Affronter la Harpie

Je n'étais plus venue depuis longtemps déjà, depuis que j'avais du fuir par la fenêtre, depuis que j'avais connu le seigneur d'Ambre. Cependant, cette fois ci, je venais pour affronter la personne que je haïssais le plus après ma mère : la jeune fille à soldat d'Ombrepierre. Et ce pour l'unique raison, qu'ayant autant de sympathie à mon égard que j'en avais pour elle, la demoiselle de peu de vertu s'était enfuie, prétextant une tante malade et ne me laissant qu'un bout de papier griffoné dans les mains.
J'avais besoin de renseignements, sur le manuscrit qu'elle m'avait laissé et la garce m'avait dit que je n'aurais qu'à passer ici pour toute question.
Autant dire que la perspective de me retrouver face à elle ne m'enchantait guère, cette taverne allait de nouveau être un lieu d'affrontement et pire encore avec cette sorcière ratée à la noblesse aussi grande que sa magie...c'est à dire, très limitée. Elle serait incisive, grincante, acide, et je ne parle bien entendu pas de la lourde porte de la taverne que j'envoyai littéralement choquer -faute d'arrêtoire-contre le mur qui la tenait, y laissant une belle marque. J'étais furieuse, et perdre mon temps avec elle m'aparaissait comme la pire des punitions.
Le barman me regarda d'un air déçu et écoeuré, sans doute lui avais-je laissé quelque bon souvenir. Je ne m'attardai pas et me mis de suite en quête de l'abominable peste à laquelle je devais causer. Ne l'apercevant pas dans les alentours, je me ds qu'elle devait prendre encore un de ces bains dont elle raffole tant...

_Maître, une...

_Ah non ! coupa t'il.

_...bierre !me rattrapais-je vivement.

Vexé de s'être apparemment trompé sur mes intentions, il disparut en cuisine, chercher un verre propre et revint me servir en silence.

_Est-elle là ?

_Je vous demande pardon ? Qui donc ? répondit il d'un air faussement poli

Je lui lançai un regard noir et désignai un tableau représentant les armoiries de la famille Ombrepierre

Admin. Les jeux auxquels je joue : Final Fantasy XIV

??? : Mademoiselle, je pense que vous la trouverez devant l'âtre, une serviette sur la tête, en train de se sécher...

Toute ruisselante dans son armure d'argent étincellante, Alexia venait tout juste de rentrer d'une longue chevauchée dans l'arrière-pays, chevauchée qui l'avait amenée à défendre, accompagnée de quelques gardes, le passage d'un convoi de vivres faisant route vers le domaine. Epuisée par son voyage, à deux doigts de s'enrhumer suite à l'orage qui s'était abattu sur la caravane lors du retour, elle n'aspirait plus qu'à prendre un repos bien mérité, le fameux "repos de la guerrière".
Seulement, il semblerait que le Hasard en ait décidé tout autrement, en conduisant sur les terres de l'Ordre sa vieille amie Noirsang. Un long soupir trahit la lassitude que ressentit la maîtresse d'arme en se retournant vers cette représente d'un clergé dévoyé.

Alexia, dont le regard azuré, rivé à celui de la moniale, paraissait presque éteint : Je t'en prie, viens prendre place...

(hrp : désolée du temps de réponse)

Elle avait l'air si lasse lorsque je la vis rentrer... mais rien dans sa vie ne me donnait envie de la plaindre. Je ne l'aimais pas, et tout en elle m'agaçait. Depuis ses plus nobles manières jusqu'à sa façon de parler. J'étais venue ici, parce que sur la route je l'avais croisée et qu'elle n'avait pas souhaité discuter. Je ne la comprenais que trop bien... l'athmosphère avait pour moi queque chose de malsaint à devoir être assise là, dans la même pièce qu'elle. Une proximité presque intime si ce n'était notre inimitié.

_Bonsoir... dis-je d'un air froid. vous devez savoir ce qui m'amène.

Tandis que je parlais, je lui montrai un énorme carnet que je tenais sous le bras

_Quelques détails me paraissent encore très obscures sur les documents que vous m'avez donnés... et j'en ai besoin pour finir mon travail. Je tâcherai de faire court.

Je vins m'asseoir à une table près d'elle et dépliai mes papiers, notes et autres textes sur sa surface. J'étais déjà plongée dans le sujet.