Tout le monde est au courant aujourd'hui de cette affaire d'espionnage à grande échelle relatée dans les journaux sous l'acronyme de
PRISM.
En gros, il s'agissait (ou bien "s'agit" ? On ignore s'ils se sont arrêtés après tout) pour la NSA (équivalent de notre DCRI, contre-espionnage), en vertu du Patriot Act voté sous le mandat de G.W. Bush, d'exiger une coopération active de la part de tous les ressortissants américains, personnes physiques ou morales (entreprises, fondations, administrations, etc.). Cette coopération avait notamment trait au décryptage des informations confidentielles circulant à travers Internet, ainsi qu'à la perméabilité des bases de données des sociétés américaines.
Si, officiellement, le Patriot Act vise à assurer la stricte sécurité de la nation contre les entreprises terroristes, officieusement, il a surtout été question pour la NSA de piller des secrets industriels pour en faire profiter des firmes nationales.
Or, chacun ici a dû en entendre parler, Microsoft, l'un des acteurs principaux du monde de l'informatique, des loisirs et de l'Internet, est directement impliqué dans cette affaire PRISM, ce qui n'a sans doute pas été étranger à l'accueil réservé à la société durant l'E3 en juin dernier, quand cette histoire de collusions d'intérêts nous était déjà révélée.
Seulement, je me pose une question...
Si Microsoft était à ce point en cheville avec la NSA, comment est-il possible que ce géant se soit fait à ce point berner par Sony et l'architecture de sa PS4 ? Alors même que les deux sociétés font appel au même fondeur -AMD- pour la conception de leur CPU et leur GPU ?!
Car, d'un point de vu extérieur comme le nôtre, il ne fait aucun doute que la firme américaine a eu une très grosse surprise en début d'année en découvrant l'annonce des spécificités techniques de cette dernière puis, plus tard, son prix de commercialisation 100$/€ plus bas du fait du retrait de sa caméra.
Or, si Microsoft avait eu accès aux informations du japonais, nul doute qu'ils se seraient préparés en conséquence.
Bref!
Je trouve cela vraiment très surprenant. Surtout que la conjoncture économique actuelle n'est pas foncièrement favorable pour l'entreprise, avec un Windows 8 qui peine à convaincre, un Windows RT abandonné par la plupart des fabricants et marginalisé par la concurrence, le flop avéré de Surface, la présentation ratée de la XBO...