Le Passage du Chercheur

Tylcie se réveilla au beau milieu de nulle part dans le désert. Elle était trempée de sueur et avait atrocement soif. Ses vêtement sentaient le cramé. Le soleil aveuglant l’empêcher d’ouvrir les yeux.

Que m’arrive t’il, je suis seule, ou sont passé mes compagnons.

- OHE, IL Y A QUELQU’UN ?

Pas de réponse. Tylcie, qui commençait à s’accoutumer à la clarté du jour, pu observer les alentours de ses yeux mi-clos. Quelle déchéance ! Les deux Mercenaires qu’elle avait engagés, jonchaient à terre, à une trentaine de mètres, la bouche grande ouverte et les yeux vers le ciel.

Elle pesta. Quelle idée d’entreprendre une excursion dans le désert sans même enrôler une personne pour les soins ! Quelle sale manie de toujours vouloir faire de petites économies !

Quoi qu’il en soit, elle était encore vivante. Sa gourde était vide … les autres en aurait peut être encore. Elle rampa tant bien que mal vers celui qu’elle avait engagé sous le nom de « Petit Tom », un nom, que d’ailleurs, tylcie trouvait ridicule. Quelle chance ! Celui ne buvait que de la bière, l’inconscient ! Ce détail lui revenait, il n’avait même pas touché son eau.

Eh bien on dirait que je dois mon salut à ce bougre de buveur de bière. A ta santé P’tit Tom ! dit elle d’un ton sarcastique avant de boire une petit gorgée. Elle bu avec parcimonie. Comme à chaque fois dans les moments critiques, les conseils de Grand Pa , son grand père, refaisaient surface. Boire trop rapidement après une déshydratation comme celle-ci pouvait entraîner la mort. Elle reprenait petit à petit conscience et la mémoire lui revint :

…

Citation :

Il me fallait me rendre au plus vite au « Passage du chercheur ».
Je touchais le fond de ma besace, autant dire que je ne pouvait pas engagé les meilleurs alliés, d’abord ce Petit Tom, un combattant un peu bourru au rabais puis cette Archère Reyna un peu plus distinguée mais plus cher aussi … et c’était tout, l’argent manquait terriblement et je voulais en garder pour d’autre occasions. Nous étions parti tôt ce matin, il fallait mieux éviter les pics de chaleur que l’on rencontre en journée dans ces ergs sans fin. Chemin faisant, un groupe d’Hydre nous a attaqué. Tout allez bien, nous avions le dessus quand ces satanés dévoreurs ont débarqué. J’ai hurlé aux autres de se replier mais quand ils m’ont entendu, ces parasites étaient déjà sur eux … je me suis précipiter pour les aider. Ils étaient trop nombreux, J’ai vu successivement Reyna se faire massacrer, puis Tom. J’ai esquivé deux ou trois coups de pinces, avant de prendre un choc sur la tempe et une terrible brûlure puis ensuite le noir …

…

Mais que s’est t’il passé après ? s’exclama la rôdeuse.

De toutes évidence, elle n’avait pas pu terrasser toutes ces saletés seule.

Le temps s'écoulait, et tylcie, assise sur un rocher se mis a revasser, le poid des derniers événements se fesait sentir. Elle entendit, non loin, comme un siflotement, une mélodie qui tournait en boucle. Est ce mon imagination ? Ou la chaleur me jout elle des tours ? Elle se leva discretement pour capter d'ou pouvait venir ce son, mais les étendues arides restaient ce qu'elles étaient : désertiques. De plus, La chaleur créait des mouvements flous dans l'air, cela ne facilitait pas le repérage ...

Des pas se firent entendre, plus aucun doute n'était possible, quelque chose approchait mais tylcie ne parvenait pas à déterminer son origine ... Les siflements s'arrêtèrent. Tylcie fit volte-face, à une quinzaine de mètres seulement, une silhouette se dessinait ...

