Mark Cerny, le concepteur de la PS4, a complètement rompu avec le schéma technologique de la PS3.
Ca n'est une nouvelle pour personne, la nouvelle console est un PC re-carrossé. Lequel présente les avantages de ne pas réitérer les ratés de sa devancière, sortie en 2006, à savoir une architecture à base GPU et RAM peu performante, structurée autour d'un CPU étrange et difficile à faire fonctionner correctement.
La PS4, contrairement à la PS3, a été conçue en collaboration étroite avec les éditeurs tiers, conçue pour être la plus simple à programmer. Ainsi, elle comporte un haut degré d'unification de ses composants, évitant aux développeurs d'avoir à employer des ruses de sioux pour parvenir au résultat qu'ils cherchent à atteindre. La RAM, notamment, joue un rôle fondamental à ce niveau, quant à la capacité de traitement des informations qu'elle est amenée à voir transiter à très haut débit : de sa capacité à traiter rapidement les données dépendent les possibilités d'affichages à l'écran. Plus une RAM est rapide, plus le développeur peut se montrer ambitieux, en décidant d'afficher des textures plus fines, des effets spéciaux plus impressionnants, une physique complexe, des modèles polygonaux plus riches et nombreux, etc.
Bref, c'est un élément devenu absolument fondamental pour une machine à l'ère moderne.
Aujourd'hui, tout le monde se félicite, et à raison, de voir la PS4 embarquer de la DDR5 pouvant gérer
176Go de données par seconde. La XBox One fait presque aussi bien avec son architecture à base de DDR3, via l'ajout d'un composant eSRAM gérant directement 100Go, aboutissant à environ 170-172Go/s. Mais contrairement à la PS4, cette RAM est plus complexe à utiliser pour les développeurs, qui doivent développer des routines particulières afin d'orienter le transit des données tantôt vers l'eSRAM, tantôt la DDR3.
Mark a révélé aujourd'hui qu'à l'origine, la PS4 devait proposer une architecture de sa RAM très proche de celle de Microsoft, mais bien plus puissante, puisque la console aurait été en mesure de gérer plus de 6 fois ce que gère la PS4 dans sa version définitive.
1088Go!
Pour arriver à un chiffre aussi astronomique, Mark explique que le modèle envisagé se composait de RAM DDR5 à 88Go/s, soit de basse qualité, mais aussi et surtout d'une eDRAM de 1000Go/s! La machine aurait alors été beaucoup plus performante, mais les développeurs ne voulaient pas de ce système divisant le recours à la mémoire. Sans compter que la PS4 aurait coûté bien plus cher à fabriquer.
Au final, le coût de la barrette de RAM DDR5 ayant bien baissé entre temps, la console a fini par opter pour le système que nous connaissons aujourd'hui, moins puissant, mais plus facile à utiliser.
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