Avec juste un sac sur le dos ...

Le guerrier Ambre après des conversations plus que houleuse avec les sœurs Ombrepierre alla s'allonger quelques heures ...
Apres son réveil il salua les personnes qu'il croisait dans le couloir. Descendant l'escalier, un sac porté en bandoulière il arriva au niveau du bar et saluant rapidement Bernard il dit :

Maxyim, résigné : Mon ami, je ne sais pas si pareille situation vous est déjà arrivé : Je suis le seul a savoir quelque chose et malheureusement avec toute la volonté, la passion dont je suis capable ainsi que le soutient de mon ami Darius, je n'aurais réussi a le faire voir a ses yeux ... bleus ...

Bernard compatissant : Messire ... mais pourquoi ce sac ...

Maxyim déposant sa besace sur le comptoir : Pourquoi ce sac ?? Eh bien parce que je pars ...

Bernard, interloqué : Pardon ?? Mess...

Maxyim, reprenant la besace : Oui, faites mes amitiés a l'Ordre et si on me demande, dites que je suis plus que déçu d'avoir failli a mon rôle d'ami et que je suis parti pour une durée indéterminée ... Dites leur pour les rassurer que je suis parti en mission pour me changer les idées *sourit* ... Une fois éloigné je ferais le point ...

Bernard, alarmé : Faire le point ? C'est une phrase lourd de sens Messire ... La dernière personne qui aura dit cela, sera parti définitivement peu de temps après ... Seigneur Ambre , pas vous ?? Tout de même Messirrree ...

Maxyim, adressant au tavernier un petit geste de la main :
Rassurez vous il se peut que ce ne soient pas des adieux, cependant ... Personne n'est indispensable mon ami ... *sourit* Personne ...

MIAOUUUUUUUUUW!!!!!!!

Alexia, sursautant, prise d'effroi : MAIS...?! Qu'est-ce que tu fiches encore sur le pas de ma porte, toi ?!

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir de sa chambre au premier étage de la taverne, Alexia posa malencontreusement le pied sur le tapis de sol malodorant du rez-de-chaussée : Alior, le lynx du seigneur Ambre. Ni une, ni deux, elle envoya le gros chat s'écraser lourdement en bas des marches qu'il n'aurait jamais dû gravir d'un solide coup de pied au postérieur!
Le silence régna un court instant dans l'établissement, avant qu'une lourde bottine de cuir atterrisse à quelques centimètres du félin, le faisant aussitôt prendre la poudre d'escampette!

Alexia : Allez, OUST!! Va promener tes puces ailleurs!!

Les yeux fermés, adossée contre le mur du couloir, la jeune femme peinait à reprendre son souffle. Ses joues, légèrement rosies, portaient encore les stigmates d'une nuits qui, si elle fut courte, n'en aura pas moins été riche en émotions. Depuis de nombreuses semaines maintenant, elle s'usait la santé à réconcilier sa jumelle d'épouse et son ami Maxyim, ce dernier ayant de la première une image complètement erronée à son goût.
Rouvrant les yeux, elle se rendit compte que la porte de la chambre du maître d'Alior, située non loin de la sienne, était restée entrebâillée. Sans doute se trouvait-il en bas, à deviser en compagnie du tavernier sur les qualités comparées des derniers grands milléssimes nains de ces dernières années, songea amusée la fille d'Ayx, alors qu'elle entamait la lente descente des marches qui la conduiraient à l'accueil.

Arrivée en vue du comptoir, elle esquissa une moue entendue en découvrant, sans surprise, le guerrier à sa place habituelle, en pleine conversation avec son vieux -mais surtout très louche- complice.
Prenant place sur l'un des tabourets restés vacants, elle se départit discrètement de ses bottines, avant d'aviser du coin de l'oeil l'imposante besace qu'il avait rejetée sur son épaule.

Alexia, s'efforçant de briser la glace en tentant une petite salve drôlatique : Pour Hivernel, vous êtes juste en retard de 5 bons mois, vous... Prenez garde, les conduits de cheminées sont très étroits, dans cette région, Père Maxyim. *Présente sa flûte en cristal au patron* La même chose qu'hier, s'il vous plaît : nectar pomme-poire, avec deux cubes de glace. *tousse, gênée* Je... Si j'osais, je vous demanderais bien une paille pour prolonger le plaisir ressenti par mes papilles gustatives, Bernard...

Le seigneur Ambre était sur le point de partir quand il aperçu une silhouette descendant les marches de l'escalier ...
Hésitant entre mélancolie ou contentement de pouvoir saluer son amie guerrière il décida tout de même de rester encore un court instant ...

Alexia semblait de très bon humeur, ne voulant point gâcher ce doux moment, Maxyim se contenta comme a son habitude de répondre en étant le plus courtois et plaisant possible toute fois une touche de déception troublait le timbre de sa voix ...

Relevant la petite allusion a hivernel, le guerrier regarda tour a tour Alexia puis Bernard et d'un petit sourire qu'il aurait voulu bien plus naturel, il dit :

Maxyim : Cinq bons mois ... en effet ... malheureusement le Père Maxyim n'aura su apporter les bons présents ...
Allez je n'ai déjà que trop traîné ...

Bernard, s'il vous plait demandez a notre charmante dresseuse de prendre bien soin de ce gros fainéant de chat, enfin je veux dire, mieux que Miss Ombrepierre *essaye de sourire*

Sans plus dire un mot, Maxyim fit une petite révérence a l'endroit d'Alexia et s'assurant qu'il était armé de son épée il rejoignit la porte de la Taverne.

Le temps était plutôt doux et après avoir gagné la forêt, le guerrier fit sa première halte et s'asseyant au pied d'un grand arbre commençait ce qui allait être a n'en pas douter une très grande réflexion quant a son avenir ...

Ayant prit la liberté de le suivre en catimini jusqu'à la lisière du bois, Alexia était plus que jamais décidée à connaître les raisons de ce départ ô combien matinal et précipité. Les questions se bousculaient dans sa tête : qu'avait-il donc bien pu vouloir dire à travers son langage imagé, ces "bons présents" qu'il n'aura pas su apporter ? Devait-elle y voir une référence à leur discussion animée de la veille, concernant la relation qu'elle était plus que jamais décidée à entretenir avec sa jumelle ?

Alexia, serrant les poings et fixant d'un regard sévère le chêne au pied duquel s'était installé le seigneur Ambre : Le connaissant comme je le connais, il serait bien capable d'avoir pris ombrage de mon refus réitéré de partager sa vision de petite soeur... Seulement, si jamais j'ai vu juste, il faudra qu'il m'explique en quoi mon idylle l'aura poussé à charger ainsi sa besace...

Si l'emplacement trouvé par Maxyim à l'ombre du chêne était parfaitement sec, visiblement protégé de l'averse qui s'abattit sur la région durant la nuit par l'épaisse toison de l'arbre, il n'en allait malheureusement pas de même pour les abords immédiats de celui-ci, boueux à souhait! Toutefois, et bien que sa fierté dut en souffrir, la jeune femme poursuivit sa progression vers le camp improvisé du maître d'arme, les pieds couverts de boue, veillant à ce que sa jolie robe sorte indemne du péril qu'elle lui faisait courir...

Alexia, la mine défaite à la vue du bain pris par ses petits pieds délicats : Je veux bien que la boue puisse être considérée par certains comme un soin du corps des plus efficaces, s'il n'est pas en mesure de me donner une explication convenable sur son départ de la taverne, ses oreilles risquent de sacrément chauffer, foi d'Alexia!