Un présent pour se faire pardonner ...

Maxyim venait de discuter avec la compagne de la grande rousse. Nymphea lui révéla le pourquoi de la bouderie de la fière guerrière ... et l'existence d'une amie nécromancienne ...

La première chose était de retrouver grâce aux yeux d'une fondatrice de l'Ordre. Pour se faire il demanda a cette étrange nécromancienne une fleur que souhaiterais beaucoup posséder la grande rousse.

Maxyim, interrogateur : Etes vous sûr que cette fleur survivra encore longtemps ?? Je crois savoir que l'Iris a une durée de vie assez éphémère ?? Non ??

Morticia Ogrimar : Eh bien vous devriez savoir plus que quiconque qu'en qualité de nécromants nous avons le pouvoir de régénérer certaines formes de vie *sourit*

Maxyim, ravi : Une fleur de l'Eden je ne pensais plus jamais en trouver, la fournaise cette chose apocalyptique qui a eu lieu il y a de cela quelques années n'aura donc pas détruit toute vie alentour ... Je vous remercie mademoiselle, je pense que ce présent fera plaisir a la guerrière

Revenant en trottinant vers la Taverne, le guerrier s'interrogea une nouvelle fois sur les dernières paroles de la nécromancienne " vous devriez savoir plus que quiconque "

Maxyim, pour lui même : Comment pourrais je le savoir, n'a t-elle pas vu l'armure que je revêt ...

Se dirigeant vers l'atelier du maître tisserand, le guerrier se dit que les deux présents combinés feraient fondre sur place la guerrière ...

Maxyim, admirant des broderies : Votre ouvrage, madame est superbe, *flatteur* Pas autant que le sont vos yeux il va s'en dire ... Avez vous la robe que je vous avais demandé ??

Maître tisserand Enalia : Oui suivez moi ...

Se rendant dans une petite pièce, une remise pour être exact, la tisserande montra la très belle robe au guerrier :

Maître tisserand Enalia, le sourire aux lèvres : Exactement ce que vous m'aviez demandé, brodée a l'or fin ...

Maxyim, payant la jeune femme : Je vous dois donc un dîner *sourit* Je viendrais vous chercher dès demain, soyez prête

Enalia, rougissant : Je le serais Messire ...

Sortant du petit atelier, le seigneur Ambre pressa le pas en direction de la Taverne. Arrivé a hauteur de Bernard il brandit triomphalement la robe et la fleur *clin d'oeil au tavernier*
Montant rapidement l'escalier il s'arrêta en face de la porte de la grande rousse, la dénommée Alexia.

Maxyim, d'une voie enjouée : Alexia ?? Madame ?? Etes vous là ??
Pas de réponse ?? Tant pis je vais lui écrire un petit mot et lui demander de "retirer" ses présents auprès de Bernard ...

*Dépose un mot*

** Contenu de la Missive :

Chère Madame ... *raturé*
Chère Alexia *raturé*

Madame ,

Je souhaiterais que nous renouions le dialogue, il m'est difficile de penser que j'ai pu vous heurter ou vous faire souffrir de la sorte mais les faits sont là et je ne puis malheureusement pas revenir en arrière ... Cependant sachez que je le regrette sincèrement et grâce a Balthazar j'aurais eu la lucidité de ne pas blesser madame votre soeur ... Je voulais aussi que vous acceptiez un petit cadeau ... vous n'aurez qu'a vous rendre chez notre Tavernier (et lui dire que vous venez de ma part)
Dans l'espoir que vous me pardonniez ce geste qui fut mien, veuillez croire en mon repentir le plus sincère ...

Votre ami *raturé*
Votre dévoué *raturé*
Maxyim Ambre.

Adossée contre la porte, la guerrière avait tout simplement décidé de jouer la carte du silence, de l'indifférence. De l'ignorer purement et simplement. Sa rancoeur à l'égard de Maxyim Ambre était devenue telle, au fil des jours, qu'elle estimait faire preuve d'une incroyable retenue en ne lui plaçant pas sa dague sous la gorge pour lui faire regretter tant son geste que ses paroles!
La main sur la poignée, elle n'attendait à présent plus que le départ de l'individu se trouvant encore posté de l'autre côté.

Alexia, à elle-même, s'impatientant : Ce coup sur votre petite tête vous aurait-il fait oublier comment redescendre un escalier ?

