veux me rendre chez ma mère, oui c'est surement cela ... Ce n'était là que pour me distraire, me ralentir, tu prévois bien sur autre chose ... Assez perdu de temps !!

Le seigneur Ambre, récupéra ses lanières de cuir, rafistola l'endroit sectionné en y ajustant une sangle puis les enfila avant d'y insérer les deux lames encore ensanglantées. D'un pas martial, il se dirigea vers son cheval qui s'était éloigné du lieu de l'affrontement.



Maxyim, regardant le ciel, ayant une pensée pour sa compagne d'arme : Tu as été ma meilleure élève, je sais que tout se passera bien ... Amy, je serai de nouveau avec toi rapidement, attends-moi !!

Fraîchement débarqués et bien décidés à donner satisfaction à leur capitaine, les émissaires de la théocratie s'éparpillèrent dans le port en quête d'habitants à interroger. Ci et là, on les voyait saisir des passants, presque les secouer comme des pruniers pour obtenir d'eux des réponses à une question visiblement impérieuse.

A deux pas de l'auberge où s'était arrêtée Loan, l'un d'eux houspillait un garçon d'écurie qui travaillait pour l'établissement. Ce dernier, sans doute intimidé par le crâne d'aurochs qui recouvrait le visage de son interlocuteur, commençait à indisposer le dévot par ses bégaiements.

Le cultiste, saisissant l'employé par le col et brandissant devant lui avec véhémence un portrait de Loan : Mais vas-tu répondre, vermine ?! Où se trouve la Grande Inquisitrice ?!

Je sentais qu'il ne fallait pas que je reste plantée là, à la vue de l'escouade qui venait de débarquer et d'investir l'ile comme si elle était un de leur bien. De drôle de couleur pour un vaisseaux aussi imposant, je n'arrivais pas à dire qui ou quoi ou encore quel royaume venait de mettre pied à Terre chez NOUS. Ce que je savais en revanche c'est, au vu de l'état nauséeux dans lequel je me trouvais, qu'il me fallait chercher quelqu'un ou quelque chose capable de me faire me sentir mieux, et pas dans le sens ou Maxyim ce serait empressé de me le proposer ... Ou d'ailleurs cette chère Loan, ah Loan ... Mais qu'est-ce que je dis-moi ... Maudit vieillard !! Un médecin, c'était un médecin qu'il fallait que je trouve rapidement, car je me sentais vraiment vraiment pas bien ... Je me faufilais donc dans la rue étroite et sombre attenante au lieu du carnage et espérait en priant Grenth que je ne tomberais sur personne ... Mais vous le savez bien, lorsque l'on souhaite tomber sur personne c'est là que les rencontres les plus improbables se profilent. Je progressais dans le centre de l'ile tout en maintenant mon cap dos au sens de la route pour ne pas me faire surprendre par l'arrière ... Une autre personne empruntait le chemin inverse et eut la même idée, si bien que nous nous avons fini par nous rentrer dedans en espérant pourtant par notre manœuvre, éviter ce genre de situation. Un jeune homme, rasé de près, arborant une belle chevelure venait de me heurter et se retourna rapidement pour ne pas être trop pris au dépourvu, ce que je fis immédiatement également, plus vive que lui, je pu entrevoir furtivement la partie postérieur du jeune homme et je dois dire qu'il n'avait pas grand chose à envier à Maxyim de ce point de vue là ... une chose supplémentaire m'intriguait cependant, comment avais-je développé une aussi bonne vue alors qu'il faisait très sombre ... 


- Aye vous !! M'exclamais-je en le dévisageant
- Veuillez me pardonner cette maladresse, j'ai vu ces drôles d'énergumènes débarquer et j'ai tout fait pour leur échapper ... Vous comprenez je possède quelque chose dont il ne doive pas s'emparer ... S'exprima mon vis à vis en me dévisageant à son tour 
Vous avez une peau de nacre et vous êtes une vraie beauté !! 
Surprise, je rigolais, tout en retenant un petit rot qui allait bientôt s'échapper brisant définitivement ma grande beauté aux yeux de ce charmant jeune homme
- Je vous remercie, mais vous savez ce n'est pas le moment idéal pour tenter de séduire une jeune femme ... 
- Non, vous ne comprenez pas, je peux vous rendre encore plus belle et désirable et cela en un claquement de doigt ... N'avez vous jamais révée de posséder une beauté intemporelle ?? Conserver cet éclat de peau, encore plus de beauté un seul geste ... Vous allez voir c'est SIMPLE, RAPIDE et 10 FOIS PLUS EFFICACE que ce que vous faites d'habitude et ... 
- Je comprends vous êtes un colporteur et vous essayez de me charmer pour de me vendre un elixir miracle ou une creme au huilles essentielles ... Jeune homme vous êtes charmant mais j'ai bien peur que vous soyez également mort d'ici peu si vous continuez à vouloir commercer avec moi, plutôt que de vous cacher et tenter d'échapper à cette armée ... 
- Vous avez raison, je ne peux m’empêcher de vouloir partager ce que j'ai découvert, promettez-moi que nous en rediscuterons une fois à l'abri ...
- Nous verrons cela, pour le moment, savez-vous ou je peux trouver un médecin, dans cet état je suis incapable de vous protéger ...
- Un médecin ?? Vous ne semblez pas blessée ?? 
- Non mais je vais bientôt vous paraître moins désirable et vous risquez d'avoir besoin d'une blanchisseuse, si vous ne me dites pas ou je pourrais trouver un médecin ...
- Laissez moi, vous regarder 
Il s'approcha de moi et avec un petit sourire au coin des lèvres il me dit quelques mots qui me bouleversèrent plus que de raison ...
- Non ??
- Et si ??
- Vous plaisantez ?
- Et non ... Croyez-moi et avalez moi ceci cela devrait calmer vos nausées.
Et bien en voilà une nouvelle inattendue, cela n'allait pas arranger la situation mais la priorité était de d'en terminer avec Loan et d'aller au plus vite récupérer Marélyia. 

