Mystra prise pour cible

Une ami qui avait pour mission d'escorter un haut dignitaire du monastère de Shing Jea qui devait se rendre jusqu'a Zen Daijun elle l'accompagna afin que le voyage soit moins long et moi périlleux demanda à Mystra si celle-ci pouvait l'accompagner. Mystra accepta et chacun se mit en route. Pendant qu'ils longeaient le lagon d'Haiju ils affrontèrent de nombreux nagas, mais sans de réelle difficultés. C'est alors qu'après avoir ramassé les pièces d'or qui était tombé de l'un des monstres elle se redressa mais ne retrouva pas ses coéquipiers, enfin si, le dignitaire était bien à côté d'elle mais raide mort. Par contre plus aucune traces de son "amie" Johanna. Elle s'accroupit devant le cadavre du vieux sage et adressa rapidement quelques mots à Balthazar, malgré son aversion à l'égard du dieu de la guerre, car il s'agissait de la divinité que le vieil homme mettait en avant. Sur ses gardes, elle prit le chemin de Zen Daijun. Alors qu'elle s'approchait du point d'arrivée trois assassins surgirent de l'ombre, l'un la frappant à la tempe, les autres lui attrapèrent les poignets et la ligotèrent. Assommée et en infériorité numérique elle ne pouvait pas grand chose et le trio l'emporta alors qu'elle perdait conscience.

Mystra se réveilla dans une pièce étroite et faiblement éclairée, assise sur une chaise, les poignets et les chevilles ligotées. Deux hommes se tenait devant elle et ricanèrent quand ils la virent ouvrir les yeux elle cracha au visage du plus proche ce qui lui valut une gifle vigoureuse qui la fit atterrir brutalement à côté de la chaise. Etant ligotée elle ne put se protéger et se brisa le bras gauche. Elle n'émit qu'un gémissement. Mystra n'était même pas en capacité actuellement d'utiliser ses modestes capacités pour se soigner elle même. L’un des deux hommes s’approcha un verre d’alcool à la main, elle ne voulait pas en boire, cela sentait la feuille de kunigwan, drogue utilisée généralement par les luxons. L’homme se saisit de sa tête et lui ouvrit la bouche de force afin qu’elle avale le contenu infect du verre. Elle ferma les yeux un moment avant de sentir une douleur fulgurante en provenance de son bas-ventre elle rouvrit les yeux, le souffle coupé, le visage rouge et vit Johanna qui se tenait là devant elle, les bras croisés lui lançant un regard méprisant. Bien qu’il puisse y en avoir des tas, Mystra ignorait la raison exacte de tout ceci. Sa tenue d’obsidienne lui paraissait lourde dans l’état dans lequel elle était.

Mystra, la respiration saccadée : Mais Johanna, humpf, pourquoi ?

Johanna, riant aux éclats : Ma petite Mystra, sale petit démon !

Johanna s’accroupit et l’attrapa par les cheveux, lui elevant la tête en arrière, puis la rabattit violement contre le plancher. L’élémentaliste se mit à saigner du nez, son ancienne amie, si elle l’avait été la relâcha puis
se leva l’observant un long moment, silencieuse. Mystra ne bougea pas non plus, une flaque de sang se formait petit à petit, la moitié de son visage était rouge. Elle ne comprenait ce qui était à l’origine de ce déchaînement contre elle. Elle essaya de se rasseoir dos au mur, malgré son bras qui la faisait horriblement souffrir. Une fois fait, elle planta son regard dans celui de Johanna la nécromancienne en face d’elle. Johanna fit un signe de tête et les deux hommes les laissèrent seules.

Mystra, excédée : Mais que me veux tu ?

La nécromancienne, ravie : Pour le moment, pas grand-chose, nous devons attendre un membre plus éminent de mon ordre, je vais donc juste me contenter de te faire du mal pour le moment *rire sadique*.

Mystra, souriante : Ca fait du mal, ça fait du bien.

Johanna, un sourire narquois aux lèvres : Tu trouves encore le moyen de faire la maligne. On verra qui rigoleras le moins de nous deux demain. *se retourne in instant* Marlene ! De la soupe pour la chose là !

Apres un moment qui parut une éternité, d’un silence pesant entre les deux femmes, la porte s’ouvrit à la volée et une jeune fille d’une quinzaine d’année entra, un bol de soupe à la main. Johanna l’attrapa et lui fit signe de repartir, ce qu’elle fit, refermant la porte au passage.

La geôlière, le bol de soupe à la main : Tu as faim, démon ?

La prisonnière, toujours en train de la fixer : Non merci, et toi, catin ?

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le bol de soupe fut jeté sur Mystra, assise contre le mur, il la manqua de peu allant se briser contre le mur, envoya des éclats partout autour, dont plusieurs écorchèrent le visage de la rousse captive. La soupe également se répandit contre le mur et Mystra, bien que seul son visage fut salit, la soupe n’adhérait pas le moins du à son costume d’obsidienne, il ne se tachait pas, ni de traces de sang, ni de soupe.

Johanna, amusée : Ah ton costume d’obsidienne, j’ai été étonné hier quand je t’ais vu avec, je ne savais pas que tu en avas un, une fois que tu seras morte tu n’en aura plus besoin, j’essaierais de l’échanger contre un modèle à ma taille.

Sur ces mots elle se détourna, éteignit la bougie qui éclairait la pièce et laissa Mystra seule, dans le noir qui s’endormit peu après.

Gareth qui se promenait dans les îles de Shing Jea découvrit le cadavre du fameux haut dignitaire, il ignorait tout de l'histoire de Mystra et continua sa route, pensant que ce n'était là qu'un aventurier un peu stupide qui avait fait l'ultime boulette. Plus loin il fut interloqué par la présence d'un objet rouge au sol. Il s'approcha et vit qu'il s'agissait d'un vieux manuscrit ouvert, dont les pages étaient endommagées. Il se pencha et observa la couverture.

"Le farm et vous."

Gareth, perplexe: Hum on dirait que Mystra a des ennuis.

Mystra émergea de sa torpeur un moment, seule dans une pièce noire et nue, à l’exception de la chaise à sa droite. Elle profita de ce moment où elle était seule pour réfléchir, Johanna savait pour son origine démonique, elle ne l’avait confié à personne pourtant. Je suis femme et je porte par conséquent tous les démons dans mon cœur, de toute façon. Mais suis-je réellement femme ? D’un autre côté être démon à ses avantages, on dit la laideur est moins horrible chez un démon que chez une femme. Et encore certains détracteurs de Lyssa pensent que pour chaque œuvre d’art il y a la collaboration d’un démon. Elle se rendit compte qu’elle commençait à divaguer sérieusement, avant de se reprendre. La catin savait qu’elle était un démon, elle le lui a fait savoir. Mystra se demanda quel type d’ordre pouvait lutter contre les démons, avant de se rendre compte que n’importe quel aventurier de pacotille. Aventuriers de pacotille peut être, mais elle était coincée ici avec un bras cassé et de vilaines entailles au visage. Elle savait qu’elle risquait de ne pas en réchapper. Peut être était-ce la fin pour elle, ici dans cette cave sombre et humide. Elle sombra à nouveau dans le sommeil.