Visiblement occupé à quelque étrange activité sur le palier, Alexia commençait à désespérer de l'entendre un jour regagner la grand hall. Se laissant tomber sur les genoux, elle se sentit soudainement comme prise d'une irrésistible envie de pleurer.

Alexia, des trémolos dans la voix : Pourquoi faut-il toujours que vous vous mêliez de ce qui ne vous regarde pas... Des semaines qu'elle n'avait plus remis le pied chez nous, et bien que vous connaissiez les liens qui nous unissent, vous faites en sorte de la dissuader de nous revoir en vous comportant vis-à-vis d'elle de la pire des manières... *crispant rageusement ses doigts sur sa jupe* Vous n'êtes décidément qu'un... qu'un... qu'un sale petit c...

Fritchhhh!

Un bout de parchemin venait d'être glissé sous la porte. Quelque peu troublée, Alexia se demanda l'espace d'un instant si la courtoisie, autrefois marque de fabrique de son vieil ami, irait à présent jusqu'à la prévenir de son intention de défoncer l'entrée de sa chambre dans les minutes qui suivent.
Chassant aussitôt cette idée saugrenue de sa tête, la jeune femme se fit violence, trahissant sa présence en faisant disparaître l'extrémité du parchemin qui dépassait encore sur le palier.
Posant le message sur ses cuisses, elle en entreprit la lecture, essayant au préalable de faire le vide dans son esprit.
Ses grands yeux bleus se firent ronds comme des billes lorsqu'elle s'aperçut que le triste Sire se montrait visiblement désireux de s'amender.

Alexia, interloquée, les yeux rivés sur le document : Un... Un cadeau ? Qu'il me demande d'aller retirer chez ce tavernier dont la joue doit encore porter la trace de notre altercation ?

Le guerrier se demandait a présent si Alexia était déjà allé chercher son présent. Esquivant les colonnes, il sortit de la bibliothèque, puis se dirigea vers la taverne . Bernard servait une chope de bière a quelques client enclin a lui raconter leur dernières aventures ...

Maxyim, poliment : Messieurs puis je m'entretenir l'espace d'un instant avec notre bon tavernier ...

Bernard, souriant aux clients : Cela ne prendra guère longtemps messieurs ...

Maxyim, impatient : Alors ?? Alors ??

Bernard : Non Messire, toujours pas ... mais ne vous inquiétez pas elle viendra ...

Maxyim, déçu : Pardonnez moi cette coupure, reprenez je vous en prie ...

Le guerrier retourna d'ou il venait ...

Maxyim Ambre parti, Alexia referma sans bruit la porte de sa chambre, et descendit les marches qui la séparaient encore du comptoir au rez-de-chaussée.
Plongée dans une profonde perplexité depuis qu'elle eut pris connaissance de la teneur de la missive, deux sentiments se mêlaient en cet instant au fond de son coeur : une curiosité insatiable, et la crainte de croiser la route de l'instructeur amnésique. Arrivée en vue du bar, elle ressentit un certain malaise en apercevant Bernard, le tavernier, nettoyer verres et chopes. Sa joue portait encore les stigmates de l'incident. Sa femme, aux cuisines, semblait faire comme si de rien n'était, lui adressant même un sourire, vraisemblablement plus poli que véritablement inspiré...

Alexia, se juchant sur l'un des tabourets jouxtant le comptoir : Bonjour, Bernard...

Une gouttelette de sueur glissa le long de la joue du patron.

Le tavernier : Madame Ombrepierre... Avez-vous bien dormi ? Gertrude m'a dit avoir retrouvé votre lit trempé, ce matin, en montant faire votre chambre. Sans doute le fait d'une averse, alors que la fenêtre était grande ouverte *sourire protocolaire*

Alexia, tentant d'éclaircir l'atmosphère par le biais d'un trait d'humour : *tousse* J'ai beau apprécier l'originalité, je n'en suis pas encore à prendre mon bain à même ma literie *sourit*

Les échanges se poursuivirent ainsi quelques minutes, et l'ambiance, au début glaciale, se réchauffa progressivement.

Alexia : Je voulais aussi m'excuser pour mon emportement de l'autre jour. Je ne sais ce qui m'a pris... J'avais le sentiment que vous vous étiez ligué avec Maxyim pour faire fuir ma soeur...