Dissimulés dans l'ombre d'une ruelle, nous progressions dans la partie obscure du chemin, tout en échafaudant des plans capables de nous tirer d'une situation dans laquelle nous croiserions un des lascars descendu de la chaloupe ... Il me fallait savoir qui était ce nouvel arrivant ... j'allais le questionner sans sauvagerie, car je sentais qu'il regardait souvent dans la direction de mon imposante lame ...

- Et vous êtes ??
- Jonathian, spécialiste du bien être !! Ravi que vous le demandiez ... 
- Amelyia, contente de faire votre connaissance, pour le moment ...
- Rassurez-vous, ce que vous avez absorbé est juste un condensé de compléments venu palier aux carences de votre alimentation, c'est quelque chose d'indispensable dans votre état ... 
- Oui, nous verrons, je me sens mieux c'est vrai mais je ne crois pas aux coïncidences ... Tombez sur vous comme cela ... 
- Ok ok Amelyia je suis découvert ... Je suis un rescapé de la taverne, je m'arrêtais là pour voir si je pouvais proposer mes services dans cette île et je vous ai vu quitter précipitamment la taverne en compagnie de votre ami, je vous ai donc suivi sans demander mon reste et je crois que j'ai bien fait ... J'ai vu votre petite scène au préalable et au moment vous avez franchi la porte de l'établissement votre si beau visage avait complètement changé, vous étiez apeuré ... Je me suis donc dit que si vous et votre ami quittiez aussi vite cet endroit c'est qu'il y avait un danger quelconque ... J'étais à dix lieux de penser à une créature horrible et à une armée qui débarquerait sur ces terres mais ... Mais Vous m'avez sauvez la vie ... 
- Eh bien si vous ne voulez pas la perdre, je vous conseille de vous rendre utile bien plus loin ... Cependant, ce que vous m'avez fait avaler, vous en reste t-il ?? Je vous paierez bien sur 
- Pour vous, je vous donne tout mon stock, mais soyez prudente avec le dosage, uniquement en cas de rechute et pas plus de 4 gouttes de celui-ci mélanger à 4 gouttes de celui-ci. 
Il me montrait deux flacons de couleurs différentes et avant de partir, il me dit qu'on se reverrait ...

Collée contre un mur, aplatissant le plus ma silhouette contre cette masse de béton, seule les formes de ma poitrine aurait pu trahir ma présence. Il me fallait réfléchir maintenant ... Loan me payait ... Mais son visage circulait dans les mains des cornus ... Leur déesse ?? Leur fléau ?? je suis sensée la protégée ?? De qui ?? D'eux ?? Est-ce que je devais révéler ma présence ou faire croire à ma disparition ??   

Les rapports des espions n'étaient pas des plus agréables à lire pour Culrinn. L'archimage très colérique, fulminait, marmonnait et dans un accès d'ire incontrôlée il vida son bureau d'un grand geste du bras, laissant tomber au sol, potion, parchemins et plumes d'oiseaux Moas ...

- Comment est-ce possible, tonna le magicien
Les theocrates, sur cette ile ?? Que veulent-ils à ma créature ?? S'intérrogea le machiavélique érudit
Je veux des réponses, eructa le vieillard à l'encontre de l'un de ses fils ... 
Terifin ! Tu vas me trouver la raison de la présence de cette flotte ... Là ou il y a un vaisseau, il y en a plusieurs, je suppose qu'une flotte doit être éloignée de quelques miles seulement ... 
Et Par la barbe d'Edwin le Rouge la hache de Bathalzar et par la douce essence mortelle de Grenth, ton frère va me tuer cet imbécile de Maxyim ou je jure que je vais éradiquer tout les êtres vivants de vos deux MAISONS !! Ordonna le père d'un des émissaires, menaça Culrinn.
- Mais père vous demandez à mon frère d'éliminer une bête sombre, porté par la destinée de son sang, capable de mettre à terre 100 hommes sans transpirer ... tenta de se défendre la chair du sorcier
- Tout homme à sa faiblesse ... 
- Il, ça n'en est plus un et ...
- Tu oses m’interrompre ?? 
- Non père pardonnez-moi
- Trouvez sa faiblesse, dans quelques jours il sera à Noirsang et je te jure que la bête sombre qui est en lui sera le dernier de tes soucis si Lina s'en mêle ... Et pire si ... Ni songeons pas encore ... laissa l'archimage, échapper un soupçon de peur.
Empêcher le de poursuivre sa route et au besoin tuez le ... Non, pas au besoin, tuez le, je vous l'ai déjà dit ne me faites pas me répéter !! Ordonna l'assassin du maitre d'arme Jorg.

