Une nouvelle moniale dans l'ordre

La Tyrie était plongée dans l'obscurité de la nuit profonde. Les guerriers harassés de combattre prenaient le temps de quelques heures un repos bien mérités dans leurs chaumières, leurs camps militaires ou bien dans une taverne.
Les tavernes si calme le jour s'animaient une fois le soleil couché. Des personnages en tout genre s'y croisaient, que ce soit du rôdeur de passage aux habitués de la boisson. Or dans une taverne bien connue des Krytiens une improbable rencontre allait se produire.


Bernard le tavernier s'adressant à l'imposant guerrier accoudé au bar: Gus!! C'est ta dernière chopine cette fois-ci! Ton ardoise commence à être salée mon vieux.

Gus terminant sa bière: Hein..? Laisse un héros de la guerre boire tranquille. Je t'ais déjà dis que ma solde tomberait en fin de moi.

Le guerrier à demi saoul braillait plus fort que quiconque dans la taverne. Il se tourna en direction de la salle.

Gus: Hé vous tous, vous me devez le respect...C'est moi qui me bats chaque jour pour vos petites vies.

Aucune des personnes présentes ne prétaient attention à ce que déblaterait Gus.

Bernard: Gus........Ferme la un peu!

Gus: Je la ferme si je veux.

En scrutant la salle le guerrier remarqua deux demoiselles assises à une table du fond. Il s'approcha d'elles la chopine à la main.

Gus: Hé les filles....ça vous dirait de tenir compagnie à un héros!?

Il posa alors sa main sur l'épaule de l'une.
L'autre jeune fille qui était une rôdeuse intervint....

Meli"sur un ton déterminé": Si tu tiens à ta main retire la tout de suite.

Gus: Quoi!! J'ai pas l'habitude qu'on me dise non.

Meli se leva et fit face au guerrier.

Gus: Oh ma petite mignonne.....Que vas tu faire face à un héros de la guerre, hein??

Meli tendit le bras la paume de sa main devant le visage de Gus.

Meli: Ferme la, tu pues de la gueule!!

Les yeux de Gus s'injectèrent de sang.

Gus: Sale morveuse. Tu vas voir.

Gus fonca sur la rôdeuse mais celle-ci esquiva la charge du guerrier qui trébucha et s'écrasa face contre le plancher en bois.

Gus: Tu vas le payyy..... Gus s'interrompit d'un coup lorsqu'il vu le blason d'or brodé sur la cape de la rôdeuse qui lui tournait le dos.

Meli: Alors? Tu en reveux peut-être......héros de la guerre?

Gus"la voix trahissant un sentiment de peur": Non je...je m'excuse.....

Le guerrier se releva et recula prudemment avant de quitter la taverne le tout sous les rires de la foule présente.

Meli se rassit et s'adressa à son amie.

Meli: Tu n'as pas eus trop peur Sha?

Sha Reala la jeune moniale d'origine canthienne répondit d'une petite voix.

Sha: Za va..grâze à toi.

Meli "souriante": Ne t'inquiète pas pour ce genre d'abrutis, il sont bien moins héroiques qu'ils le prétendent.
Sha buva son lait de chévre rassurée.Meli reprit.

Meli: Mes amis guildiens vont bientôt venir. Ton arrivée dans l'ordre sera alors connue de tous.

Sha: Oui z'attends de rencontrer tes amis depuis longtemps. Papy Togo m'a envoyé parmi vous afin que ze devienne une grande moniale.

Meli: Oui Sha tu verras qu'il régne une bonne ambiance dans l'orde. Tu pourras très bientôt commencer ta formation.

Les deux amies rirent et discutèrent du long voyage qui avait conduis Sha à quitter son pays.


Une moniale venant de Cantha fait donc son arrivée dans l'Ordre du Renouveau Krytien. Afin de se présenter aux différents membres Sha accompagnée de Meli attendent à la taverne l'éventuelle arrivée de Krytien.

Maxyim, depuis peu la tête dans les nuages, n'arrivait plus a se concentrer sur ce qu'il faisait ... C'est au moment de pénétrer dans la taverne que le jeune seigneur, perdu dans ses pensées, ne parvint pas a s'écarter du chemin prit par un guerrier apeuré ... Le choc des deux hommes d'armes était inévitable ... Les deux guerriers à présent a terre se regardaient surpris ...

Maxyim, se relevant, s'époussetant : Hum ... Pour que vous soyez aussi pressé de fuir notre taverne c'est que vous avez du provoquer le courroux d'un des membres de l'Ordre ... Alexia serait t-elle a votre poursuite ?? *rit*

Gus, enragé : Vous, mêlez vous de ce qui vous regarde et prenez néanmoins garde a cette rôdeuse *désigne rapidement Méli*

Maxyim, regardant dans la direction indiqué par Gus : Hum Méli *rit* Oui je serais vous je courrais encore plus vite *sourit*

Gus : Quand vous aurez vu les couleurs qu'elle portent vous rirez moins *grommelle* Idiot va !!

Maxyim, ignorant totalement la remarque désobligeante du guerrier, se dirigeant vers une rôdeuse et deux moniales : Bonsoir Méli ...*Salue rapidement Yen et une autre moniale* Depuis quand terrorisez vous les apprentis héros *rit*

Détournant rapidement son regard des trois jeunes femmes le guerrier était curieux de voir si Gus avait définitivement tourné les talons ... La porte violemment claquée répondit a sa question et sa curiosité satisfaite, Maxyim attendait d'entendre ce qui aura déclenché la petite altercation entre la rôdeuse et Gus ...