La magicienne fut réveillée par la lumière. Un homme se tenait devant elle, grand mince et chauve. Il portait une tunique de tissus blanc ouvragée, avec agrafé à son épaule une broche avec un symbole bien particulier, celui de Dwayna.

Mystra, dépitée : C’est mon jour de chance, je suis tombée sur des fanatiques de l’autre folle.

Le moine, lançant un regard sévère : Vous n’êtes pas en mesure de faire
vos petites moqueries habituelles ici, qui d’après nos sources exaspèrent tant le peu de connaissance qu’il vous reste. Je suis l’inquisiteur Mathieu, du Saint Ordre des Miséreux. Je condamne la violence lorsque celle-ci n’est pas nécessaire, mais dans votre cas nous avons du faire exception.

Mystra, tentant de sourire un peu : Alors vous avez été envoyé pour me soigner *rit* !

Cette réflexion était celle de trop, le moine fit rapidement tourner son bâton dans ses mains avant de lui asséner un violent coup sur le crâne qui la fit retomber dans l’inconscience.

Mystra était inconsciente, mais dans ses songes elle eu une vision étrange, celle d'un crapaud l'air ahuri devant un crâne, puis le petit animal continua sa route en sautillant, avant de faire un double saut périlleux sur une marque rouge. Puis le crapaud se mit à crier, mais avant qu’elle comprenne quoique ce soit, elle fut extirpée de son songe par des cris.

L’inquisiteur, la toisant, le regard mauvais : C’est bon ! Réveilles toi créature infernale! Il avait dans ses mains des espèces de menottes avec des pointes à l’intérieur. Il les lui enfila rapidement et les referma d’un coup
sec, par-dessus ses liens. Un rictus déforma le visage de l’élémentaliste qui lâcha un gémissement de douleur, ce qui fit apparaître un large sourire sur les lèvres de l’inquisiteur.

Mathieu, se frottant les mains : Vous allez pouvoir m’écoutez maintenant. Mon ordre traque tous ceux de votre espèce, l’ennemi intérieur, que l’on ne voit pas mais qui est bien présent et agit. Nous comptons quelques ouvertures de portail similaire à la porte de Komalie à votre actif. Nous
savons également que vous avez un temps collaboré avec un autre démon que vous rencontriez de temps en temps, rousse, tout comme vous. Nous n’avons pas plus d’informations sur elle car nos équipes se sont concentrées sur vous, qui nous sembliez la plus instable et aussi celle qui troublait le plus ouvertement l’ordre public, au Bazar de Kodash, par exemple, ou l’autre a même du vous forcer à quitter la ville, de peur du lynchage, certainement. Nous voulons son nom, et où nous pouvons la trouver.

Mystra, tentant de trouver une solution : Je ne parlerais qu’en présence d’un avocat, comme il est de coutume entre gens de bonnes familles, lors d’un procès.

L’inquisiteur, qui s’énervait : Parles, monstre, tu n'es pas issue d'une bonne famille !

C’est alors que Mystra simula une terreur intense, inspirée par ce gringalet.

La magicienne, visiblement apeuré : Je me suis occupée de cette … De
cette chienne, ce démon est naturellement blonde, elle avait simplement recourt à un subterfuge car elle disait que nous étions épiée, je ne la croyais pas, je ne l’ai jamais crue en fait. Je me suis associée avec elle uniquement dans le but d’apprendre quelques tours amusant que je ne connaissais pas. Je m’en suis débarrassée, elle voulait s’accaparer tout le butin.

Mathieu, jubilant : Son nom !

Mystra, résignée : Je m’en suis débarrassée, abbandonée lors d'une mission je vous dis, elle n’a plus rien à faire avec moi, mais je suis lasse de souffrir, bon, elle s’appelle… Vanessa Lorenzo.

L’inquisiteur semblait savourer sa victoire. Puis il inclina la tête sur le côté observa attentivement Mystra. Il se redressa avant de poursuivre son interrogatoire.

Le moine, pensif : Des preuves nous indiquent également que vous avez sévit dans Ascalon, avant de vous consacrer à l’ouverture des portails. Vos exactions ont été horribles. Nous avons retrouvés par exemple le cadavre d’un homme, dont il ne restait que le tronc.

Mystra, malgré son état rit intérieurement en pensant à cette anecdote. Puis elle se dit que c’était a son avantage de ne bas tout dire tout de suite, même s’il s’agissait d’un tissus de mensonges, de peur que le moine ne lui trouve plus d’utilité. Elle préférait rester en vie avec ces horribles menottes aux poignets et son bras cassé, plutôt que mourir tout de suite. Elle se mit donc à fixer le moine d’un regard vide et inexpressif, simulant les effets secondaire de la feuille de kunigwan, la drogue que l’on lui avait fait absorber à son arrivée ici, puis elle fit semblant de dormir, finissant par s’endormir réellement. L’inquisiteur fut d’abord surprit, puis s’en alla, se disant que ce n’était pas plus mal qu’elle récupère pour lui livrer des aveux encore plus précis la prochaine fois. Il lui laissa les menottes pour éviter qu’elle ne perde trop de sang pendant son sommeil et meure d’hémorragie.

Mystra se réveilla, encore une journée se dit elle. Enfin une journée elle n’en savait rien, elle avait perdu la notion du temps dans cette pièce. Son bras et ses poignets la faisaient souffrir. La pièce était plongée dans le noir. Elle prit un instant pour méditer la vision qu’elle avait eu, celle du crapaud. Apparemment, cela n’avait pas grand sens, il fallait rechercher la symbolique. Le crâne pouvait faire référence à la mort, la mort, au haut dignitaire du monastère qui était le dernier cadavre qu’elle avait vu en date. Mais le crapaud ? Un crapaud est bête… Mais là il semblait avoir compris quelque chose. Crapaud… Les armures luxonnes portées par les guerriers lui évoquaient à chaque fois un crapaud, elle en avait fait part d’ailleurs récemment à … Gareth ! Se pourrait il que ce soit lui dans sa vision ? Il aura su qu’elle avait des ennuis en retrouver quelque chose de rouge, qui ne pouvait être rien d’autre que l’un des livres qu’elle transportait des fois, depuis qu’elle avait découvert que sa tenue contenait des poches cachées qui rétrécissait ce qui y rentrait, afin que la silhouette soit toujours mise en valeur. Cela faisait un moment qu’elle avait ingéré la drogue et comme elle avait simulé sa cire hier, il ne lui en avait pas donné de nouveau. Elle était faible mais à même d’envoyer un court message télépathique. Le problème était que Gareth ne pouvait certainement pas le recevoir en raison de l’absence de facultés magiques extraordinaires chez lui. Son état de faiblesse de lui permettait pas d’en envoyer un très puissant, tout au mieux aurait il mal à la tête quelque secondes. Mais elle ne pouvait pas contacter n’importe qui, n’ayant pas la force de faire un long discours. Elle pensa alors à une personne avec qui elle avait eu un lien fort autrefois. Elle contacta Adeline.