La silhouette : Je suis contente que tu ailles mieux ! Mais dis moi il n'est pas encore temps pour toi de mourrir jeune rodeuse ...

Cette voie, douce et bienveillante,celle d'une femme, tylcie la connaissait, mais comment ? La silhouette se glissa à quelques pas d'elle. Tylcie restait sur la défensive. Seule son ombre portée les séparait. Maintenant, elle savait.

Tylcie : Vous ! Mais Comment ... Je ne pensais Jamais vous trouvez ici !

L'inconnue : Heureuse de te revoir Tylcie !

Cette inconnue, qui avez refusé de donner son nom quand elles s'étaient rencontrer la premiére fois dans la Taverne de Bernard en Tyrie, refaisait surface, une fois de plus, de manière bien surprenante .

L'inconnue : eh bien quelle débacle, les mercenaires ne sont plus ce qu'ils étaient ... Mettons-nous à l'ombre pour parler tranquilement.

La rodeuse repensa aux négociations à l'emporte piéce avant son départ ... Puis elle observa plus posément l'inconnue.
Cette femme était belle, ses vêtements, ceux d'une moniale, se conjuguaient parfaitement à son doux visage . Elle exprimait de manière générale une harmonie lumineuse ...

Tylcie : Euh ... oui, mais que s'est t'il passé exactement ? Je ne me souvient pas de grand chose.

L'inconnue : Disons ... Que dwana a, en quelque sorte, influée sur le cour du destin.

Tylcie : Si c'est le cas, je vous remercie sincérement de m'avoir aidé mais tous ces mystères commencent à m'agacer ... S'il vous plaît, votre nom ?

L'inconnue : Je te le répéte, mon nom t'importe peu pour le moment, déjà tu a deviner que j'était moniale, n'est ce pas ? Mais ce que je vais te dire devrais t'interresser. Veux tu-l'entendre ?

La moniale arbora un large sourire en constatant l'air déconfit de sa protégée. Tylcie, plus que déconcertée, opina simplement de la tête.

L'inconnue : J'ai rencontré des gens ... des brigands de longues dates qui voyagent en toutes contrées sans jamais s'arrêtait. Il y a quelques jours, ils se sont trouvait piègés par des soldats du blanc manteau en Tyrie ...

Tylcie : Je suis loin de porter ces chiens de soldat du blanc manteaux dans mon coeur, mais en quoi cela me concerne t'il ?

L'iconnue : Patience ! Par Dwana, je te croyait plus patiente ... enfin ! Je ne les aime pas non plus ces soldats, alors j'ai aidé ces brigands. Ensuite nous avons discuté un long moment. Au fil de la conversation ces hommes m'ont comté une histoire qui m'a interpellée :

Citation :

C'était en automne, alors qu'ils venaient de piller un sanctuaire dans les campagnes d'Ascalon, une troupe de charrs les attaquèrent. Ces gens expérimentés dans l'art du combat, n'eurent aucunes difficultés à les maîtriser. Le combat terminé, ils commencèrent à comptabiliser leur butin lorsqu'ils entendirent des pleurs. Intrigués, ils découvrirent dérrière une butte une enfant, complètement effrayée, elle était emprisonnée dans un filet apartenant au groupe qu'ils venaient de décimer. Ces brigands, bon coeur, décidèrent de prendre la petite fille avec eux ...

L'inconnue : Ca ne te dis rien Tylcie ?

Tylcie restait quoie, cette histoire était clairement la suite logique de sa tragédie de famille ...

Tylcie : Qui sont ces gens ? et ou sont ils maintenant ?

La moniale observait le sol. Toujours aussi sereine, elle dessinait avec ses pieds d’étranges motifs dans le sable. Le palpitant de la rôdeuse battait son plein, elle ne tenait plus en place, son désir de savoir envahissait tout son esprit et c’est d’un ton des plus agressif qu’elle réitéra sa question.

