Pré-background d'Alexia Ombrepierre (version GW)

"Ne vous laissez pas submerger par les eaux turquoises de son regard : ma novice a appris à s'en faire une arme, plus redoutable encore que l'immense lame noire qui pend à son flanc ..."
Ainsi s'exprimait Karriya, chevalier de l'Ordre, qui enseigna une année durant la science du combat rapproché à la fille de son ami, le comte Philippe Ombrepierre, après la disparition tragique et inexpliquée de ce dernier.


Alexia, soeur jumelle de Marina Ombrepierre, ne manqua longtemps de rien, vivant entourée de l'affection d'une famille suffisamment aisée pour les mettre à jamais à l'abri du besoin. A l'image de la plupart des jeunes filles de la noblesse krytienne, elle suivit avec assiduité les enseignements dispensés par les plus grandes écoles de la capitale, tandis qu'à la maison, ses parents complétaient sa formation en lui enseignant leurs arts respectifs : la magie d'envoûtement pour Ayx, le maniement des armes plus conventionnelles pour Philippe.

Le modèle inaccessible

La mère d'Alexia, quoique roturière, n'avait nullement à rougir de sa situation au sein du couple qu'elle formait avec Philippe : ses talents de magicienne étaient connus et reconnus à travers toute la Tyrie, et les plus éminents maîtres des arcanes n'hésitaient jamais à effectuer un déplacement sur l'Arche pour lui demander conseil, voire, cela arrivait parfois, parfaire la maîtrise de leur art. Les deux filles d'Ayx eurent ainsi le privilège de recevoir, directement à domicile, des cours particuliers de la plus experte des envoûteuses du royaume ...
Hélas, au bout de quelques années passées à réciter des incantations et à mimer la gestuelle de leur professeur, il fallut se rendre à l'évidence : aucune des deux soeurs ne disposait du potentiel de leur mère, et Alexia en particulier consumait bien trop de ses forces dans la projection de sorts de conjuration qui ne réclamaient, en principe, qu'un faible niveau de concentration.
Depuis des générations et des générations, la puissante magie d'envoûtement dont nous étions à présent les dernières détentrices, se transmettait en intégralité de mère à fille ... unique. La double naissance que connut la grande Ayx provoqua une division de cette force entre les deux soeurs, chacune se retrouvant investie d'une partie des pouvoirs de sa mère.
Bien qu'Ayx ne le montra jamais, sa fille pouvait par moment ressentir l'immense déception qui suintait de son coeur, se sentant responsable de l'extinction d'une incroyable lignée de magiciennes ... Et bien qu'elle adore sa jumelle par dessus tout, il lui arrivait parfois de regretter ce coup du sort qui les fit naître deux ... Un soir, alors qu'elles venaient d'achever leur entrainement quotidien, Alexia, se rendit dans la chambre de sa soeur, et lui fit part de son sentiment d'un simple regard, que sa jumelle comprit instantanément. Prenant Marina dans ses bras, et collant sa joue contre la sienne, elle ne put retenir ses larmes, tant le Destin lui paraissait les avoir maudites toutes les trois ...

Guerrière par défaut

Qui aurait pu prévoir que cette jeune fille, précieuse et hautaine, amatrice de belles toilettes et de parfums, et qui n'oubliait sous aucun prétexte de se rendre aux réceptions organisées par le Roi, se verrait un jour citée en exemple par les chefs de l'Ordre eux-même ...
Le mérite en revenait bien évidemment à son père, le comte Philippe, épéiste hors pair, et fer de lance du Blanc Manteau depuis déjà de nombreuses années maintenant.
Philippe, qui entretenait avec ses filles une grande complicité, fut celui qui résolut le dilemme de la naissance gémellaire en les poussant a jouer de leur magie d'envoûtement lorsque le sorts des armes se révèle incertain. Secondé par sa femme, il apprit en particulier à Alexia comment, alors que le duel fait rage, "charmer" son adversaire d'un simple regard, avant d'en profiter pour lui porter le coup de grâce. Pour contrer les réticences de sa fille à recourir à des stratagèmes qu'elle jugeait traîtres et contraires à l'esprit de chevalerie, Philippe l'enjoignit à n'y recourir qu'à l'encontre d'ennemis en baffouant eux-même les principes les plus élémentaires.




Krytienne jusqu'au bout des ongles

Elevée très tôt dans le culte de son pays, elle avait pris pour habitude de se régaler des récits guerriers que lui contait son père, membre influent du Blanc Manteau, ordre militaro-religieux pluriséculaire dont les origines se perdent dans la nuit des temps, et qui incarne à lui seul la formidable force de frappe du royaume de Kryte.