Mystra, concentrée : Toi aller voir… Gareth, ennuis ici.

Puis elle fut abattue par cet effort et se rendormie à cause de la drogue, qui n’avait pas encore disparue de son organisme.

Adeline, posant son bâton de pèlerin contre le comptoir : Excusez-moi, cher monsieur... Sauriez-vous où je pourrais trouver un certain "Gareth Luvariand" ?

Troublé par la question qui venait de lui être posée, le patron de l'auberge, plutôt affable malgré un physique patibulaire, se retourna pour interroger ses collaborateurs, lesquels ne semblaient visiblement pas plus renseignés que lui.

Adeline : Un guerrier de type canthien, d'environ ma taille... Il avait un temps défrayé la chronique en se posant comme rival amoureux du "Chaud Lapin", Ikiryo Fu *sourit*

L'aubergiste, mâchant une chique, approchant son visage de celui de la jeune femme : Je regrette, ma p'tite dame, mais ce nom ne nous évoque absolument rien à moi et à mes gars! Alors à moins qu'un acte de bravoure particulier ait été porté à son crédit, vous risquez fort de ne jamais le retrouver!

Adeline, accoudée au comptoir, se massant les tempes du bout des doigts : Je ne connais malheureusement rien de lui, c'est à peine si je l'ai croisé un jour à la faveur d'une discussion avec une amie...

L'aubergiste : Vous m'auriez demandé ou trouver le Chaud Lapin, là je ne dis pas! Même les enfants savent où il se terre, celui-là!

Un enfant, grimpant soudain sur le comptoir : Le Chaud Lapin vit au monastère de Shing Jea!

Un autre, l'en faisant aussitôt descendre en le tirant par son pantalon : Non, c'est pas vrai! Il habite en Tyrie, au Havre des Pêcheurs! Et c'est un gros dégoûtant a dit maman!!

Dépitée de voir ses recherches la conduire à des impasses, la magicienne se résigna à quitter le débit de boissons, abandonnant le patron, ses employés et les deux enfants à l'hilarité générale qui avait gagné la salle. Remontant péniblement les marches qui la séparaient de la partie haute de la ville, son corps se figea brutalement, lui faisant perdre son bâton puis l'équilibre! A genoux sur les marches, Adeline pouvait ressentir toute la détresse de celle qui avait autrefois été une partie d'elle-même, comme si un lien mystique avait perduré malgré leur séparation. Reprenant lentement ses esprits, la jeune femme s'aida de son bâton pour se relever. Fermant alors les yeux, elle s'employa à contacter celle qui l'avait appelée à l'aide.

Adeline, dont les joues se retrouvaient parcourues de fines gouttelettes de sueur : Dans quel guêpier t'es-tu encore fourrée... *grimace* Ecoute, j'ai beau retourner ciel et terre, impossible de retrouver la trace de Gareth. Même l'Almanach du Héros, recensant les hauts faits d'arme, ne mentionne nulle part le moindre Luvariand! A croire qu'il voue sa vie à la pêche ou au tricot! Le plus simple serait peut-être que tu me dises ce qui t'arrive et où te trouver...

Mystra rouvrit les yeux, Adeline avait reçut son appel de détresse et lui avait répondu. Il fallait qu’elle trouve où elle était, ce qui ne serait pas choses facile, quand on est celle qui est interrogée !

Mystra, résolue : Inquisiteur Mathieu ! Inquisiteur Mathieu !

Elle cria de toutes ses forces pour le faire venir. Celui-ci franchit la porte, visiblement endormi. Il alluma la bougie à coté de la porte.

L’élémentaliste, continuant sur sa lancée : Donnez moi à manger maintenant, et pas de drogue, hein, je suis affaiblie et je ne le supporterais pas. Il me faut retrouver des forces sinon je ne vous serais pas utile, morte.

Mathieu, suspicieux : De toute façon si vous tentez quoi que ce soit, n’oubliez pas que nous sommes, plusieurs ici, cinq pour être exact, vous ne pourrez pas vous échapper, alors n’essayez même pas.

Mystra hocha la tête. Elle n’en pouvait plus de cette situation, les menottes la faisait souffrir et perdre du sang, son bras brisé qui n’était pas soigné lui faisait horriblement mal. Mais cela aurait pu être pire… Mais mieux aussi, pourquoi avait elle cru à la sincérité des propos de Johanna. Quelle idiote elle faisait, elle aurait du se douter de quelque chose. L’inquisiteur quitta la pièce et revint plus tard avec un morceau de viande déjà découpé en de petits morceaux afin qu’elle puisse la manger juste en l’attrapant avec ses dents. Sans un mot il posa l’assiette devant elle, elle se mit à manger, bien que ce ne soit pas pratique. Cette viande… Elle en avait mangé à la taverne déjà. Une espèce que l’on ne trouvait que sur les îles antagonistes, du lémurien géant sauvages. Elle était donc dans îles… Mais les îles sont grandes, mais les serviteurs de Dwayna ne sont pas forcément nombreux si proche du grand temple de Balthazar. Mystra tout en mâchant était perplexe, cherchant où elle pouvait bien être précisément. Il y avait la vallée des Autres, qui regroupait quatre chapelle, enfin trois chapelles et un
bosquet. Le bosquet bien entendu servait au culte de cette idiote de Mélandru, les trois chapelles à Lyssa, Grenth et Dwayna. Elle ne voyait pas d’autres endroits où aurait pu venir un inquisiteur, surtout pour torturer quelqu’un, il pouvait ainsi instantanément aller se confesser devant la statue de son hypocrite déesse. Oui, elle devait être là. Elle fini son assiette.

L’inquisiteur, visiblement pressé d’obtenir des aveux : Et pour cette histoire en Ascalon alors ?

Mystra, sincère : Je considérais l’autorité du roi comme illégitime, j’ai donc mené la lutte contre lui, soutenue financièrement par les plus riches, écrasés sous les taxes.

Le moine, continuant de poser des questions : Mais nos informations parlent d’une sorcière extraordinairement puissante, vous semblez être puissante, mais sans plus.

L’élémentaliste, confuse : J’ai déplu à Menzies, j’ai perdu de ma puissance lorsque j’ai contestée son autorité sur moi.

Mathieu, poursuivant son interrogatoire : Cela ne m’étonne pas de vous, vous êtes pitoyable quand même. Vous preniez donc à cette époque le pseudonyme de Vrejna ?

Mystra, dépitée : C’est cela, oui, pour ne pas que je subisse les conséquences de mes actes, c’est plutôt raté.

Mathieu, moqueur : En effet, oui.

Mystra, énervée au plus haut point : Vous le moinillon, chut ! Pour le moment vous vous êtes contenté de parler, je suis sûre que vous n’avez jamais risqué votre vie pour la cause de Dwayna.

Le moine, qui marque un temps d’arrêt avant de répondre :Hum, je risque mon âme en parlant au démon.

Mystra, ironique : Certainement, oui.

L'inquisiteur, résolu : Eh bien, je vais m’activer un peu alors.