Le tavernier, visiblement désireux de changer de sujet : Euh... Je... Ah, le seigneur Ambre est passé il n'y a pas 10 minutes, madame. Il voulait savoir si vous aviez accusé réception de sa petite attention à votre endroit.

Alexia : Je mentirais en affirmant que je ne suis descendue qu'afin de vous présenter mes excuses, Bernard *sourit, mais se rend vite compte qu'elle venait de commettre une petite bourde*

Riant jaune, l'aubergiste, glissa son bras à l'intérieur de l'emplacement réservé aux vestes des clients, pour en extraire une robe finement brodée, décorée sur les épaules et au niveau du nombril de quelques motifs printaniers. La tendant alors vers sa femme qui s'en empara aussitôt, Gertrude, tout sourire, en détacha le cintre, puis plaqua le vêtement sur la poitrine de la guerrière.
La détaillant de bas en haut, elle demanda à cette dernière de bien vouloir retirer ses bottines et de la suivre dans la pièce d'à côté pour effectuer les quelques retouches éventuelles.

Le regard brillant, rivé sur la toilette qui venait de lui être offerte, Alexia se sentait tout à la fois ravie par la manière dont son ami s'y prenait pour se faire pardonner, et gênée que ce geste émane d'une personne ayant perdu la mémoire jusqu'à ne plus se souvenir d'elle...

Le tavernier, glissant une fleur dans la chevelure de la jeune femme : Il tenait aussi à ce que je vous remette ceci, madame Ombrepierre *clin d'oeil*

Le jour venait de faire place a une soirée des plus brumeuses ... Gagnant a la hâte la Taverne, le jeune guerrier poussa énergiquement sur la porte de la bâtisse. Pénétrant en son sein, ne voyant là personne a saluer, Maxyim se dirigea très rapidement vers Bernard ...

Bernard descendant d'un tabouret :Messire Ambre ... Vous tombez bien ... Vous êtes plus grand et plus agile que moi pourriez vous m'attraper ce tonneau s'il vous plait ... Et ah oui ... elle est passée *sourit*

Maxyim, montant a son tour sur un tabouret : Ah ... Et qu'a t-elle dit ?? *se saisit d'un tonneau* Je veux dire a t-elle eu des mots a mon endroit ?? Ou que sais je d'autre ??

Bernard, essoufflé : Eh bien, elle s'est excusée ... puis il semblerait que Gertrude lui est fait essayer la robe que vous lui avez offerte ...

Maxyim, donnant le tonneau au tavernier et sautant en bas du tabouret : Voilà ... Hum ... d'après vous ?? Plutôt bon signe ?? *regarde les tables vides* Mais je vois avec tristesse que le bar est désert ce soir ??

Bernard, riant : Messire, oui je pense que c'est de bonne augure pour vous ... Mais regardez l'heure, il est encore temps de voir arriver les premiers clients de la soirée vous savez ...

Debout devant le grand miroir à pied de sa chambre, elle ajustait le présent de soie qui lui avait été offert et enveloppait désormais son corps. Laissant retomber ses mèches écarlates en rivière de part et d'autre de son cou, elle appliqua la paume de ses mains sur la surface de la glace, et resta ainsi en tête à tête avec elle-même plusieurs minutes durant, le regard perdu dans le sien.

Comment allait-elle réagir à l'instant de croiser cet homme qui ignorait tout des raisons pour lesquelles un froid s'était instauré dans leur relation ?
Quelle valeur accorder au pardon d'une personne innocente ?
Le geste aurait revêtu une plus grande crédibilité s'il avait été le fait du personnage odieux de l'autre jour, du vrai Maxyim...

Soufflant sur son reflet, le couvrant ainsi de buée, Alexia décidait de mettre un terme à ce drôle de face à face.

Alexia, se dirigeant vers la porte de sa chambre d'un pas assuré : Je n'ai aucun motif d'en vouloir à ce pauvre amnésique, qui ne doit lui-même rien comprendre à ce qui lui arrive et au fait que je cherche à l'éviter. Il est temps pour moi de le prendre pour ce qu'il est devenu, à savoir... *ferme les yeux, la main sur la poignée* un nouveau compagnon, désireux de mieux connaître les membres de la communauté qui l'entourent, et n'ayant à ce jour encore commis aucun crime.

Gagnant le couloir, elle se sentit soulagée de le constater désert. Le temps d'atteindre le grand hall de l'établissement, elle se mettrait en condition pour se présenter sous un jour affable au guerrier de Rin.