Fête-t-on les grands-mères en Tyrie ?

Assise sur les marches de la fontaine centrale de l'Arche, son panier à provisions sous le bras, Adeline assistait fascinée au va-et-vient croissant d'une infinité de porteurs de bouquets, plus resplendissants les uns que les autres. Dans quelques heures, tous ces gens iraient les offrir à une personne particulièrement chère à leur coeur...
Dans son panier, nulle trace de fleurs, mais quelques pommes, des prunes, du pain et des fruits de mer. Aussi loin que ses souvenirs remontaient, la jeune femme n'avait jamais connu d'ascendance plus distante que celle de ses parents. Voir passer toutes ces personnes, le sourire aux lèvres, la rendait si envieuse qu'elle ne pouvait s'empêcher de les maudire intérieurement, tous.
Honteuse de se laisser déborder par des pensées aussi noires, Adeline se releva, puis quitta la fontaine pour faire quelques pas le long du rivage, suivant de son regard azuré le glissement des bateaux le long de la ligne d'horizon...

Voyant la demoiselle perdue dans sa contemplation, un fleuriste s'approcha d'elle, lui chatouillant de ses fleurs le bout du nez!


Le fleuriste, guilleret, pensant avoir flairé la bonne cliente : Je vois que vous n'avez pas le vôtre, belle dame! On va croire que vous ne portez pas vos aïeux dans votre coeur... Ces jolies fleurs ne vous coûteront que 20 malheureuses pièces d'or!

Adeline, hésitante : Elles sentent merveilleusement bon, vos fleurs, il faut le reconnaître *sourit* Seulement, il se trouve que je n'ai personne à qui les offrir...

Le fleuriste, un brin surpris, fronçant les sourcils : Est-ce vrai ce mensonge ?

Adeline, rougissante, une main devant la bouche, simulant une quinte de toux : Si je devais vous les prendre, ça serait pour les mettre dans un vase, afin d'égayer l'une des tables de ma taverne... *pointe son doigt en direction des Îles Antagonistes* Vous voyez la petite île, sur la gauche ? Eh bien c'est ici.

Le fleuriste, plissant les yeux, s'efforçant d'identifier la bonne île : Oui-oui, la petite île... A gauche, oui... Je passerai vous y saluer à l'occasion de ma prochaine livraison dans le coin! Sinon, vous... Vous ne voulez pas de mes fleurs, alors ?

Adeline, détachant sa bourse de sa ceinture et comptant la monnaie qui lui restait : Je vais vous les prendre... J'adore les jolis bouquets aux senteurs enivrantes *sourit* Peu importe qu'il me faille les garder.

Sephoria qui passais a l'arche pour voir les arcs que les vendeurs a la criée proposais, se vu a son tour, abordee par un fleuriste entreprenant...

le fleuriste remarquant la dame masquee: Dites moi ma jeune dame! vous semblez aimer la nature et les fleurs, vous allez bien me prendre un petit bouquet afin de l'offrir a vos aïeu?

Sephy, n'ayant ecouté qu'a moitiee sa proposition: hein? hum, que voulez vous?

le fleuriste: vous vendre se bouquet pardis!

sephy, regardant les superbes creations de melandru: oh, j'aime enormement les fleurs, mais je ne crois pas que les arraché de leur terre sois une si bonne idee que cela...

le comercant, un peu géné: vous savez, je les fait pousser dans le but de les vendre...je ne les arrache pas vraiment a melandru...

sephy, rassuree: et bien ma foi, je veux bien vous prendre ce bouquet, bien que je ne sais pas vraiment encore ce que je vais en faire...

en marchant le long des etales, elle vit une silhouette familiere, un panier a la main, sephy decida de la ratraper: Adeline!

Surprise de se faire héler d'aussi bon coeur, Adeline manqua de renverser ses victuailles! Cette voix ne lui était pas inconnue... Ses mains solidement agrippées à l'anse de son panier, elle se retourna, découvrant sa vieille amie Sephoria les bras chargés d'un splendide et volumineux bouquet de fleurs!


Adeline, inclinant la tête sur le côté et esquissant un sourire avenant : Tiens, mais qui vois-je ? Aurais-tu toi aussi une grand-mère à honorer, Sephoria ? *sourit*

Sephy lui adressa un large sourire que l'on ne pouvait voir, mais que l'on pouvait deviner, tant ses yeux accompagnais le geste...

Sephy, amusee de la voir avec un panier: une grand mere? a vrai dire non, il y a deja bien longtemps que j'ai perdu les miens vous savez... Et a vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi j'ai accepter d'acheter ce bouquet, c'est surment histoire de ne pas rentrer les mains vides a mes appartements...

apres avoir regardé son bouquet, une idee lui vint: je crois avoir trouvé qui a qui je pourrais bien offrir ces belles fleurs *lui jette un regard amusé*

Le regard pétillant que lui lançait Sephoria ne laissant guère place au doute quant à la destinatrice envisagée pour le bouquet! Aussi Adeline ne put s'empêcher de rougir, flattée qu'elle était par cette proposition mais ne sachant gérer un orgueil par moment si encombrant. Tournant alors la tête, la jeune femme profita des derniers rayons du soleil couchant pour dissimuler des joues qui avaient cru bon de se draper dans la couleur de la gêne.