Il enleva la botte droite de Mystra et la posa à coté d’elle. Il se saisit de l’assiette et quitta la pièce un moment, puis revint avec une pince de métal relativement grosse. Il s’agenouilla près de la jeune femme et l’actionna, sans un mot, arrachant le plus petit des orteils de l'élémentaliste, ce qui lui arracha un hurlement, puis il se leva pour attraper la bougie pour cautériser la plaie de manière brutale, ce qui fit s’échapper un autre hurlement de la bouche de Mystra.

L’inquisiteur, un rire sadique aux lèvres : Alors les moqueries, c’est fini, oui ?

Mystra, ivre de rage : Vous aviez raison ! Vous risquez votre âme !

Puis elle se tut, avant d’être prise d’un rire nerveux incontrôlable, les yeux pleins de lueurs sanguines, roulant dans ses orbites. Elle avait maintenant plus l’air d’un démon que d’une femme, elle avait l’impression que sa chair allait se détacher du reste de son corps. Cette réaction a la douleur, a son impuissance, a sa détresse était peut être caractéristique de sa nature démoniaque. Elle senti une vague d’énergie l’envahir, elle sentait bien que ça ne durerait pas. Elle se concentra alors pour envoyer un message à Adeline, non pas un message structuré, ce n’était même pas un message, cette énergie la fit envoyer une « information » tout était mélangé, mais tout y était, elle ne pouvait pas faire mieux dans sa situation actuelle. Le choc assommerais sûrement Adeline, elle n’y pouvait rien, elle n’était
pas habitué à cet énergie là qui était vraiment différente.

Mystra, toujours dans cet état étrange, entre deux rires : Oui ! Les moyens dont vous vous servez corrompent votre âme, vous êtes semblable à moi !

Puis elle sentie cette énergie s’échapper, ses yeux s’arrêtèrent de rouler, sa poitrine de fut plus secouée de son affreux rire démoniaque.

L’inquisiteur, effrayé : Que… que c’est il passé ?

Mystra, essayant de sourire, en sueur : Rien, nous étions en quelque sore d’égal à égal, j’étais autant démon que ce que vous l’êtes.


Mathieu ne sachant que dire quitta la pièce, le visage crispé et livide, claquant la porte, laissant Mystra à nouveau seule avec elle-même, avec l’espoir qu’Adeline trouverait un moyen pour venir l’aider, peut être.

La connexion surnaturelle qui existait entre les deux parties autonomes de la démone Vrejna permettait souvent, à l'une comme à l'autre, de localiser avec une précision stupéfiante la position de son alter ego. En l'occurence, l'intensité du signal qui venait de lui être envoyé témoignait d'une présence toute proche, si proche qu'à moins d'être retenue dans un palais atlante, Mystra ne pouvait se trouver qu'aux alentours imméditats de la taverne!
Appareillant en toute hâte à bord d'un voilier, Adeline s'efforça, tout en naviguant, d'affiner la localisation de son ancienne partenaire en échangeant avec elle de courts signaux télépathiques.


Adeline, engageant son frêle esquif dans un détroit ordinairement contrôlé des dévots de Balthazar : Voilà qui est curieux... Les hommes qui tiennent ce point de passage ne portent pas leur uniforme habituel...


Sa première impression fut rapidement confirmée par l'arrivée en grande pompe d'un ministre du culte revêtu d'une somptueuse chasuble bleue, couverte d'or et de pierres précieuses. Dévisageant la plaisancière avec attention, il courut aussitôt à grandes enjambées vers la plage, visiblement abassourdi!


Le prêtre, pointant un index menaçant en direction du voilier de la jeune femme : Hep! Vous, là! Veuillez accoster immédiatement! *se retourne furieux vers les deux adeptes assurant sa protection rapprochée, les prenant violemment à partie!* Qu'attendez-vous donc, bande d'incapables ?! Rattrapez-là avant qu'elle ne nous file entre les doigts!!


Surprise par les accents colériques du prêtre de Dwayna, Adeline, qui avait un faible prononcé pour les situations en passe de dégénérer, refusa dans un premier temps d'accéder à sa requête, savourant par avance les souffrances qu'elle réserverait à ce petit homme bleu tellement imbu de son autorité et de sa personne. Debout sur son bateau, la prêtresse de Menzies leva les mains au ciel, gorgeant son corps d'énergie, tandis que se manifestait à deux pas de l'envoyé de Dwayna les prémices de l'ouverture d'un portail dimensionnel.
Le prêtre hurla de terreur en se sentant malgré lui happé par l'effet de syphon si caractéristique des petites créations d'Adeline. C'est alors que tout semblait pour lui perdu que la fine ouverture pratiquée dans le paysage par la magicienne se referma brtualement, telle une fermeture éclair!

Touchée par un lourd projectile envoyé depuis l'une des immenses catapultes gardant l'accès du détroit, l'embarcation de la jeune demoiselle venait d'exploser en mille morceaux!
Flottant à la surface de l'eau au milieu des débris, le corps d'Adeline fut rapatrié sur la plage par les dévots de la déesse. Penché au-dessus du corps inerte de celle qui avait manqué l'envoyer dans une autre dimension, le prêtre écarta de sa crosse les cheveux qui lui cachaient encore le haut du visage, obtenant confirmation de l'identité de sa captive.


Le prêtre, s'accroupissant pour mieux recueillir la furie dans ses bras : Vrejna, tu ne cesseras donc jamais de nous surprendre... Tu me raconteras à ton réveil la manière dont tu t'y seras prise pour nous fausser compagnie, alors que tu étais enfermée dans une pièce à l'épreuve des sortilèges... En attendant, très chère, permettez-moi de vous reconduire à vos... appartements *ricane*


Le ricanement du prêtre cessa bien vite quand il s'aperçut que sa prisonnière ne lui avait finalement jamais échappé. Déposant le corps inanimé d'Adeline aux pieds de Mystra, son regard perplexe faisait à présent la navette entre les visages absolument identiques des deux jeunes femmes.


Le prêtre, une main posée sur le côté gauche de la poitrine d'Adeline : Stupéfiant... Et elle aussi a l'art d'ouvrir les portails aussi facilement que l'on tourne un bouton de porte...

Mystra regarda à côté d’elle, Adeline… L'ami est pour son ami un bouclier, dit on, c’est peut être le cas d’Adeline, mais Mystra avait plus été un fardeau qu’autre chose. Un sage canthien a dit que trois sortes d'amis sont utiles, trois sortes d'amis sont néfastes. Les utiles : un ami droit, un ami fidèle, un ami cultivé. Les néfastes : un ami faux, un ami mou, un ami bavard, la jeune rousse à cotée d’elle pouvait être qualifiée des trois premiers types, mais Mystra elle-même se considérait comme bavarde. L’inquisiteur allait certainement comprendre qu’elle avait menti au sujet de sa partenaire et que celle-ci n’avait pas hésité à venir l’aider, bien que cela n’ai visiblement pas eu les résultats escomptés. Pour le moment, le moine semblait ébahi. Elle mit rapidement sa botte pour cacher sa mutilation, si jamais Adeline venait à se réveiller, bien qu'elle devait s'en douter, ayant ressenti une partie de sa douleur. Le prêtre se redressa puis recula précipitamment, comme s’il avait peur d’être contaminé par la présence des deux femmes.