Tylcie : Ou sont t’ils, je doit savoir !

Les pieds de la Moniale cessèrent leur mouvement, doucement celle-ci releva la tête dévoilant une mine scintillante et comme à son habitude elle répondit par une autre question.

La Moniale : Dis moi d’abord ! Dis moi pourquoi tu te rendait au passage du chercheur ?

Tylcie raconta qu’un étrange personnage un certain Auguste l’avait aborder il y’a quelques temps dans une auberge à la forge de Droknar et l’avait missionner pour retrouver une enfant nommée Enée au Passage du Chercheur. Une fois cette mission accomplie la jeune fille devait être remise à ce Auguste à la Citadelle de Granite, tout ça moyennant une compensation financière fort alléchante …La Moniale écoutait attentivement chaque mot, son visage s’assombrit quelque peu.

La Moniale : Je vois, je vois … c’était donc vrai !

Tylcie : Mais enfin ! De quoi parlez vous ?

La Moniale : Cette enfant Enée, elle existe, mais elle n’est pas au passage du chercheur, elle ne doit jamais tomber entre les mains des ce fou. C’est pour cette raison que moi et les miens nous la gardons en sécurité. Mais ce n’est pas ton histoire Tylcie !

Tylcie : « Moi et les miens » toujours de vagues paroles !

La femme trancha net :

La Moniale : Croit –tu réellement que j’ai vaincu toutes ces bestioles seule ?

Elle n’y avait pas pensé, cette Moniale mystérieuse détenait peut être une grande puissance mais elle ne l’avait jamais vérifié. Du fond de sa mémoire leur situation était plutôt désespérée …

Tylcie : Euh … comment le saurais je j’était inconsciente.

La Moniale : Je vais répondre pour toi alors. Non, je n’aurais pu le faire, il m’a fallu de l’aide.

Tylcie : Je ne comprends plus rien …

La moniale : tu veux toujours savoir ou sont les brigands dont je t’ai parlé ?

Tylcie se laissa choir sur le sol, elle en avait marre, marre de toutes ces questions sans réponses, marre de ne pas être maître d’elle-même. C’était surtout ça, elle se sentait manipulé.
Un bruit, comme quelqu’un qui se racle la gorge, lui fit détournait la tête. Là, derrière une dizaines de gaillards à la barbe hirsute lui montrait toutes leurs dents jaunâtres. C’est celui qui se tenait au centre qui parla le premier. Sa voie ressemblait plus à un déglutissement continu qu'à autre chose.

L’homme : Alors ma p’tite dame, y paraît qu’on sait des choses qui vous intéresse ?

Tylcie devint livide elle dévisagea tous ces hommes et balbutina.

Tylcie : Par Mélandru, ce n’est pas possible !

Leurs regards étaient malsain, leurs odeurs nauséabondes, leurs goût vestimentaires laissaient à désirer... Néanmoins Tylcie se ressaisit. Après tout il avaient des informations qui interresser la rôdeuse au plus haut point. Elle se releva d'un geste vif et lanca un regard de démon au supposé chef de la bande.

Le chef : Oula, ma p'tite dame, faut pas vous énerver, on est pas des couards ! v'savez !

La Moniale : C'est vrai Tylcie ! Malgrè les apparences, ces gens sont bons. Je n'aurai aucune raison de te les présenter si ce n'était le cas.

Tylcie : Soit ! Je vous fait confiance. J'ai du mal à le croire, comme ça, au première abord ... Enfin ! Quoi qu'il en soit, la Moniale ici prèsente et dont je ne connait même pas le nom m'a dit, si il s'agit bien de vous, que vous auriez receuilli une enfant ... capturée par des charrs.

Le chef : C'est ben vrai, ce qu'elle t'as dit, ma p'tite dame !

Tylcie : Vous pouvez m'expliquer plus en détail ?

Le chef : Ben ouais, on est la pour ça !

