Tu ne sais combien de fois je me suis penchée sur l'eau noire de notre miroir à y guetter un signe, la moindre ondulation qui me ferais comprendre que tu n'es pas une affabulation. Ce temps qui passe penché sur ce noir miroir, à regarder ce reflet de moi ou tout ce que je vois ne fais que me rappeler que c'est toi qui est là à scruter au fond de mon âme, à y chercher ce que je t'ai voler mais que jamais tu ne réclames. Je n'ose plus le toucher de peur de le briser d'une simple caresse qui se transformerais en maladresse.
Y plonger enfin la tête et mon corps, me laisser aller et couler sans effort.
Me dessiner sur ta peau, t'enlacer à t'en faire pleurer, toi mon unique trésor