Mathieu, se reprenant un peu : Je veux des explications !

Mystra, qui se souciait plus de voir comment Adeline allait : Pour les diplomates comme pour les femmes, le silence est souvent la plus claire des explications. Vous vous satisferez de ça pour l’instant !

L’inquisiteur, qui avait l’impression que l’élémentaliste s’est jouée de lui depuis le début : Vous n’êtes ni diplomate, ni une femme, a la limite pouvons nous vous appeler la catin des enfers, mais c’est tout !

Mystra ne fit pas attention et se mit à genoux tant bien que mal pour observer attentivement Adeline, son bras lui fit mal, mais elle supporta la douleur sans broncher. Elle avait récupéré et malgré les souffrances et s’il on faisait exception de son petit orteil défunt ça allait mieux. Elle se senti à même de lancer quelques sorts. Elle se doutait que dans leurs états respectifs elles ne pouvaient pas s’enfuir. Néanmoins elle était sensé à l’origine assurer la protection d’un sage, ce pourquoi elle avait préparé un sort de moine mineur. Elle sanglota, autant parce qu’elle était triste que pour masquer à l’inquisiteur ce qu’elle allait faire et lança rapidement sur Adeline le plus discrètement possible le soin en boucle, s’arrêtant relativement rapidement, à cour d’énergie. Puis, rassurée, elle se rassit.

L’élémentaliste, lançant un regard assassin à Mathieu : Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme, et le démon plus encore. J’aime cette personne et je vous hais, comme on dit "faire l'amour", je pense qu’il faudrait pouvoir dire "faire la haine". C'est bon de faire la haine, ça repose, ça détend, vous constaterez cela bientôt.

Le prêtre l’observant attentivement : Vous n’êtes pas le moment en étant de faire quoi que ce soit.

La magicienne senti que la silhouette à coté d’elle commençait à s’agiter, elle espérait que les soins qu’elle lui avait procurés étaient suffisant, peur être pour qu’elle puisse tenter quelque chose, Mystra se sentait terriblement fatiguée, son pied lui faisait mal, son bras lui faisait mal, ses poignets lui faisaient mal, elle pourrait essayer de se soigner pendant qu’Adeline parle à l’inquisiteur, le problème resterait les menottes dont les pointes étaient toujours enfoncées dans la chair. Elle s’en occuperait en dernier, après avoir trouvé un moyen de les enlever.

"Qié ! Hep ! Qié léi té !"

L'aubergiste faisait signe au Guerrier de venir le voir, ce dernier, portant sa superbe prise
traversait fièrement la ville et fut assez agacé de voir l'homme l'appeler de la sorte.

Qié léi té, regardant un peu autour de lui: Qu'est ce qu'il y a l'ami ?

L'aubergiste fit une brève révérence face au guerrier, puis sortit un mouchoir de sa poche
pour s'essuyer le front.

Aubergiste, rangeant son mouchoir: J'ai eu une petite visite pour toi. Une étrangère... Tyrienne
je dirais, rousse, plutôt vilaine et de grande taille... mais drôlement bien roulée et bien habillée,
une grosse richarde des contrées Tyriennes si tu vois le genre.

Le guerrier leva les yeux au ciel, qu'est ce que c'était encore que cela ?

Qié léi té: Et alors? Que lui as tu dis... que j'étais partis pêché et que je ne voulais pas
être dérangé ? *Il jette alors un regard menaçant a l'aubergiste.* C'est ce
que nous avions convenu tu te rappelles ?

L'aubergiste, dont la sueur abondait sur son front: En fait elle recherchait Gareth Luvariand.
*Il toussa alors bruyamment.* On a fait comme-ci on te connaissait pas. C'est ce que tu voulais
non ?

Après un petit moment de réflexion, Gareth sortit le livre qu'il avait trouvé de sa poche et le tendit
a l'aubergiste.

Gareth: Tiens, si elle repasse tu lui donneras ca de ma part. C'était sûrement Mystra.
Elle avait paumé ce bouquin apparemment, ces sorcières bizarres ont plein de
pouvoirs, elle a peut être vu que je l'avais ramassé. Si un jour tu ne sais plus quoi faire de ta vie,
tu pourras t'y mettre *Il montrait le tître en couverture.* c'est très apprécié des aventuriers
sans objectifs autres que la fortune et la gloire... et je sais que tu aimes ca. *Il fit un clin
d'œil a l'aubergiste et celui-ci émit un petit ricanement.*
J'irai bien lui rendre moi-même mais si c'est pour me retrouver embarqué dans une aventure sans queue
ni tête, je préfère encore laisser ces "héros" qui parcourent les trois continents en sauvant le monde
tout les jours s'en charger. Aujourd'hui être un héros a la porté du premier imbécile venu... alors que
la pêche, ca c'est du sport !

Il laissa l'aubergiste, livre en main et remonta sur son petit bateau de pêche. Il partir en direction
de ce détroit ordinairement contrôlé par les dévots de Balthazar.

Gareth, remarquant que les disciples de Balthazar avaient changés de tenue: Ben... m'enfin, v'la
que les disciples de Balthazar s'habillent comme des tarlouzes maintenant ? Vraiment n'importe quoi la religion.
Quoiqu'il en soit, Balthazar ou pas... si il y en a un qui s'approche, j'lui meule sa face.

Et il jeta son fil dans l'eau... la pêche serait bonne aujourd'hui. Ou pas...

Sans doute pensait-il que les deux élémentalistes ne représentaient plus de réel danger pour lui et le temple dans lequel elle se retrouvaient retenues prisionnières. Un temple aux vertus si particulières qu'il semblait se nourrir de l'énergie de ses hôtes... A moins qu'il ne fasse le tri entre les serviteurs de Dwayna et les autres, le sort de soin utilisé par Mystra n'ayant de toute évidence pas été affecté par les effets environnementaux. D'ailleurs, Mathieu lui-même semblait se porter comme un charme.
Toujours est-il qu'il avait fait retirer ses entraves à celle revêtue de l'armure d'obsidienne, permettant à son alter ego de s'occuper de ses blessures avec un soin qui confinait à la maniaquerie.

Adeline, répandant un baume désinfectant sur les plaies de son amie : Merci de m'avoir remise sur pieds tout à l'heure, même si j'aimerais que la prochaine fois tu attendes un peu avant de puiser dans ce qu'il te reste de forces. Qui sait si je n'aurais pas fini par recouvrer mes esprits toute seule *sourit, lui frictionnant légèrement les poignets pour faire pénétrer le produit dans les chairs*

Etrangement calme depuis quelques minutes, le prêtre, assis sur une chaise, contemplait la scène, cherchant à comprendre le pourquoi du comment. Pourquoi il se trouvait en face de deux répliques fidèles de la démone qu'il s'était promis de capturer... Et bien entendu comment une telle chose pouvait-elle seulement se concevoir...