S’arrêter, réfléchir

Oui pour une fois, cela ne te ferais pas de mal.
Oh ça va toi, tais toi.

Elle pouvais l'entendre même si elle savais pertinemment que ce ne pouvais être le cas. Quoique, depuis quelques heures, tout leur univers avait été bouleversé et chamboulé au point qu'elle en était à ce demander qu'elles autres surprises ce foutu breuvage avais bien pu provoquer. A moins que ce dernier n'ai rien à voir avec ce qui leur arrivais. et que ce soit la faute à ce maudit bijoux qu'elle avait judicieusement placer contre son cœur.
L’éclat de rire se perdis dans la ruelle vide de l'auberge.
Elle ne savait pas ou sa sœur avais bien pu laisser leur Alezan mais le son qui provenais du bâtiment voisin ne laissait aucun doute sur la nature de celui-ci. L’écurie, pour un village perdu comme celui là, était relativement propre et les odeurs animales n'étaient pas pour la déranger tant qu'elle ne se retrouvait pas à marcher dans le crottin. Un sourire illumina son visage, encadré par sa chevelure qui s’écoulait comme une vague de sang par dessus cet uniforme qu'elle trouvais avilissant. La tête de Tonnerre dépassait par dessus l'une des barrière en bois qui clôturait chaque emplacements. Le hennissement puissant la fit frémir de la tête aux pieds. Pendu à son encolure elle le laissa la décoiffer jusqu'à faire voler sa chevelure carmine sous le souffle énergique de ses naseaux. Debout sur le premier des barreaux en bois de la clôture qui retenait la bête dans son enclos, elle pris la tête de son cheval  entre ses mains et déposa un baiser à l'emplacement exact de la pointe de diamant blanche au milieu de son front. La vieille toiture de l'écurie laisser passer quelques rayons du soleil matinal dans lesquels s’élevaient des brins de pailles soulevés par les sabots du puissant Alezan.
Cinq ans maintenant qu'elle devais le partager.
Elle éclata à nouveau d'un rire aiguë et perçant. Qu'elle devais tout partager en fait. Elle qui n'avais rien demandée. Leurs fréquentes conversations lui laissais toujours un doute sur qui, de l'une ou l'autre, avait usurpée la place originelle. Cinq ans qui lui paraissait une éternité face aux milliers d'années, seule. Elle en avais senti tout le poids il y à quelques heures de cela ou était-ce des jours ?
Elle avait totalement perdu la notion du temps pendant son séjour dans cette sordide solitude. Jamais elle ne s’était senti comme cela, à avoir peur de finir seule. A en être réduite à la supplier de l'aider. D'ailleurs, en parlant d'elle... Elle ferma les yeux et écouta chacun des battements de son cœur en y cherchant les siens. La tête appuyée contre celle de son cheval, elle laissa échapper un long soupir de soulagement en y trouvant son écho.

Le léger coup de tête du grand cheval, noir comme l'encre, la tira de ses rêvasseries. Redescendu sur terre, elle déloquât La porte de l'enclos et somma à la bête de sortir. Tant pis pour la selle, le mors et tout l’attirail que lui collais dessus sa sœur, pas de temps pour chercher où tout cela avais bien pu être rangé. Elle savait qu'elle ne devrais pas le monter à cru mais elle verrais pour les bonnes manière de sa moitié une autre fois. Pour le moment elle avais d'autres chats à fouetter. Une caresse sur la joue de l'animal, au pelage aussi doux que le velours, avant de le monter. Heureusement que le bas de l'uniforme tenais plus du pantalon ample que de la jupe, en une seule enjambé elle se retrouva assise au niveau des reins. Ne lui restait plus qu'à replier les jambes jusqu'à en avoir les pieds croisé sur la croupe pour éviter de glisser. Une main sur la crinière, l'autre sur l'encolure, elle se hissa légèrement ver l'avant jusqu'à hauteur des oreilles de Tonnerre.

Maintenant.

Le monde pouvais bien terminer de bruler et l'enfer finir de geler, elle n’échangerait rien contre cette sensation qui la prenais de la nuque jusqu'au bout des reins quand son cheval s’élançait, fendant l'air sans que rien ne puisse l’arrêter. Chacune des vibration de la terre sous les sabots lui remontait par la colonne...
Elle se repris et chercha du regard le chemin le plus rapide pour se diriger vers le port à travers le dédale des ruelles. Elphee morte, elle espérait bien y trouver la grande brune, ne sachant ce qui l'attendais vraiment avec la venue impromptue de ce navire imposant mais, il valais mieux avoir la présence d'une autre tueuse à ses coté.