Consciente d'appartenir à l'élite du plus puissant empire qu'ait jamais connu la Tyrie, Alexia fut longtemps la plus ardente partisane des vélléités hégémoniques que nourrissait son pays à l'égard de ses voisins. Son intégration au sein de l'Ordre répondit donc à une logique implacable, et c'est ainsi qu'elle commença à arpenter le continent en compagnie de sa soeur, jaugeant points forts et faiblesses des adversaires potentiels de leur royaume ...

Un funeste anniversaire

Ce fut à l'occasion d'un déplacement sur Denravi qu'Alexia, qui venait de fêter son 18ème anniversaire, apprit la terrible nouvelle de l'exécution de sa mère par la garde personnelle du Roi. Aucune explication n'ayant été jointe au courrier, elle entra dans une rage folle, exigeant de ses supérieurs que ceux-ci l'affectent à l'escorte du convoi militaire chargé de rallier l'Arche du Lion en fin de semaine. Aussitôt mise aux arrêts, un étrange concours de circonstances fit qu'elle rejoignit malgré tout la capitale krytienne au sein de cette escorte, mais en qualité de prisonnière.
Libérée après quelques jours d'enfermement sur intervention de Karriya auprès de la hierarche de l'Ordre, Alexia fut réintégrée dans son unité, tout en étant relevée de ses fonctions. Mettant à profit le temps libre qui lui était désormais imposé, elle mit ce qu'il lui restait encore de sa solde dans l'achat d'une monture, et gagna aussitôt la demeure familiale, attendant sans trop y croire de son père Philippe qu'il lui infirme l'effroyable nouvelle. Las, elle tomba sur un manoir laissé à l'abandon, et, après une recherche désespérée, ne tarda pas à se rendre compte que son père avait quitté les lieux.
Alexia passa la nuit allongée sur le lit de ses parents, pleurant toutes les larmes de son corps, le visage prostré dans les draps et oreillers, à la recherche d'une odeur familière à laquelle se raccrocher ...
Karriya la prit sous son aile quelques temps, lui redonnant un toit, et s'occupant d'achever sa formation de maîtresse d'arme. Lourde tâche que celle de succéder à Philippe Ombrepierre, l'une des plus fines lames du royaume, mais dont le vieux vétéran s'acquitta fort bien, parvenant à surprendre la jeune femme par quelques bottes dont il avait le secret.
Au terme d'une année et des poussières, elle remercia le chevalier du soutien qu'il aura su lui apporter dans la traversée d'épreuves personnelles aussi délicates, et rejoignit Ascalon, le pays de sa mère.

Ascalon la décadente

Arrivée sur les terres du roi Adelbern, elle fut stupéfaite par l'état de décadence avancée que semblait connaître ce royaume, autrefois rival de la Kryte, et plus d'une fois s'amusa de constater à quel point ce pays avait de la chance d'avoir son territoire séparé du sien par les Cimefroides, vaste zone tampon au climat polaire, qui divisait la Tyrie sur toute sa largeur.
Flânant dans les rues de la capitale, elle ne cessait d'y dénombrer une multitude d'individus prétant leur concours à des danses d'une obscénité rare, ce qu'elle ne manquait d'ailleurs jamais de faire remarquer aux intéressés, et qui lui valu une réputation d'insupportable moralisatrice. Bien qu'elle disait n'en avoir cure, ces réflexions la blessaient au plus profond d'elle-même, et son séjour en Ascalon lui devenait de plus en plus pesant. Sans doute ne s'y serait-elle pas attardée davantage si sa soeur n'était pas présente à ses côtés ...
La Kryte, son pays, celui de ses amis, lui manquait terriblement, et le vague à l'âme qu'elle éprouvait désormais lui paraissait chaque jour plus difficile à vivre.




De la difficulté à tenir son rang

Autrefois, du temps de sa splendeur passée, lorsque la situation de ses parents lui permettait encore de vivre confortablement, Alexia recevait de bon coeur les présents que l'on se proposait de lui offrir.
Depuis deux ans que le Destin s'était détourné d'elle, la laissant démunie de tout, son orgueil la poussait à les refuser, aussi grande pourtant que puisse être la tentation de les accepter.

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-Manque : la refondation de l'Ordre, la rencontre avec Nymphea, la Fournaise-
-Quelques approfondissement nécessaires-
-compléter certaines parties-
-Me relire! : D-