Mathieu, appuyant sa crosse contre l'épaule d'une Adeline affairée à bander les poignets de Mystra : Une mère ne se montrerait pas plus attentionnée! Quelle dévotion, petite rousse! Je suis certain qu'en prenant ta formation en main, je pourrais faire de toi une prêtresse de Dwayna exemplaire *part dans un éclat de rire dément!*

Adeline, fixant son ancienne partenaire droit dans les yeux, une main reposant sur la botte couvrant le pied mutilé : Que t-ont-ils fait encore ? Dis-le moi, s'il te plaît... Si tu n'avais eu que les poignets de blessés, ton visage ne serait plus déformé par de tels stigmates de douleur...

D'un geste délicat, Adeline passa une éponge mouillée sur le front couvert d'ecchymoses de celle qui forma autrefois avec elle la terrible Vrejna. Jamais, ô grand jamais la démone originelle n'aurait pu se retrouver réduite à un tel état d'impuissance. Se sentant directement humiliée par le traitement que l'on avait réservé à Mystra, elle se jurait bien de leur rendre à tous la monnaie de leur pièce.

Adeline, pressant alors l'éponge au-dessus des yeux de son ancienne partenaire, y faisant couler un peu d'eau savonneuse : Le temps de ravaler ta fierté est peut-être venu, tu ne penses pas ?

Mystra enleva donc sa botte, sans un mot, dévoilant une partie de l'horreur subie ici. A la vue d'Adeline, cela devait être un cauchemar, elle qui prenait tant soin de ses petits pieds.

Mystra, tentant un sourire : Voilà, une partie de mes souffrances viennent de là. Je me suis également brisée le bras gauche dès les premiers instants passés ici, par deux hommes de mains. Mais, c'est bien lui *indique l'inquisiteur d'un coup de tête*, le plus pervers de tous ici, devant Johanna, une femme qui s'est dite mon amie pour me tendre un piège. Ce doit être une mercenaire, je vois mal une nécromancienne en acolyte de Dwayna et elle est aussi mauvaise au combat que ce que nous pouvons croiser habituellement *rit*.

Un cauchemar, le mot était faible! Découvrir Mystra amputée d'un orteil manqua de la faire s'évanouir! Voir le moignon gigoter comme un poulet auquel on aurait tranché la tête faillit malgré tout de la rendre complètement hystérique! Le corps secoué de spasmes nerveux, Adeline s'efforça néanmoins de dissimuler l'étendue de son malaise.

Adeline, posant avec une infinie précaution le pied blessé sur ses genoux : Par Menzies, comment a-t-il seulement osé te faire ça... Ce porc ne perd rien pour attendre! Je lui ferai arracher doigts et orteils pour les lui cuisiner ensuite en omelette... *ferme les yeux, pinçant le moignon entre son pouce et son index* Mais pour l'instant, ne bouge pas et laisse-moi faire. A défaut d'anesthésiant, je vais geler ce qu'il reste de ton orteil...

Un scintillement presque imperceptible parcourut alors les doigts d'Adeline, avant d'achever sa course sur le pourtour du moignon de son amie, le cristalisant aussitôt.

Adeline, replaçant doucement le pied par terre : Voilà qui devrait calmer en partie ta douleur. Rassure-toi, il ne s'agit nullement d'un effet placebo *sourit* Tu devrais pouvoir t'endormir sans que ton orteil ne te lance à tout bout de champ. Maintenant, il reste encore ce bras... Seulement, c'est d'un véritable médecin dont tu aurais besoin. Et pour cela... *jette un regard furtif en direction du père Mathieu et des deux gardes dans l'entrée* Il faudrait faire comprendre à nos hôtes que nous avons suffisamment abusé de leur hospitalité...

Mystra entrevoyait le bout du tunnel, a elles deux elles avaient déjà bien plus que de s'occuper de quelques fidèles d'une divinité de seconde zone, bien que ce fut sous une forme différente. L’élémentaliste se redressa,remit sa botte et concentra son énergie, la présence d’Adeline lui avait redonné du baume au cœur.

Mystra, se relevant tant bien que mal avec les liens qui l’attachait : Moinillon, je te dis au revoir.

L’inquisiteur qui allait de surprise en surprise : Co… Comment ça ?

La jeune femme debout canalisa une partie de son énergie sur ses liens, les réduisant en poussière.

L’élémentaliste fixa Mathieu un instant : Eh bien avec elle, là *désigne d’un coup de tête Adeline* nous sommes invincibles ensemble, ou presque. Vrejna a disparue, mais pas nous et même si nous n’égalerons pas sa puissance ainsi séparée, ce sera bien suffisant pour s’occuper d’un groupe d’aventuriers de pacotille, mercenaires faiblards et autres pseudo-inquisiteurs. De plus je vais me faire le bras armé de Dwayna autoproclamé, purifiant les hérétiques par l’air et la foudre.

Elle se frotta les mains et commença à invoquer la foudre sur le moine. Celui-ci écarquilla les yeux un instant, ouvrit la bouche dans un rictus de terreur.

Mathieu, effrayé : Besoin d’aide ici ! A l’aide !!!

Quel idiot, se dit Mystra, elle acheva son incantation et une première décharge s’abattit sur le moine. Elle haïssait cet homme, il allait payer. Elle se souvint d’une anecdote qu’Eve la nécromancienne lui avant raconté, elle avait bien envie de voir quel effet cela procurait en ce moment même. Elle chevaucha un éclair pour le rejoindre en un instant, approchant son visage du sien, elle pouvait sentir sa peur, elle ouvrit sa bouche et lui arracha l’oreille a coup de dents et l’avala. Le moine fut totalement déboussolé, ne sachant que faire ne fit rien, mais il avait déjà donné l’alerte… Mystra de retourna alors vers Adeline vérifiant si elle était prête au combat, et se laissa le temps de laisser descendre tranquillement dans son estomac le morceau de chair qu'elle avait engloutie, tout en s'essuyant le sang qui était sur ses lèvres.

Decouvrant Mystra dans un état de forme étonnant compte tenu de ses blessures, Adeline supposa que le champ d'anti-magie dans lequel baignait jusqu'alors le temple de Dwayna avait été désactivé pour une raison qu'il leur resterait à éclaricir. En attendant, la jeune femme ne se fit pas prier pour prêter main forte à son alliée du moment, tout en prenant soin de préserver ses réserves énergétiques.
Bien loin de se plier aux épuisantes acrobaties aériennes de son alter ego, Adeline se contenta de faire quelques pas en direction de Mathieu, accompagnant son déplacement de ce sourire en coin si caractéristique de ces héroïnes en passe de relever brillamment un défi.

Adeline, toisant l'éminent membre du clergé de Dwayna : Monsieur l'inquisiteur, arrêtez-moi si je fais erreur, mais j'ai cru comprendre que votre rôle consistait à traquer le démon par monts et par vaux. Aussi me permettrai-je de faire appel à vos services pour un patient très particulier...

Se baissant pour ramasser le bâton d'obsidienne que les gardes avaient eu la bonne idée de sauver du naufrage, la jeune femme s'assura de l'avoir bien en main avant d'en écraser violemment l'extrémité sur dallage en marbre! Aussitôt une forme immonde entreprit de se matérialiser autour d'un nuage de fumée verdâtre fleurant bon le vide sanitaire mal entretenu!