Tylcie fut surprise de cette réplique : "on est là pour ça", auraient ils fait le déplacement juste pour raconter cette histoire à une illustre inconnue. Le barbue cracha un gros glavios purulent au sol avant de commencer. La rôdeuse écouta attentivement :

Citation :

Ben voilà, les gars et moi on v'nait juste de se faire une bonne razzia dans une temple pas loin d'ascalon, bonnes prises ma foie ... Bref, quand on est sorti, y'avait un troupeau de ces saloperies d'charrs. Comme ils étaient pas très acceuillant, on leurs a r'filler une bonne rouste, tellement bonne, qu'ils sont tous crevés ... Bref, on s'est bien marrer et c'est là qu'on a entendu un mioche chialer ... on a retrouver le gamin qui était en fait une gamine ... Moi je m'en foutez, mais parmis les gars, y'en a deux qu'on déjà perdu des gosses, et là, j'sais ce qui leurs est arrivé mais ils on chialer aussi et m'ont d'mandé de prendre la môme ... Moi, j'ai du mal à dire non à mes hommes, alors j'leurs est répondu : Pourquoi pas, ça s'trouve elle pourra nous aider, hein ? Qu'est ce que j'avais pas dit, la gamine une vrai galère, ça chiale tout le temps, ça a toujours envie de pisser ... Bref c'est chiant comme tout, alors j'ai dit : Les gars, on pourra pas la garder, on va la vendre ! Bon, c'est les deux là, s'étaient pas trop content mais ils prefferais ça que l'abandonner ... Bref, pas longtems après, alors qu'on cherchait à la refourguer sur le quai à l'arche du Lion, une coquette dame nous à proposer un véritable Magot pour la môme. J'ai pas trop réfléchi avant d'accepter.

Le chef : Voila, ma p'tite dame, mon histoire est finit !

Tylcie était absorbée. Malgrè la voie inaudible et l'haleine écoeurante du chef, elle était touchée par son récit. C'était de précieux indices...

Tylcie : Merci, et vous savez ou elle est allée ?

Le chef : Bah ... non après, on est parti en même temps que le bateau , p'tet dix minutes après la vente !

Tylcie : Hum, et ce bateau, il allait ou ?

Le chef se gratta vigoureusement la tête ... apparement il ne s'en souvenait plus.

Un Gaillard : Chef ?

Le Chef : Quoi ? Je réfléchi, alors tais toi ! nom d'un ...

Un gaillard : Sauf vot' respect chef, le navire allez en Elone, à Kamastan ...

Le chef : Ahhh, ouais c'est ça a Kamastan ...

Une lueur d'espoir emplit les yeux de tylcie, ce qui parut faire plaisir à la Moniale, c'était là une information capitale ....

Tylcie : Mhhh, une dernière chose Messieurs, pourquoi vous êtes vous déplacés juste pour me conter ceci ?

Le chef : Tout se paye, savez ! Alors si la moine avez pas été généreuse, on s'rait pas là.

Il se retourna vers son équippe de bras cassés et éclata d'un rire tonitruant.

Le chef :Tout est dit, allez les gars on fiche le camp.

La dizaines de brigands prit la route sitôt que le chef l'avait ordonner. Au moins ils étaient disciplinés. Tylcie se tourna vers la Moniale.

Tylcie : Combien les avait vous payé ?

La Moniale : Il ne s'agit pas de ça ! J'ai quelques talents de ... persuasion ... envouteuse à mes heures. Je leurs est simplement fait mirroiter l'existence d'un temple somptueux proche du temple des ages ou ils trouverait moulte trésors. Bien entendu, la véracité de ces dires reste a démontrer ...

La moniale sourit largement à Tylcie qui lui rendit de bon coeur. Elle éclatèrent de rire à l'unisson ... Une idée gambergeait dans la tête de la rodeuse : Ma Soeur, peut être ... en Elona !