Adeline, taquinant gentillement la rôdeuse : Oh... Alors comme ça, à 23 ans, les traits de mon visage rappelleraient déjà ceux d'une grand-mère golgarie ? *clin d'oeil*

S'arrêtant un instant pour retirer des escarpins devenus trop peu commodes pour marcher sur le sable, l'élémentaliste invita son amie à venir s'asseoir à côté d'elle. Posant son panier à ses pieds, Adeline fouilla brièvement à l'intérieur, soulevant le sachet rempli de prunes pour en exhumer celui réservé aux pommes. Elle en prit deux, tendant de bon coeur la première à sa voisine.

Adeline, essuyant d'un revers de la main le sable qui s'était déposé sur sa jupe : Tu ne m'as pas dit ce que tu étais venue faire dans notre monde civilisé, Sephoria, loin de ta forêt et des bêtes monstrueuses qui y pullulent... Ah! Mais?!... *repousse du gros orteil dans son panier un "fruit de mer" à pinces bien agité!* Grrrrr!! Tu as de la chance qu'il faille te cuisiner frais, toi!! *tousse, se reprend* Tiens, en parlant de bêtes monstrueuses, que devient cet animal qui te suivait comme ton ombre où que tu ailles, autrefois ?

Sephoria sourit en acceptant le fruit, et dut abaisser son masqueet poser son bouquet a coté d'Adeline,elle croqua alors dans la pomme, apres l'avoir legerement frotee...
Sephoria souriant face a l'humour de son amie: vous vous doutez bien qu'on ne puisse vous confondre avec une grand mere voyons, ces grands guerriers a la terrasse de lataverne vous eximinant atentivement de la tete au pieds, peuvent m'en etre temoins *sourit*

Sephy tournant son regard vers le large, genee d'avoir fait rougir son amie: Quant a Artemis, elle a pris un repos bien merité, vous savez, on s'est suivis pendant presque vingt ans, et malheureusement, elle vieillit bien plus vite que moi...

Sephy, ne pouvant plus detacher son regard du lointain:
Mais regardez plutot comme le soleil prends toute sa splendeure a la rencontre de l'etendue oceanique, vous faites surment des rares personnes a faire jalouser un tel spectacle, regardez comme ils vous envient!
*rit en se tournant vers Adeline pour observer sa reaction*

Oui, le spectacle du soleil disparaissant derrière l'océan méritait que l'on s'attarde sur la dune... Et bien qu'un vent frais, venu des montagnes, commença à se répandre à travers la capitale krytienne, chahutant sa chevelure en ailes de corbeau, Adeline savourait l'instant à sa juste mesure.

Adeline, amusée par la remarque flatteuse de son amie, le visage baigné d'une lumière orangée : Plus belle qu'un coucher de soleil, vraiment ? *rit* En voilà un compliment qui me va droit au coeur... Même si peut-être un rien exagéré car gonflé par un sentiment d'amitié très fort...

N'ayant finalement pas touché à sa pomme, la jeune femme la replaça soigneusement dans son panier, veillant à ce qu'un crabe sournois ne vienne pas l'entailler ou la parfumer.

Adeline, détachant son tablier de service pour s'en recouvrir les épaules : C'est drôle, quand même... Nous avons autrefois eu des mots toutes les deux et pourtant, nous voilà ce soir assises l'une à côté de l'autre, à admirer les jeux de lumière du paysage magnifique qui s'offre à nous...

Sephoria, les yeux toujours aussi etincelants d'etoiles devant le spectacle lumineu: oh, vous savez bien que je ne peux vous en vouloir pour quoi que ce sois, et puis, il parait que les differents resserrent les liens *sourit*

Adeline, une main sur son panier et s'apprêtant à se relever : N'est-ce pas ? C'est à se demander par quelle diablerie les geôles d'Ascalon tardent autant à se vider de leurs prisonniers politiques *sifflote* Qui sait si le roi ne les garde tout simplement pas par affection...

Debout, la jeune femme, un rien courbaturée, s'étira comme une chatte revenue de son somme. De nouveau juché sur le rebord de son panier, le crabe avait décidé de refaire des siennes! Pinçant la jupe de l'élémentaliste avant de se faire violemment rabrouer par cette dernière, celle-ci se jura de le déguster personnellement à son retour à l'auberge!

Adeline, réprimant discrètement un bâillement du bout des doigts : Mon dieu, je n'ai pas vu le temps passer, moi... *se retourne vers son amie, une main tendue dans sa direction pour l'aider à se relever* Malheureusement, comme le dit si bien le célèbre troubadour Bouvard, "il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte" *sourit* A moins bien sûr que... Je ne sais si tu dois déjà t'en retourner sur Yume, Sephoria, mais s'il te reste encore quelques jours à passer dans la région, je serais très heureuse de te rouvrir celle qui fut ta chambre autrefois, du temps où Cintya dirigeait l'Ordre. Et puis... *prend une profonde insipration* Ca sera pour moi l'occasion de te révéler quelque chose qui, je l'espère, ne changera pas outre mesure l'image que tu as de moi...


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(l'histoire se poursuivra sur le sujet suivant : Celle qui asséchait les marais!)