Adeline, théâtrale à outrance, se mettant à genoux et faisant mine de rendre grâce à une obscure divinité : Inquisiteur Mathieu, j'ai l'honneur et le privilège de vous présenter Chaud Lapin, "Chô" pour les habitués du monastère de Shing Jae et du Havre des Pêcheurs. Ou encore Ikiryo Fu le Vrai si l'on s'en réfère à ses propres paroles. Mais compte tenu d'un litige judiciaire l'opposant à un fier parangon en armure, contentons-nous de lui attribuer le sobriquet de "Chô", si vous le voulez bien!

Chaud Lapin, tournoyant à quelques mètres du sol, se propulsant par pets successifs : adeline arete stp -_-

Levant les yeux au-dessus de sa tête, le ministre du culte découvrit horrifié un lapin vert obèse chevauchant son propre appareil reproducteur telle une sorcière son balai!

Le prêtre, livide : Par... Par Dwayna!! Mais... Mais quelle est donc cette diablerie ?!

Une main couvrant son oreille sanguinolante et l'autre se saisissant d'une fourche sur laquelle, dans un mouvement de recul, il avait manqué de trébucher, Mathieu, en proie à une panique indéfinissable, tenta de chasser l'odieuse apparition en l'attaquant avec l'énergie du désespoir!

Chaud Lapin : sa chatouil lol ^^

Le prêtre : Grand dieu!! Mais qui es-tu donc, créature ?!

Chaud Lapin, irrité, faisant des zig-zag en l'air : adeline ta di je susi ikiryo le vrai -_-

Visiblement blessé dans son amour propre, Chaud Lapin crispa ses pattes le long de son gigantesque appareil génital, avant de foncer tête baissée sur le moine, qu'il loupa malencontreusement, à l'inverse du mur contre lesquel s'écrasa en beauté telle une figue molle.

Chaud Lapin : dsl adeline et mystra chui nul vai dodo bn -_- *pouf! Disparaît dans un nuage nauséabond*

Mystra fut un instant surprise par cette apparition démoniaque. Ce pourrait il que cela ressorte un certain manque d'Adeline, ou une envie de luxure refoulée? Elle n'en savait rien, mais avait d'autres chats à fouetter. L’apparition n’avait pas été réellement efficace, mais à créé un effet de surprise certain, dont Mystra se servit pour achever le moine d’un globe de foudre bien placé, elle était seulement déçue qu’il soir mort aussi vite, mais elle n’avait pas le temps de faire du grand art. Les deux gardes ce ressaisirent et se mirent en garde, bien décidé à en découdre, et la jeune femme entendait Johanna psalmodier, avant de vois apparaitre un golem de chair, créé avec le cadavre de ce pauvre moine. Elle chevaucha à nouveau l’éclair pour se ruer vers la nécromancienne, faisant s’abattre sur elle une série ininterrompue d’éclairs, puis l’assomma un court instant au moyen d’une décharge électrique lorsqu’elle essaya de lancer un sort pour voler de la vie au golem. Elle mourut assez rapidement, la pauvre… Le Golem émit un bruit étrange, comme un hurlement, alors qu’il se dirigeait sur Adeline, il détourna son regard vers les gardes bruyant dont les amures brillaient et se mit à les attaquer au moyen de ses deux puissant bras.

Mystra, qui commençait à être essoufflée : On les aura ! Par Menzies, ce jour restera gravé dans la mémoire de ces chiens ! Je pense qu'il nous a aidé à sa façon aujourd'hui remercions le en les massacrant !

Il se réveilla en sursaut. Allongé à même le sol, les courbatures du réveil se déclarèrent, il avait du garder une position inconfortable durant son sommeil. Il faut dire qu’on ne lui laissait pas vraiment le choix. La pièce était entièrement constituée de roche et totalement vide à l’exception d’une lourde chaîne scellé dans un mur et rattaché à son pied gauche. Elle commençait à lui irriter la jambe et les traces de rouille visibles dessus n’aidaient guère à le rassurer. A l’opposé se trouvait la porte par laquelle il était entré et par laquelle il serait obligé de repasser pour sortir d’ici. Elle ne semblait pas très solide mais ça n’importait pas, la longueur de l’entrave ne lui permettait d’atteindre l’issue. Une précaution pour minimiser les départs sans doute.
En revanche, il se passait quelque chose d’inhabituel dans le couloir : des cris retentissaient, Iaben crut même reconnaître le bruit caractéristique de la foudre. Dans un endroit pareil ?! L’apparition d’une forte lumière par les interstices de la porte semblait confirmer l’idée. Il n’y a pas énormément d’interprétations possibles. A moins que la foudre tombe naturellement dans un couloir d’un cachot constitué de roche, auquel cas sa conception des événements élémentaires était monstrueusement erroné, quelqu’un la déclanchait. Une évasion ! Il y avait fort à parier que quelqu’un tentait une sortie.
Malheureusement même une diversion comme celle la ne pouvait vraiment l’aider à partir. Il lui fallait de l’aide. En priant pour que le responsable de l’agitation ait le dessus sur les gardes, Iaben chercha comment signaler sa présence.
Une hésitation : s’il se trompait ou si les gardes avaient le dessus il risquait de ne pas se réveiller avant un bon bout de temps. Ça ne pouvait être pire que de moisir ici.

Iaben, après un moment d’appréhension, cria de toute son souffle : Hé ! Ohé, vous pouvez m’aider ?! Qui que vous soyez, pouvez vous m’aider à sortir d’ici ?!

Il recommença plusieurs appels en espérant être entendu.

[HRP] : juste, je me voyais mal entrer tout simplement dans une taverne *toussote*, sinon désolé d'intervenir dans ce post de maniere aussi impromptu

??? : séki lol ???

Réagissant à l'appel de détresse envoyé par Iaben, le très odorant côté sombre et "foufou" d'Ikiryo, comme à son habitude pétri de bonne volonté, déboula si vite dans le couloir conduisant à la cellule du prisionnier qu'il pénétra dans la mauvaise!

Chaud Lapin, surpris de ne trouver personne : on mrpend pour nu con -_-

Après avoir flotté quelques secondes au-dessus de la pièce et en avoir vérifié tous les recoins, la créature, passablement irritée, moucheta les murs en représailles avant de quitter les lieux, fier comme un paon, jouant de ses flatulences pour s'accompagner d'une fanfard hors-normes.

Tout en tirant par réflexe sur la chaîne, le prisonnier renouvela ses cris jusqu'à entendre quelqu’un se rapprocher. Les bruits finirent par atteindre une cellule adjacente dans laquelle, il était certain, personne ne se trouvait. Alors pourquoi entrer dedans …
Une odeur pour le moins nauséabonde commença à se rependre dans le cachot, préférant en ignorer la provenance Iaben colla une oreille contre le mur le plus proche. La personne en derrière parla mais seulement quelques bruits étouffés lui parvinrent. Au bout d’un moment il se rendit compte que la personne s’éloignait. Hé ! C’était bien la peine de venir jusqu’ici, dans une pièce vide en plus !

