L'actuelle exploitant européen de
Tera et détenteur des droits pour le marché occidental de
Soul Worker est encore une fois dans la tourmente. Depuis des années déjà dans le rouge économiquement, l'éditeur allemande de MMO tente désespérément d'échapper au dépôt de bilan pur et simple en absorbant ses concurrents (Frogster, alors titulaire des droits sur Tera), voire en fusionnant avec eux, comme nous l'avons vu récemment avec la plateforme
Gamigo. Dans la foulée, Gameforge annonçait l'an passé la réorganisation de son catalogue, pour le tourner vers le juteux marché des jeux sur téléphones et tablettes portables, avec ses développements peu coûteux et l'engouement considérable dont ils sont l'objets.
Seulement, ce pari sur l'avenir n'aura pas eu l'effet escompté: les titres portables de Gameforge se sont tous complètement vautrés, entraînant même une perte importante de revenus sur les 12 derniers mois de l'exercice fiscal de l'entreprise. Premiers à payer les pots cassés, le personnel, puisque la direction de l'éditeur va procéder au licenciement de 20% de ses effectifs. Dans le même temps, Gameforge fait machine arrière quant à son offre en matière de jeux multijoueurs, en annonçant se recentrer sur la vitrine PC de son activité.
La gestion de ce leader européen de l'édition MMOesque, aux pieds d'argile si l'on considère son catalogue globalement peu reluisant, est une vraie catastrophe ces dernières années. Si mes souvenirs sont bons, ils ont déjà frôlé par deux fois la banqueroute, et absorber leurs concurrents en très mauvaise santé financière eux-même n'a fait que les fragiliser davantage. Je ne sais pas à combien s'élève la dette cumulée de Gameforge, mais je doute que les banques soient désormais enclines à encourager les projets hasardeux de ses dirigeants.
Voilà en tout cas qui ne hâtera pas la sortie de
Soul Worker sous nos latitudes.
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http://mmoculture.com/2016/10/gameforge-european-publisher-quits-mobile-gaming-and-lays-off-staff/