Corbeille chargée de fruits sous le bras, Alexia s'en revenait d'une visite faite à une amie vivant sur le continent. La journée déclinant et alors que se profilait l'instant de la séparation, cette dernière avait offert à son ancienne camarade de jeu qui en était très friande quelques unes des meilleures pommes produites par son verger. Il devait bien s'en compter une bonne vingtaine, suffisamment en tout cas pour permettre à la plupart de ses compagnons de ne pas avoir à partager la sienne. Les guildiens n'étaient guère exigeants et habitués à se contenter de peu, surtout quand sonnait l'heure du repas. Une petite pomme ferait judicieusement office de dessert... Enfin, ça serait toujours mieux que d'en être réduit à se sucer les doigts en pensant tenir une glace entre ses mains.
Soulevant le napperon à carreaux recouvrant les fruits, la jeune femme ne pouvait malgré tout se départir d'un pincement au coeur en songeant à la situation de quasi-clandestinité dans laquelle ils vivaient depuis maintenant plus de 2 ans, et qui les poussaient à mener cette vie pour le moins spartiate.

Alors qu'elle n'était plus qu'à 500m des portes du domaine, la guerrière croisa un étrange individu qui n'arrêtait pas de vociférer, et administrait de violents coups de pied à chacun des cailloux se trouvant sur sa route. Arrivé à hauteur de la fille d'Ayx, il s'arrêta, la regardant attentivement de bas en haut.


Gus, un large sourire se dessinant alors sur son visage de brute : Vous êtes ici pour donner du plaisir à quelques aventuriers éreintés, je présume, ma bonne dame ?

Alexia, interloquée, n'en revenant pas de ce qu'elle venait d'entendre : *!!!!!!!!!* Pardon ?! Mon pauvre ami... Rentrez donc chez vous décuver, avant que vos paroles ne finissent par vous perdre...

Gus, l'agrippant soudainement par le bras, la faisant lâcher son panier d'osier : Inutile de faire ta farouche, ma jolie! Je ne suis pas d'humeur à tolérer un second refus de la soirée!


Son visage à quelques centimètres du sien, ils se défiaient mutuellement du regard. Cherchant à introduire sa main restée libre au fond d'une de ses poches, elle se rendit bien vite compte qu'elle aurait mieux fait de prendre ses précautions avant de sortir. Sa dague. Sa précieuse dague. Sans doute laissée sur son secrétaire, dans cette chambre qui est pourtant si proche et qui lui paraît à présent si éloignée...
La jetant contre le sol, le malotru partit dans un éclat de rire dément! Les deux sentinelles postées à l'entrée des remparts, soucieuses de connaître les raisons de cette soudaine bonne humeur, accourèrent sur les lieux. Entendant le cliquetis des armes et des armures dans son dos, Gus se retourna, apeuré! Les gardes seraient là d'ici 30 secondes. Mieux valait prendre la poudre d'escampette avant que la situation ne dégénère. Reconnaissant la jeune femme à terre, les deux hommes pressèrent le pas.


L'une des sentinelles : Mademoiselle Ombrepierre!


Sans demander son reste, Gus courut se perdre dans la forêt environnante, déchirant chemise et pantalon en coupant par une haie de rosiers sauvages!

Se relevant péniblement, Alexia ne put s'empêcher de ressentir une immense gêne lorsqu'elle eut à faire face aux soldats, ces derniers s'inquiétant aussitôt sur son état de santé.
Les pommes. Répandues ci et là autour du groupe, elles étaient pour la plupart écrasées, fendues... Si l'on excepte les deux survivantes demeurées retranchées au fond du panier.
Amère désillusion. Le dessert attendra donc un autre soir, bien que la compotte soit déjà faite.
Dévisageant tour à tour les courageuses sentinelles, Alexia leur remit les deux fruits restés intacts.


Alexia, dont la gêne avait rosi les joues : Tenez... Vous les avez bien méritées. Mais... Vous savez, je serais parvenue à me sortir de ce mauvais pas, même sans arme *sourit*


En réalité, elle leur en était plus que reconnaissante...


L'une des sentinelles, tout sourire : Nous n'en avons jamais douté, mademoiselle. Nous nous préparions juste à châtier l'impudent vous ayant bousculé.

L'autre sentinelle : Mademoiselle, il commence à régner une certaine effervescence à la taverne. A ce que j'ai compris, une prêtresse serait venue grossir nos forces. Visiblement, il s'agirait d'une amie de mesdemoiselles La et Kitamura.

Alexia, agréablement amusée par la nouvelle : Si nous n'y prenons pas garde, à l'allure où vont les choses, ce domaine pourrait bien se transformer en monastère. Quand je pense qu'il n'y a pas si longtemps encore, le clergé faisait figure de parent pauvre en nos murs... Très bien, je vais m'y rendre de ce pas. Quant à vous, *dirige son regard bleuté sur la haie de rosiers franchie quelques instants auparavant et à la hâte par un ivrogne* continuez à avoir l'oeil. Les environs ne sont pas sûrs, ces derniers temps...


Laissant les deux sentinelles regagner leur poste, ce fut au pas de course que la guerrière, bien malgré elle déchargée de son fardeau, se dirigea vers l'établissement de Bernard, le seul de la région à demeurer ouvert à toute heure du jour et de la nuit. Il lui tardait de faire la connaissance de cette nouvelle recrue, de connaître celles de ses qualités qui avaient pu lui attacher l'amitié de ses deux amies.