Iaben, s’enrouant légèrement la voix à crier : Héééé, venez à coté, je suis là ! S’il vous plait ! Faites moi sortir ! Je vous aiderais autant que possible ! Ohé !!!

Il secoua également sa chaîne pour faire le plus de bruit possible en signalant sa présence, geste qu’il regretta un peu en se rendant compte du poids de l'entrave.

Revenu flotter dans la même pièce que les deux jeunes femmes, Chaud Lapin avertit ces dernières de la découverte d'un sort surpuissant, destiné à faire croire en la présence d'autres prisionniers partout dans la citadelle. Prisionniers qu'elles n'auraient de toute façon pas les moyens de libérer. Quand bien même, ce souci ne semblait guère émouvoir les élémentalistes...

Chaud Lapin, en fin stratège, se frottant le menton : y veulnet vuos faire crior ca pour vosu fair perrde du temp -_-

Pour toute réponse, la projection lapinesque d'Ikiryo se fit pointer du doigt par une Adeline visiblement agacée par l'odeur pestilentielle véhiculée par ce dernier. Si bien qu'un rayon de lumière partit dans sa direction, frappant et glaçant sur place le nuage de mouches vertes qui lui servait d'escorte!

Adeline, satisfaite, soufflant sur son doigt : Je vais aller me rendre compte par moi-même de l'existence de ce mystérieux sort, mon petit Iki. De ton côté, essaie s'il te plaît de sentir un peu moins fort les cabinets... A défaut, plane un peu au-dessus des têtes de nos adversaires. M'est avis que cela devrait suffir à les faire tourner de l'oeil *clin d'oeil*

Sur ce judicieux conseil, la magicienne, armée de son bâton d'obsidienne, prit une profonde inspiration avant de s'engouffrer dans le couloir que venait à peine de quitter Chaud Lapin.
Bien que creusé à même la colline, le passage n'en était pas moins très humide, comme en témoignaient ici et là des flaques d'eau dont le volume interdisait toute approche furtive des lieux...

Adeline, tressaillant du fait qu'une de ses bottines venait de prendre l'eau : Par Menzies!! Mais que suis-je venue faire dans cette galère... *s'arrête un instant pour vider sa chausse, affichant une moue dégoûtée, avant d'y reglisser son pied* Chô, si jamais tu m'as faite patauger dans ce bouillon pour des prunes, tu ne perds rien pour attendre...

Décidément un repas par jour, c’est vraiment frugal. Curieusement ce fut sa première pensée après avoir secoué la chaîne dans tout les sens. Il s’assit en tailleur devant le grondement qu’émettait son ventre. Le sport ce n’est pas son truc, Iaben n’en a jamais fait s’il n’y avait pas quelque chose à la clé, pourquoi se dépenser inutilement après tout ?
Une exception avait quand même été pratiquée à ce principe. Dans les alentours d’Amnoun il y a quelques années, Seyfa ne lui avait laissé d’autre choix que de se dépenser toutes les matinées durant deux ans pour se renforcer. Donnant-donnant, elle ne faisait rien gratuitement, et ses leçons furent la contrepartie d’un approvisionnement quotidien d’eau pur. Bien évidemment la source se trouvait à une bonne dizaine de kilomètres de la cité et l’eau … c’est lourd. Un exercice d’endurance nécessaire à la pratique de l’illusion. Je n’y ai jamais vraiment cru, mais je n’avais pas trop le choix non plus, pas si je voulais en savoir plus.

Un son : Splatch !

Splatch ?! Ce bruit le ramena à la réalité. Iaben tendit l’oreille : quelqu’un se rapprochait … de nouveau, et elle semblait patauger. Etrange que la précédente personne n’aie pas marché dedans. Mais si ça rapportait un billet de sortie pourquoi pas.

S’exécutant une nouvelle fois le prisonnier agita sa chaîne avant de crier : Hey ! Vous pouvez vous m’aider à sortir ? Hey ! S’il vous plait ! Je vous aiderais aussi si je le peux !

Mystra s'était mise à suivre Adeline, elle se sentait en pleine forme, il faut dire que goûter le sang de ses ennemis lui avait toujours redonnée des couleurs.

Mystra, les sens en alerte : Il y à bien quelqu'un ici.

Elle traversa la flaque d'eau et vit un peu plus loin une porte. La magicienne se raprocha et la fit exploser au moyen d'un globe de foudre. Elle pu apercevoir dans l'ombre un homme vétu seulement d'un caleçon sale. Elle se mit en devoir de faire exploser sa chaîne et de l'aider à se relever.

Mystra, songeuse : Qui êtes vous et pourquoi êtes vous retenu ici?

Deux éclairs lumineux, une détonation et déjà les questions. Iaben commença à se relever. Il y eu un premier bruit ouvrant la porte…enfin "ouvrir" … si n’en laisser que quelques morceaux pouvait être considérer comme ça. Avant que ses yeux ne s’habituèrent à la nouvelle clarté, une seconde explosion brisa la chaîne, l’envoyant du même coup un bon mètre sur la droite. Il sentait toujours l’anneau sur son pied mais il n’était plus rattaché au mur, on ne pouvait pas tout avoir : quelqu’un était venu.
Le prisonnier toussa un peu avant de se donner la peine de se redresser. A peine debout il se retrouva face à une femme aux cheveux d’un rouge flamboyant le toisant d’un air dubitatif tout en posant les premières questions d’usage. A ce moment une certaine gène passa sur le visage d’Iaben : il était toujours en caleçon !

Il espéra alors être suffisamment dans l’ombre pour que sa grimace passe inaperçu avant de répondre : Je suis Iaben … Syllian, quand à la raison de mon séjour ici, disons … que j’était au mauvais endroit au mauvais moment avec le mauvais objet entre les mains. *tousse*

Il préféra rester évasif sur ce dernier point, au moins pour ne pas risquer de finir comme la porte en contrariant sa sauveuse.
Après un regard sur la jeune femme il remarqua que celle-ci était blessée. La vision d’entailles à ses poignets lui donna quelques frissons qu’il ne pu réprimer; ce qui renforça son envie de décamper, il se portait plutôt bien et ne tenait pas à ce que ça change. Toutefois ce dernier point dépendait de la bonne volonté de ... comment s'appellait t'elle d'ailleur ... de toute façon traîner ici pour le savoir n’était pas la meilleur des idées.

Iaben, après un instant de silence : Je pourrais aussi vous retourner la question, mais ce n'est pas vraiment le moment de me plaindre. Dans tout les cas merci d'être venu ! Maintenant que nous sommes là, pourquoi ne pas sortir ensemble ?

L’ancien prisonnier se dirigea vers la porte.

Se retournant après quelques pas : par hasard … vous auriez une tunique de rechange ... ? *léger sourire*

HRP : Je travaille sur l'avatar, mais il n'y en a aucun qui me plaise, c'est plus dure qu'on peut le penser, surtout s'il represente le personnage. Jepense me rabattre sur une image provenant d'un ancien personnages, en revanche, il ne sera pas en caleçon ! *sifflote*